Le conseiller électoral Patrick Numa est parti pour l’au-delà

Les associations des magistrats ainsi que celles des greffiers ont annoncé, le 22 février, la poursuite de leur arrêt de travail en vue d’exiger de l’exécutif le retrait de l’arrêté du 8 février mettant à la retraite 3 jours de la Cour de cassation. Le bras de fer entre l’exécutif et les membres du pouvoir judiciaire risque d’affaiblir encore plus le système judiciaire, déjà moribond, en Haïti.
Le représentant du secteur syndical au Conseil électoral provisoire (CEP) est décédé le dimanche 21 février. Il a été victime d’un Accident vasculaire cérébral en décembre 2020. Il a été admis, en janvier, dans un hôpital au Cuba pour se faire soigner en suivant des séances en physiothérapie. En dépit des nombreux soins dispensés par les médecins, son état de santé s’était détérioré davantage. Après quelques jours à l’hôpital, il a eu son exéat et est revenu au pays le 17 février dernier. Quelques jours après son retour au pays, Patrick Numa est passé de vie à trépas.
Malheureusement l’état de santé de Patrick Numa s’est aggravé à tel point qu’il a tenu que quatre jours après son exéat. Sa mort a été annoncée, le dimanche 21 février 2021.
Le décès du conseiller électoral a suscité la sympathie de plusieurs dirigeants tels que le président de la République Jovenel Moïse. « J’ai appris, avec émoi, la triste nouvelle du décès du conseiller électoral, Patrick Numa qui s’était mis au service de son pays dans un contexte difficile, je présente mes condoléances émues à sa famille et au personnel du Conseil électoral provisoire », a déclaré Jovenel Moïse dans la journée du lundi 22 février 2021.
Il est important de souligner que, ce dernier a été désigné par le secteur syndical au Conseil électoral provisoire (CEP). Plusieurs syndicats avaient critiqué la présence de Patrick Numa au nouveau CEP, qui selon eux est inconstitutionnel.
Effectivement, depuis l’annonce de la composition du Conseil électoral provisoire, le 18 septembre 2020, les membres de l’institution électorale n’ont jamais pu prêter serment devant la Cour de cassation.
Suite au décès de Patrick Numa, le CEP est réduit à huit membres. Un poste est donc vacant au sein du Conseil électoral provisoire. Est-ce que le président de la République pense remplacer un membre décédé du conseil électoral décrié par l’opposition et divers membres de la société civile ?
Rove Jeantuse Jean Michel
Articles connexes