Et si 7 février 2021 était porteur de paix… ?

Le 7 février 1986 était un jour d’allégresse, de soulagement par rapport à la chute d’un régime qui se basait sur la répression et la violation des droits fondamentaux du peuple haïtien. Plus jamais ça, scandaient les gens dans les rues. Plus d’une trentaine d’années plus tard, après ce mémorable moment, le peuple haïtien cherche toujours sa voie dans le processus de transition démocratique.
En 2021, un seul rendez-vous compte dans la sphère sociopolitique et économique du pays. C’est le jour où le mandat du président de la République Jovenel Moïse prend fin, dit-on, selon les dispositions constitutionnelles de la charte de 1987. Un rendez-vous dans un climat de peur généralisée, de kidnapping, de misère et d’inquiétude pour le peuple haïtien en quête d’aller mieux. Comme professionnel par une intime conviction et par choix dans le domaine médical haïtien, j’aimerais lancer un message de paix et de sérénité aux protagonistes afin qu’ils aient conscience qu’ils auront plus à perdre si le pays se plonge à l’approche du 7 février dans un chaos généralisé.
Je souhaiterais qu’ils fassent preuve de calme et préparent plutôt un terrain d’entente en vue de dialoguer sur les décisions à prendre afin de diriger le pays vers la paix et la prospérité souhaitées par tous. Tout peut se définir dans un cadre de respect mutuel et de dialogue constructif afin d’éviter que le 7 février n’apporte dans son sillage des conséquences drastiques qui pourraient coûter cher à l’avenir du pays.
L’histoire se répète. Ce sont ces mêmes forces sociales qui se sont organisées pour renverser un régime dont la violation systématique des droits humains était la feuille de route. Profitons de ces mêmes forces sociales afin de faire du 7 février 2021 un jour de paix, de dialogue et de rebondissement démocratique afin que le pays puisse en profiter et du coup, éviter des pertes douloureuses.
Dr Jude BAZAR
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