Installation prochaine du nouveau CEP : Edgard Leblanc Fils qualifie cette démarche de « bluff »

Aujourd’hui, techniquement, les élections sont impossibles. En effet, c’est ce qu’a indiqué ce mercredi 16 septembre 2020, le coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) à la fin d’une conférence-débat de l’organisation dénommée Parlement populaire haïtien organisée sous le thème : « le rôle des parlementaires dans le Parlement et les attributions d’un parlementaire ». L’ancien sénateur a qualifié de « bluff » la démarche du gouvernement visant à installer bientôt un nouveau Conseil électoral provisoire.

Sous l’instigation de la structure dénommée le « Parlement populaire haïtien », une conférence-débat a été organisée ce mercredi 16 septembre 2020 au jardin Kiskeya, sous le thème : « le rôle des parlementaires dans le Parlement et les attributions d’un parlementaire ». Le coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), l’ancien sénateur, Edgard Leblanc Fils, a été le principal intervenant de cette activité de formation.

À la fin de cette conférence, l’ancien sénateur a répondu aux questions de la Radio télévision Pacific et le journal Le National sur les faits saillants de l’actualité nationale. À en croire Edgard Leblanc Fils, aujourd’hui, les élections sont techniquement impossibles en Haïti.

Alors que le Premier ministre Joseph Jouthe annonce pour bientôt, l’installation d’un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), pour l’ancien sénateur, « Il y a un bluff qui se fait pour montrer que l’on avance vers les élections, tantôt c’est élection, tantôt c’est la Constitution ».

Le coordonnateur de l’OPL a rappelé que le feu Me Monferrier Dorval a plaidé pour une nouvelle Constitution avant même les nouvelles élections. Pour l’ancien sénateur, il ne peut y avoir de révision, de réforme, de changement de Constitution sans un accord politique qui concède la légitimité aux autorités. Personne, dit-il, ne peut prendre cette responsabilité en dehors de la Constitution qui demande la présence de l’Assemblée nationale.

Pour ce qui est des nominations de plusieurs ambassadeurs par arrêté dans le journal le Moniteur en date du lundi 14 septembre 2020, Edgard Leblanc Fils a indiqué qu’elles ne sont pas illégales à cause d’un état de fait autoritaire qui les nommait. Cependant, il précise que ces ambassadeurs n’auront pas d’accréditations.

« Le mode de gouvernance du pays fait qu’aujourd’hui, « Bandit légal » qui a été une parole a été officialisé », a-t-il fait remarquer sur la question d’insécurité grandissante dans le pays. Le coordonnateur a laissé croire que c’est un officiel du gouvernement (Monsieur Dorcenat) qui a dit publiquement que la Commission nationale de de désarmement démantèlement et réinsertion a contribué à la fédération des gangs.

Selon le coordonnateur, les policiers qui sont la seule force publique opérationnelle, chargés d’assurer la sécurité, sont moins armés que les gangs. Ces derniers, dit-il, venant des quartiers populaires n’ont pas d’argent pour acheter des munitions, d’où cela vient ? Pour l’ancien sénateur, ce sont les responsables au niveau de l’État qui favorisent une condition engendrant le pullulement des gangs et impunément mettre en péril la vie de tous les citoyens.

Par ailleurs, de cette formation organisée, le président du Parlement populaire haïtien, l’agronome Frisnel Jean-Pierre, a indiqué qu’il avait pour objectif d’édifier ses membres sur leur rôle.

Wisly Bernard Jean-Baptiste

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