Fantôme 509 remet le couvert

Contre toute attente, les policiers du groupe « Fantôme 509 » ont à nouveau investi les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince le mercredi 16 septembre. De Delmas à Pétion-Ville pour redescendre au Bas de la Ville, ces individus vêtus de l’uniforme de la Police nationale se sont livrés à des actes de violence, dont l’incendie d’une dizaine de véhicules.

Il était aux environs de 14h quand la présence du groupe Fantôme 509 a été constatée dans les rues de Delmas le mercredi 16 septembre. Sans la moindre annonce, ces individus armés vêtus des uniformes de la PNH, mais encagoulés, ont surpris plus d’un. De Carrefour aéroport à Pétion-Ville, les policiers ont semé la terreur. Les policiers ont provoqué un embouteillage dans les rues avec des tirs nourris ajoutés sur l’incendie des véhicules immatriculés service de l’État (SE) et trouvés sur leurs parcours. Des pneus enflammés et des camions privés érigés en barricades ont été de la partie également au cours de cet événement soudain. Dans des courtes déclarations, ces policiers réclament la libération de Jean Pascale Alexandre. « Pou Pascale, peyi sa a ka boule », a déclaré l’un d’entre eux.

Depuis à Carrefour aéroport, deux véhicules ont été incendiés dès le début de ce mouvement. Un autre a été remarqué à Delmas 48. À Delmas 75 dans les locaux du Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), ces individus armés ont mis le feu dans pas moins de cinq véhicules.
Dans la commune de Pétion-Ville, ces policiers qui se considèrent comme des morts ont poursuivi leur vague d’incendie de véhicules de l’État. Ils ont mis le feu dans deux véhicules, dont un autobus Dignité (bis Obama).

Ce mouvement des policiers, qui a débuté à l’heure de relâchement de certaines écoles et qui s’est prolongé jusqu’à la fermeture des entreprises et institutions publiques (4h), a causé un embouteillage monstre. Tout le monde a fait le maximum pour éviter de rencontrer ces individus sur leur passage.

Comme toujours, les policiers ont été accompagnés de motards qui les transportaient d’un lieu à un autre. Au cours de route en sortant de Pétion-Ville, ils ont été rejoints par des membres de la population civile qui ont lancé des propos hostiles contre le pouvoir en place. Ils ont défilé devant les locaux de la radio télévision Caraïbe juste avant de terminer le mouvement à Poste Marchand. Après concertation, ils n’ont pas voulu faire de longs discours au micro des journalistes. Deux d’entre eux ont lâché : « Nou trase wout la pèp la ap fè rès la », « Nou pa gen jou ni lè, nou ka pran lari nenpòt ki moman ».

Woovins St Phard

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