Le ministre de la Justice qualifie le mouvement des policiers d’antisocial et d’antidémocratique

Les réactions sont nombreuses après le mouvement émaillé de violences des policiers dans la zone métropolitaine le samedi 12 septembre. Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Rockfeller Vincent, appelle les policiers à se démarquer des actes de violence qu’il qualifie d’antisociaux et d’antidémocratiques.

Pour le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Rockfeller Vincent, les actes de violence orchestrés dans la journée du 12 septembre sont orchestrés par des déviants qui tentent de terroriser la population et qui essaient de créer un amalgame dans la revendication de certains policiers. Face à ce constat, Me Vincent appelle les policiers à se démarquer de ces comportements antisociaux et antidémocratiques qui corrodent la stabilité du pays, autant qu’ils fragilisent les efforts de progrès tant individuels que collectifs.

Selon Rockfeller Vincent, la violence ne peut pas être un mode d’expression. « Elle doit être punie, châtiée et éradiquée par la force de la loi », indique le titulaire du MJSP. L’ancien directeur général de l’ULCC lance un appel au calme tout en invitant les parquets compétents à œuvrer hâtivement en vue de sanctionner les fauteurs de troubles.

L’Office de la protection du citoyen s’indigne

Eu égard aux incendies de véhicules de service de l’État et les violences survenues dans le mouvement de protestation des policiers le samedi 12 septembre, l’Office de la protection du citoyen (OPC) estime que ces démonstrations violentes et inacceptables ont mis à nu Haïti comme un pays incontrôlable se trouvant sur une voie anarchique et explosive.

D’un autre côté, à travers ce communiqué daté de 13 septembre, l’OPC fustige le comportement du chef du parquet de Port-au-Prince, Gabriel Ducarmel, qui, selon l’Office, a commis une faute professionnelle dans le cadre du traitement de ce dossier. L’institution dirigée par Renan Hédouville croit que le dossier aurait dû être transféré au cabinet d’instruction au lieu de lancer des mandats de dépôt à l’encontre des policiers ayant commis une faute administrative.

L’OPC s’interroge sur l’attitude des membres du CSPN qui ont attendu, comme d’habitude, le pourrissement de la situation au lieu d’intervenir en amont. Cette situation a créé une psychose de peur dans le pays et met en péril la vie et les biens des citoyens qui acceptent d’habiter le pays en dépit des contraintes socioéconomiques.

Le Barreau de Port-au-Prince dénonce l’intrusion du Premier ministre et de l’OPC dans l’enquête

S’il a fallu l’intervention du Premier ministre Joseph Jouthe pour libérer les cinq policiers en qualifiant le fait reproché à ces derniers de faute administrative au même titre que l’OPC, le Barreau de Port-au-Prince décèle une intrusion de ces deux entités dans l’enquête autour de la mort de MeMonferrier Dorval. La position de ces deux institutions est assimilable à une obstruction à l’enquête en cours, souligne cette note du Barreau de Port-au-Prince portant la signature de Marie Suzie Legros, parue le 14 septembre.

En revanche, le Barreau appelle de préférence à soutenir les autorités judiciaires et policières en charge du dossier de l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval. Il croit que les enquêteurs doivent bénéficier le support indéfectible de l’État pour conduire à terme l’enquête.

Woovins St Phard

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