La République de Chine, Taiwan, un modèle dans la gestion de la pandémie Covid-19

Malgré sa proximité avec la Chine, le foyer d’origine de la Covid-19, la République de Chine (Taiwan) a réussi à faire une bonne gestion de l’épidémie sur son territoire. Elle fait partie des rares pays à développer un système de contrôle et de maitrise de ce virus qui effraie le monde.

Exclu de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 2016 à la demande de la Chine populaire, la République de Chine, Taiwan, possède, malgré tout, un système sanitaire bien structuré et moderne. Elle fait partie des pays qui, en dépit de sa proximité avec le foyer d’origine du virus, ont fait une gestion saine du nouveau coronavirus, sans trébucher devant les pressions de ce virus virulent. À la découverte du virus le 31 décembre 2019, le système sanitaire taïwanais s’est mis en état d’alerte pour éviter les mêmes erreurs du SRAS de 2003. Aujourd’hui, la République de Chine, Taiwan, s’érige en un modèle incontournable dans la gestion de la pandémie qui tracasse encore le monde.

Dès l’alerte d’une pneumonie à Wuhan, en Chine, le 31 décembre 2019, le pays présidé par Tsai Ing-wen a décidé de mener des contrôles sanitaires à bord de tous les vols arrivant de Wuhan, le foyer principal de l’épidémie. Le Gouvernement taïwanais a également pris des mesures pour minimiser le risque d’importation de cas, comme, par exemple, le suivi des personnes arrivant de zones à haut risque, et un ajustement des règles d’entrée sur leur territoire en fonction de l’évolution de la situation.

Si la propagation communautaire est une phase redoutable dans la gestion de la Covid-19, le Gouvernement taïwanais l’a comprise aussi bien en prenant les mesures adéquates pour éviter et limiter cette phase. De concert avec la police, les autorités sanitaires et civiles ont œuvré ensemble pour gérer les personnes placées en isolement ou en quarantaine à domicile. Entre autres, le pays a profité de cette situation pour adopter, le 25 février, une loi spéciale pour les mesures de prévention, d’aide et de revitalisation pour la pneumonie sévère aux nouveaux pathogènes. Cet instrument juridique prévoit des amendes pour les personnes enfreignant les règles de quarantaine obligatoire, tout en accordant à ceux qui s’y soumettent une compensation financière.

Le pays de 23 millions d’habitants a utilisé la technologie dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Il a fait la localisation des gens, placés en quarantaine afin de nous assurer qu’ils restent à la maison, à partir de leurs téléphones portables. Le Gouvernement taiwanais a aussi utilisé les bases de données de l’administration de l’Assurance-santé nationale (NHI), de l’Agence nationale de l’Immigration et du Centre pour le contrôle des maladies de Taiwan. Les autorités ont procédé à des historiques de voyage dans certains cas pour se renseigner sur des individus.

Pour faciliter les gens à porter les masques, les professionnels informatiques ont mis sur pied un système qui permet la distribution nominative des masques. Lancé le 6 février, ce programme à la population de se procurer des masques dans les pharmacies affiliées à la NHI ou dans les centres de santé publique à un prix standard selon un quota hebdomadaire en utilisant la carte d’assuré social. Le pays a ralenti les exportations de masques au début de la propagation de la maladie dans le monde.

S’agissant des réponses médicales aux patients infectés, l’Institut national de recherche sanitaire (NHRI) a lancé plusieurs projets pour combattre cette maladie. Les autorités sanitaires ont fait usage de plusieurs médicaments, dont le remdesivir. Le système sanitaire espère passer dans les phases d’essais cliniques humains à la fin de l’année ou le début de 2021 afin de produire un vaccin contre la Covid-19.

Avec environ 500 cas seulement depuis le début de la pandémie, dont plus de 470 cas de guérison et 7 morts, la République de Chine, Taiwan, confirme que son système sanitaire est l’un des meilleurs au monde. Sans confinement ou arrêt des activités internes, le pays isolé par l’OMS montre que la lutte contre le nouveau coronavirus est possible en attendant la découverte d’éventuels vaccins.

Woovins St Phard

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