En temps de pandémie de la Covid-19, des organisations politiques et syndicales appellent à la grève

Plusieurs organisations politiques et syndicales ont annoncé pour les 22 et 23 juin en cours deux journées de grève générale sur tout le territoire national. Ces entités entendent protester contre la situation globale du pays qui rend de plus en plus difficile la vie de la population. Elles veulent dénoncer le laxisme inacceptable de l'État face à ses responsabilités.

Plusieurs organisations, dont le CNOAH, le MOLEGAF, la Combite des organisations syndicales et populaires ont donné conjointement une conférence de presse, le mercredi 17 juin 2020, pour annoncer deux journées de grève générale sur le pays les 22 et 23 juin prochain. À travers cette mobilisation, les initiateurs entendent protester contre la situation globale du pays en passe de s'envenimer. Selon Olrich Jean-Pierre, la situation est tellement désastreuse que ces organisations de base ne peuvent plus continuer à garder le silence.

Selon les syndicalistes, la population est abandonnée à son sort. L'administration en place ne fait rien pour soulager leur misère. Selon eux, tous les indicateurs sont en rouge et l'Exécutif parait se complaire dans cette situation. « Ils nous ont promis monts et merveilles, maintenant c'est tout le contraire qu'ils font », reproche M. Olrich qui a dressé le tableau d’un pays en déchéance.

Pouvoir d'achat inexistant, masse populaire décapitalisée, insécurité, chômage, corruption sont parmi les indicateurs, identifiés par les syndicalistes, qui traduisent le degré de vulnérabilité de la population. Selon David Oxigène, ce serait très irresponsable si les citoyens prétextent la crise du coronavirus pour ne pas révolter contre cette situation. Cette mobilisation participe aussi la perspective de porter Jovenel Moise à abandonner le pouvoir qu'il est incapable de gérer.

Produits pétroliers: une rareté artificielle, selon Fignolé Saint-Cyr

En plus de la cherté de la vie, la rareté récurrente du carburant est une source de préoccupation pour les syndicalistes. Selon Fignolé Saint-Cyr cette situation mérite une correction définitive arguant que cette rareté constatée est une des stratégies de l'Exécutif pour augmenter le prix des produits pétroliers sur le territoire. Le syndicaliste, plus loin, accuse le chef de l'État de participer activement au processus de décapitalisation de la masse. Aux dires de M. Saint-Cyr, c'est à la population de prendre en main ses responsabilités et en finir avec ce complot.

Daniel Sévère

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