Au parc industriel de Caracol, la Covid-19 s’invite à l’usine

La liste des cas confirmés au coronavirus au parc industriel de Caracol s'allonge, confirme le coordonnateur national de la Centrale autonome des travailleurs haïtiens, Fignolé Saint-Cyr. Avec trois nouveaux cas confirmés contre 4 en attente de confirmation, les ouvriers de ce centre de la sous-traitance ne sont plus à l'abri, dénonce le syndicaliste qui exige sa fermeture sans délai.

Le nombre de personnes infectées est passé à plus qu'une dizaine désormais, selon ce qu'a dit le syndicaliste, sans fournir des détails. Cependant, il a pu énumérer 10 cas confirmés et quatre autres en attente de résultats.

« Il est bruit que beaucoup d'autres personnes souffraient de fortes fièvres, mais, essayaient de la dissimuler. Nous dénonçons cette attitude suicidaire de l'État central qui s'obstine dans une gestion catastrophique de la pandémie », a balancé le syndicaliste qui s'engage à intensifier la campagne de dénonciation afin de contraindre les autorités à entendre raison.

Constatant avec amertume la progression de la pandémie au niveau du parc, Fignolé Saint-Cyr, continue d'appeler à la fermeture des usines du parc industriel qui menacent la vie de plusieurs milliers de travailleurs. Durant trois à quatre semaines, les responsables auraient le temps d'asperger les lieux et reprendre les activités dans une ambiance plus saine. Dans l'intervalle, l'État doit garantir aux ouvriers mis en congé un moyen financier pour survivre, et aussi, profitera de l'occasion pour dépister tout le personnel afin de placer en quarantaine ceux dont leur situation l'exige, recommande le syndicaliste.

Selon M. Saint-Cyr, l'entêtement de l'État devient de plus en plus une préoccupation. Comme tous les autres syndicalistes, M. Saint-Cyr s'interroge sur la motivation réelle du pouvoir d'exposer la vie des pauvres ouvriers.

Rappelons que la semaine dernière, les responsables des usines du parc de Caracol avaient expliqué qu'ils n'ont pas l'intention de fermer leurs portes. Le président Jovenel Moise a ordonné la réouverture jugeant qu'il est nécessaire, c'est à lui de prendre cette décision de les fermer à nouveau, avaient-ils annoncé aux syndicalistes en réunion. Entretemps, l'industrie de la sous-traitance, au même niveau que d'autres institutions importantes du pays, commence à payer un tribut à la maladie.

Daniel Sévère

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