Bombardopolis : un comité de gestion de la Covid-19 est mis en place

Avec la présence persistante de la Covid-19 en Haïti, nombreuses sont les institutions (ONG, organisation locale et secteur privé) qui veulent jouer leur rôle. À Bombardopolis, jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas de cas officiel, mais les actions communautaires s’intensifient de jour en jour, particulièrement avec ADEMA (Ansanm pou yon demen miyò an Ayiti) qui est une organisation locale. Aujourd’hui, d’autres institutions tiennent à ajouter leur partition. Pour harmoniser leurs actions un comité de gestion de la Covid-19 est mis en place sous la coordination du directeur de l’Hôpital évangélique de Bombardopolis (HEB), le docteur Léandre Moïse.

Ce comité est formé de 16 membres, dont un ou des représentants (s) pour chaque secteur important dans la vie communautaire tels : la Santé (1), les CASEC (3), les ONG (1), la Mairie (1), les ASEC (3), l’Église (1), la Coordination communale de la Protection civile (1), la Justice (1), la Police (1), la Délégation communale (1), le Vodou (1), la DINEPA (1). Chacun des membres entretiendra un rapport de proximité avec leurs secteurs respectifs pour faire respecter les mesures des autorités sanitaires et aussi pour apporter leur soutien susceptible de freiner la Covid-19.

Le mercredi 27 mai, une rencontre a été réalisée par le comité avec les représentants des ONG présents dans la commune pour une répartition de tâche dans le cadre des activités visant à empêcher la propagation du virus. Dans cette réunion, quatre (4) ONG étaient présentes, dont ADEMA, ID, Coopi et ACF. Ils ont présenté un rapport des actions déjà entreprises autour de la Covid-19 et reparti par la suite chaque type d’action dans telle date, à tel lieu, à une ONG en particulier. Par exemple : ADEMA continuera à intervenir dans ses appuis : à la sensibilisation avec les cadres des structures locales par différents canaux (sound truck, boom box, méga phone), à l’installation de 2 700 points de lavage des mains, dans la distribution de chlore et de savons et dans la subvention de masques. ID (Initiative de Développement) interviendra dans l’appui à des institutions médiatiques de la zone en matériels pour faciliter la diffusion des émissions et des spots liés à la Covid-19. Elle a promis de distribuer 400 masques et aussi d’accompagner les agents de santé communautaire polyvalents (ASCP). Coopi, pour sa part, veut établir ses actions dans les institutions sanitaires en matériels nécessaires pour faire face à la pandémie. Son représentant a fait mention de leur programme de sécurité alimentaire contenant un coupon alimentaire de 5, 000 HTG et un coupon cash de 2,000 HTG pour une durée de quatre (4) mois, dont 960 bénéficiaires à Bombardopolis. Action contre la faim (ACF), dont ses actions commencent à peine, malgré son manque de réponse sur les activités à entreprendre, a assuré qu’elle sera sur le terrain pour des sensibilisations en milieu familial et avec leur « sound truck » pour cibler quelques habitations et le Centre-ville. Elle souhaite distribuer du chlore et du savon à des familles de la communauté tout en les encourageant à installer un point de lavage des mains.

Selon M. Amos François, coordonnateur communal de la Protection civile, il est important que nous (le comité de gestion de la Covid-19 à Bombardopolis) soyons là pour éviter les cacophonies et des gaspillages. Nous nous donnons la responsabilité de mettre autour d’une table toutes les institutions œuvrant dans la commune pour une synchronisation parfaite des interventions pour le bien-être de la communauté bombardopolitaine. Il a aussi mal jugé le comportement de certaines institutions venant de Port-de-Paix avec leur équipe d’intervention toute faite, vice qu’il nomme de « Pla konplè », ignorant l’existence des ressources humaines dans la communauté. Il propose d’utiliser les valeurs de la zone afin que la lutte contre la Covid-19 puisse aussi servir aux chômeurs. D’autres intervenants ont même souligné que les habitants comprennent mieux les leaders communautaires que ceux venant d’ailleurs.

Le véritable souci du comité reste l’assurance de la disposition des moyens de prise en charge à Bombardopolis, dont un espace approprié avec des lits, bloc sanitaire, nourriture et médicaments. Ce point est toujours évoqué dans les différentes réunions et suscite toujours des réflexions. Pour l’instant, il n’y a aucune certitude sur les moyens de prise en charge pour les habitants qui seraient infectés dans la commune de Bombardopolis. Un représentant de la Direction sanitaire du Nord-Ouest (DSNO), le Dr Marc Nissage Auguste était présent à cette dernière réunion avec les ONG et n’a pu donner aucune réponse favorable à cette question puisque selon la DSNO, elle relève de la compétence des autorités locales.

Oralus Christ-Falin

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