OMS : réalisation de la 73e Assemblée générale de la santé en pleine pandémie

En pleine tourmente avec la propagation de la maladie Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réalisé, les 18 et 19 mai, la 73e Assemblée mondiale de la santé de façon virtuelle, par visioconférence, avec les 194 pays membres. Participant à cette conférence annuelle, la ministre de la Santé d’Haïti, Marie-Gréta Roy Clément, a plaidé pour des systèmes de santé solide et résiliente, basés sur la solidarité internationale comme fondement de la sécurité sanitaire mondiale et de la couverture sanitaire universelle.

C’est une 73e Assemblée mondiale de la santé qui s’est déroulée en ligne les 18 et 19 mai. En pleine crise sanitaire, les ministres de la Santé des différents pays membres n’ont pas pu faire le déplacement pour se rendre à Genève. Toutefois, la Conférence s’est tenue à l’aide des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au cours de cette Assemblée, les différents pays ont fait valoir leurs actions dans la lutte contre cette pandémie qui guette la population mondiale. Selon le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, il nous faut un grand effort multilatéral face au nouveau coronavirus, tout en espérant que la recherche d’un vaccin pourrait en être le point de départ.

Dans son intervention, la titulaire du MSPP a fait part des mesures adoptées par Haïti afin de prévenir et de contrôler la propagation du nouveau coronavirus sur le territoire national. De telles mesures ont été prises avant même la manifestation de la maladie sur le territoire, selon les directives de l’Organisation panaméricaine de la santé et de l’Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS). En dépit des efforts de son gouvernement, Dr Clément a reconnu qu’en raison de la faiblesse du système sanitaire de son pays, il n’est pas en mesure de faire face tout seul aux nombreux défis liés à la pandémie. « La solidarité et la coopération internationales s’avèrent plus que jamais indispensables », indique-t-elle, en ajoutant que cette pandémie est venue souligner la nécessité d’avoir des systèmes de santé solide et résiliente, basés sur la solidarité internationale comme fondement de la sécurité sanitaire mondiale et de la couverture sanitaire universelle.

Par ailleurs, elle a affirmé le soutien d’Haïti à la plateforme internationale visant à accélérer le développement et la distribution équitable des tests, des traitements et des vaccins ainsi que le renforcement des systèmes de santé des pays les plus vulnérables. « Haïti est convaincue que, par la mise en commun de nos ressources et de nos connaissances, nous arriverons à surmonter cette crise sanitaire mondiale sans précédent », précise la responsable du MSPP.

Vers une enquête sur les origines de la Covid-19

Au terme de cette assemblée, les États membres ont adopté une résolution qui prévoit de lancer dès que possible une enquête sur les origines de la Covid-19 et sur la réponse internationale à ce virus. Approuvé à l’unanimité, ce texte proposé par la délégation de l’Union européenne veut une évaluation impartiale, indépendante et complète de l’action internationale coordonnée par l’OMS engagée face à la pandémie. Il est question aussi d’examiner les enseignements tirés de la réponse sanitaire internationale coordonnée par l’OMS lors de la pandémie de Covid-19, en vue d’améliorer les capacités mondiales de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies.

D’un autre côté, les pays membres de l’OMS se sont mis d’accord sur l’accès à un futur vaccin, équitable et abordable. Les pays membres ont reçu favorablement la résolution qui préconise que tout accès à un futur vaccin et d’autres médicaments soit pour tous rapide et équitable, de qualité, sûr et abordable.

Entre autres, pour le directeur général de l’OMS du Tedros Adhanom Ghebreyesus, très critiqué ces dernières semaines, la pandémie montre pourquoi la santé doit être au centre du développement. « La santé c’est une nécessité, la santé c’est un investissement, c’est la voie vers la prospérité et la paix. Il nous faut une OMS plus forte. Il nous faut un monde en meilleure santé, plus sûr et plus équitable », explique Dr Tedros.

Woovins St Phard

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