Le président Jovenel Moïse assassiné en sa résidence privée

Le pays s’est réveillé sous le choc. Âgé de 53 ans, le président Jovenel Moïse a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, 3 ans après le premier grand soulèvement populaire orchestré contre lui. Selon une note de la primature, l’action a eu lieu vers 1 h par un groupe d’individus qui parlaient en espagnol.

Blessée grièvement au moment de l’attaque, la Première dame, Martine Moïse, a été transportée d’urgence à l’hôpital du Canapé vert, selon les dernières informations. Mais le chef de l’État n’a pas survécu. A date, aucune information crédible n’a fuité concernant l’origine et les auteurs de l’attaque. Le Premier ministre ad intérim, Claude Joseph, appelle la population au calme et à la sérénité. Le pays est sous contrôle de l’armée et la police, assure-t-il.

Plusieurs pays amis D’Haïti, dont certains membres du Core Group, ont condamné cet acte. Des ambassades sont déjà fermées. En prévision à une situation incontrôlable, la République dominicaine a, provisoirement, fermé ses frontières avec Haïti. Malgré les divergences idéologiques, la classe politique de l’opposition exprime son amertume, condamne l’assassinat du chef de l’État haïtien, et demande à la PNH de prendre les dispositions afin d’éviter tout dérapage. En cas de décès du président en fonction, la Constitution haïtienne prévoit son remplacement par l’Assemblée nationale. Mais en raison d’un dysfonctionnement de cette institution, le pays est plongé dans l’incertitude.

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