À travers un tweet, le maire de carrefour avait fait une révélation qui attire l'attention de plus d'un. Il a souligné que l'un des cas recensés avait participé à un rassemblement religieux. Devant une telle évidence, la situation pourrait s'aggraver car, l'état, aussi vigilant qu'il soit, peut ne pas pouvoir retracer les potentielles victimes ayant rapport à ce dernier. " cela nous montre la nécessité d'appliquer strictement les mesures prises par les autorités établies. Avec un pareil cas, les dirigeants risquent de perdre le fil de la maladie", craint Jude Édouard Pierre réagissant à une station sœur. Le président de la FENAMH s'est montré très préoccupé mais, parallèlement, il critique la décision de l'état d'appliquer la rétention de l'information. Aux dires du maire, c'est une mauvaise décision de ne pas informer le maire de la commune en question de la situation. Cela pourrait, croit-il, aider à mieux contrôler l'évolution du virus. " l'état est en train de contrôler de moins en moins la situation", regrette-t-il appelant toutes les municipalités à porter soutien aux autorités sanitaires du pays. "À ce carrefour, il y a obligation que l'on coordonne les actions afin de ne pas atteindre le stade trois", ajoute l'élu de Carrefour. " Si l'on ne prend pas les mesures qui s'imposent pour appliquer de façon stricte les mesures contraignantes de l'état central, on risque la catastrophe. D'ailleurs, l'on ne peut supporter une grande quantité de contamination", fait savoir le numéro un de la FENAMH qui salue la décision, dit-il du secteur transport de diminuer le nombre de passagers dans le transport en commun. Malgré cet effort pas tout a fait visible relaté par le maire, il n'a pas caché son inquiétude quant au menace que représente le transport en commun et les marchés publics. Ces deux derniers entre autres, représentent un danger important susceptible de provoquer une perte de contrôle de la situation. D'après M. Pierre, les collectivités ont un rôle prépondérant à jouer dans la conjoncture, de concert avec la PNH, pour faire respecter les principes préventifs de l'exécutif. Il martèle plus loin que la décentralisation est la seule opportunité pour l'état de se renforcer. Souvent traitées en patent pauvre, le moment est venue pour les collectivités territoriales de jouer leur rôle pour aider l'état central, fait-il savoir. " il faut que nous fassions preuve que nous pouvons aider les dirigeants", a-t-il précisé soulignant que les maires de la fédération sont en train d'échanger autour de la menace pour voir qu'elle stratégie utilisée pour imposer les mesures de restrictions de l'état sans porter préjudice à la population. Comme plus d'un, Jude Edouard, est bien conscient des difficultés qui attendent les maires. Cependant, dit-il, ils sont sur de bonnes voies pour intervenir dans les marchés publics notamment avec la possibilité de réduire la population et imposer la distance sociale recommandée. Daniel Sévère

Le risque de propagation du Covid-19 dans le pays menace le fonctionnement de tous les secteurs de la vie nationale. Ainsi, face aux conditions sanitaires déjà précaires du système judiciaire haïtien, la Fédération des barreaux d’Haïti exprime ses inquiétudes quant à l’application des mesures préventives.

L’introduction du Covid-19 dans le pays et le risque de propagation du virus viennent remettre en question le fonctionnement des institutions du pays. La Fédération des barreaux d’Haïti (FBH) tient à souligner les conditions dans lesquelles le système judiciaire haïtien fonctionne alors que l’heure est à la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus. Outre de la configuration actuelle des tribunaux qui n’est pas appropriée pour favoriser le respect du principe de la distanciation sociale, l’environnement des tribunaux est inquiétant, relate la Fédération. Toutefois, La FBH demande instamment aux autorités judiciaires d’anticiper les difficultés à venir en prenant des mesures afin d’assurer la continuité du service public de la justice et de garantir la protection et la sécurité des personnels judiciaires, des avocats, des auxiliaires de la justice et des justiciables.

Comme pour la plupart des quartiers du pays, aucune initiative d’assainissement n’a été entreprise devant les tribunaux du pays jusqu’à présent, malgré la menace qui devient de plus en plus imminente. Les locaux des tribunaux sont pour la plupart en très mauvais état, notamment le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, abandonné depuis des mois à l’insécurité, a fait remarquer la FBH.

D’un autre côté, à travers cette note paraphée par le président de la FBH, Me Jacques Letang, la Fédération avoue également ses inquiétudes sur le silence des autorités concernant le sort des détenus entassés dans des cellules dans des conditions inhumaines dans l’incertitude de pouvoir recevoir des proches de la nourriture dans les semaines à venir.

La FBH souhaite que les autorités pénitentiaires prennent les décisions qui conviennent pour garantir le droit å l’alimentation des détenus en résolvant sans délai le problème récurrent d’approvisionnement en nourriture. Elle sollicite l’application des mesures de prévention en détention à travers la fourniture de produits d’hygiène et un meilleur accès à l’eau. La Fédération demande aussi de réorganiser l’espace pénitentiaire ainsi que les conditions de garde à vue afin de tenir compte des consignes de distanciation sociale et de mettre en place des mécanismes exceptionnels pour traiter, dans le respect des lois et garanties judiciaires, un maximum de dossiers pénaux en urgence afin de décongestionner les prisons.

Il faut souligner que même si le Covid-19 est déjà sur le territoire haïtien avec le recensement de plus de six cas de personnes infectées, aucun cas n’est pas encore à signaler dans la chaine pénale, notamment dans le système carcéral. Néanmoins, regroupant les détenus dans des conditions de promiscuité très grave, le système carcéral du pays doit redouter la propagation du virus et prendre des mesures drastiques pour empêcher l’introduction du Covid-19 dans les centres carcéraux du pays. Entretemps, il faut éviter de créer d’autres problèmes qui pourraient soulever les détenus à la révolte comme c’était le cas dans le mois passé

Woovins st Phard

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