En dépit du fait que le pays ne contracte pas encore la maladie (Covid 19), des ressortissants d’autres pays veulent quand même quitter Haïti. Une situation qui témoigne clairement de la fragilité du système sanitaire haïtien.
Des étrangers ne veulent pas visiblement prendre le risque d’attraper le coronavirus en Haïti. S’il est vrai que presque tous les pays de la planète sont déjà touchés par le coronavirus, Haïti est jusqu’à date épargnée de cette pandémie qui se propage à une vitesse inimaginable et qui a déjà fait plus de 8 000 morts dans le monde entier. Par contre, des étrangers qui se trouvent actuellement en Haïti, veulent quitter le pays qui, jusqu’à date, ne compte pas de cas confirmé, pour se rendre dans leurs pays qui, dans la majorité des cas, sont frappés de plein fouet par le virus. Un comportement qui prouve que les étrangers sont conscients des défaillances de notre système sanitaire, et qu’ils craignent d’attraper le virus dans un pays dépourvu de toutes infrastructures sanitaires.
En ce sens, il y aura une main levée pour ces ressortissants qui envisagent de quitter le territoire d’Haïti. La Chancellerie haïtienne est en train de travailler avec les missions diplomatiques qui expriment des préoccupations concernant leurs ressortissants qui veulent quitter le pays dans l’idée de faciliter ces opérations. Dans ce cas, certains vols seront autorisés en dépit de la décision gouvernementale d’annuler tous les vols sur Haïti, sauf ceux en provenance des États-Unis. Ces avions, qui seront autorisés à fouler le tarmac des aéroports en Haïti, devraient entrer vides, et repartir après avec les étrangers qui veulent partir.
En ce qui concerne les diplomates haïtiens accrédités dans des pays à risque, ils doivent suivre l’évolution de la propagation du virus et prendre des mesures appropriées. Le ministère les conseille de créer un calendrier de travail en fonction de l’évolution de la maladie. Aucun membre des personnelles diplomatiques ne doit pas laisser les zones d’accréditation sans autorisation expresse de la MAEC. Ces dispositions, selon le ministre des Affaires étrangères, permettront d’éviter au ressortissant haïtien de contracter le virus, quelque soit l’endroit où ils se trouvent.
Le ministère des Cultes déconseille les rassemblements religieux
Afin de réduire au mieux les rassemblements de plus de 50 personnes, le chancelier haïtien, Dr. Claude Joseph, a été en concertation avec les responsables religieux. Ainsi, le ministre prône une réduction considérable des activités religieuses afin d’assurer une gestion efficace de la crise liée au coronavirus. Selon le ministre, les pourparlers vont se poursuivre de façon à sensibiliser au mieux la communauté religieuse sur l’importance de cette décision.
Le chancelier haïtien préconise une approche participative avec les missions et associations religieuses. Le gouvernement déconseille fortement les grands rassemblements qui doivent être interprétés comme des réunions de plusieurs congrégations. Parmi ces rassemblements figurent les croisades dans des stades et les programmes spéciaux à l'occasion de la Semaine sainte notamment.
Par ailleurs, le gouvernement envisage de réaliser des séances de formation sur le coronavirus pour les leaders au niveau du secteur évangélique. Ce serait l’occasion pour le ministère de démystifier la maladie qui, selon les autorités, doit être combattue avec des mesures d'hygiène. Le ministre des Affaires étrangères et des Cultes évite ainsi un bras de fer inutile avec les leaders religieux qui bénéficient de la sympathie de la majorité de la population. Mais, le Gouvernement entend combattre les dérives de certains rares prophètes qui prétendent détenir des formules spéciales pour la guérison du coronavirus ou toute autre maladie.
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