Covid-19 : la population doit adopter d'autres comportements

Les décisions prises par le Gouvernement haïtien en termes de prévention de l’introduction du nouveau coronavirus dans le pays ne trouvent pas encore l’effet escompté. La population haïtienne a du mal à modifier ses comportements. Les pratiques d’attroupement sont de mises dans tous les recoins du pays.

Malgré la publication de certaines mesures restrictives en début de semaine par le Gouvernement haïtien pour empêcher l’introduction du Covid-19 et sa propagation, le cas échéant, sur le territoire haïtien, la population haïtienne peine encore à se recoquiller. Se laissant accaparer par la réticence et l’ignorance, les Haïtiens et Haïtiennes continuent de mener les pratiques susceptibles de faciliter l’introduction du nouveau coronavirus dans le pays. Toutefois, s’il est vrai que le pays est dans le stade 1 dans la pandémie, consistant à prendre des mesures pour éviter l’introduction du virus sur le territoire et des préparatifs pour affronter le virus, les autorités haïtiennes ont pour devoir de soumettre la population à des principes pour éviter le pire.

Entre autres, le gouvernement a annoncé la fermeture de la frontière avec la République dominicaine pour le lundi 16 mars à minuit. Même si des balises ont été installées dans les points frontaliers officiels, de nombreux citoyens ont pourtant contourné le principe en ayant des contacts habituels avec les individus du territoire voisin. Aux yeux des autorités locales, les citoyens de ces zones ont traversé dans des points frontaliers habituels, mais non officiels, pour faire l’achat des marchandises. Ces mouvements se réalisent en plein jour à la vue de tous avec la complicité des militaires de la République voisine qui rançonnent les usagers de ces voies illégales. En revanche, les autorités haïtiennes ferment leurs yeux sur ces pratiques quotidiennes qui représentent un danger pour le pays.

D’un autre côté, le gouvernement a déconseillé les rassemblements, indépendamment de leur nature et objectif. Pourtant, la situation reste corsée dans les marchés, les supermarchés, les institutions de services publics, les transports publics et sans compter les institutions qui tiennent les individus à une distance très proche, l’école et l’église entre autres. Le contact physique entre les individus est encore très fréquent. S’il est question également que les boites de nuit, les salles de spectacle et toutes autres entreprises à vocation connexe, ainsi que les différents opérateurs utilisant les espaces publics pour des activités de foule, de réduire leurs actions, l’application de cette mesure n’est pas pour cette semaine. La quasi-totalité de la population ne monte pas toujours à bord de ces démarches de prévention malgré les menaces imminentes qui planent sur le pays.

Peu importe la réaction de la population face aux décisions du gouvernement, les autorités doivent tout mettre en œuvre pour protéger la population, même au gré de la volonté des citoyens. À cette période où l’autorité de l’État est plus que nécessaire pour garantir la sécurité du territoire et de ses habitants, l’utilisation de la force coercitive apparait comme une option non négligeable dans les tentatives de prévenir l’introduction du virus dans le pays. Au cas contraire, avec ce système sanitaire dépourvu de tout, le pays sera en lambeau si ce virus parvient à introduire et propager dans le pays.

Woovins St Phard

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