L’Europe se calfeutre, s’attendant au pire

Depuis quelques jours, le nombre de personnes diagnostiquées positives au Covid-19 (coronavirus) explose dans de nombreux pays faisant craindre un afflux important de malades dans les établissements de santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au vu de l’évolution de l’épidémie sur le plan international a sonné l’alerte en la déclarant « pandémie » obligeant ainsi de nombreux États à s’en inquiéter.

L’atmosphère est pesante et les esprits sont inquiets. On les attendait depuis plusieurs jours. Les Institutions européennes s’y préparaient et finalement, après l’allocution télévisée du président français, Emmanuel Macron, les décisions sont tombées et tout s’est accéléré. Désormais les pays européens sont en état d’urgence. À Bruxelles, capitale de l’Europe, les mesures de protection se succèdent. Depuis vendredi minuit de nombreux lieux publics doivent fermer (restaurants, bars, magasins, musées, théâtres, cinémas, etc.) touchant de plein fouet des secteurs entiers de l’économie et obligeant ainsi les gens à se réorganiser. Les prochaines semaines seront cruciales pour stopper la contagion. Raison pour laquelle les entreprises et les administrations incitent leurs employés à faire du télétravail depuis chez eux, et ce pour une durée estimée à deux semaines.

Les touristes et les badauds ont disparu des principaux lieux touristiques de la ville. Les habitants ont pris leurs dispositions sans que trop de heurts n’aient été signalés. Des enseignes de la grande distribution ont pris des mesures en ne vendant les produits de première nécessité que de façon limitée afin d’éviter la cohue ou, le cas échéant, une pénurie. À l’exception des magasins d’alimentation et des pharmacies qui peuvent en ces temps de crises restés ouverts, la majorité des autres commerces sont fermés. Même si l’on peut apercevoir, ici ou là, quelques boutiques qui fonctionnent, lumière éteinte, pour ne pas attirer l’attention des autorités. Depuis samedi, un plan d’urgence a été lancé dans l’ensemble des hôpitaux belges. Toutes les consultations et opérations programmées jusqu’au mois d’avril sont suspendues. L’objectif est de permettre aux hôpitaux et aux soignants de se consacrer aux patients infectés par le coronavirus et aux urgences.

À l’heure actuelle, bien malin qui peut évaluer les effets de ces mesures sur l’évolution de la maladie.

David B. Gardon
De Bruxelles (Belgique)

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