Covid-19 : la liste des personnalités publiques infectées s’allonge

La vague de la pandémie Covid-19 accélérée depuis la découverte des variants sur le territoire national poursuit son cours. Diverses personnalités publiques, dont le président de la Cour de cassation, René Sylvestre, sont gravement affectées par la maladie.

Avec une centaine de cas en moyenne au quotidien, la propagation du nouveau coronavirus continue d’inquiéter la société haïtienne. Cette vague, commencée depuis mi-mai, avec la découverte des variants du Covid-19 dans le pays, met déjà le système sanitaire haïtien devant les faits accomplis. Depuis le début de cette vague, de plus en plus de personnalités publiques sont infectées, et présentent des complications qui exigent des soins intensifs.

Au cours de ce weekend, le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), René Sylvestre, a été héliporté, le samedi 19 juin, en toute urgence à l’hôpital universitaire de Mirebalais suite à la détérioration de son état de santé. Le troisième personnage de la République a été testé positif quelques jours auparavant avant d’être en détresse respiratoire. Pour l’instant, sa situation reste préoccupante.

L’ancien président à deux reprises, Jean Bertrand Aristide, aurait, lui aussi, contracté le virus SARS-CoV-2. Le gouvernement aurait permis au leader charismatique du parti Fanmi Lavalas de trouver en urgence un document de voyage dans le but d’aller recevoir des soins dans un pays étranger. Jusqu'à présent, le secrétariat de l’ancien président et le parti Fanmi Lavalas laissent planer des doutes sur l’état de santé du Dr Aristide.

La liste des personnalités publiques atteinte de Covid-19 s’allonge de jour en jour. Déjà, le directeur général et le directeur administratif de l’ONA sont morts suite à leur infection. Le recteur et le vice-recteur de l’Université épiscopale d’Haïti sont aussi emportés par cette vague. Mgr Sylvain Ducange et la femme de l’ancien secrétaire d’État à la communication, Esther Dorestal et autres sont décédés suite à des complications dues à la contamination au virus SARS-CoV-2.

Entre autres, la situation générale de la propagation de la pandémie tient toujours le pays en alerte. À date, le nombre de personnes infectées est passé à 17 603 cas. Près de 400 morts et 12 702 personnes traitées sont recensés par le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Il faut souligner que pour seulement le 17 juin, le pays a dénombré 238 cas de personnes infectées.

Des citoyens rejettent déjà la vaccination

À quelques jours de l’arrivée de quelques doses du vaccin AstraZeneca, un sérum mis en doute par plusieurs pays européens, de nombreux citoyens rejettent l’idée de se faire vacciner. Ils s’interrogent sur les constituants des vaccins, auxquels ils tentent d’assimiler à d’autres choses outre que le renforcement du système immunitaire.

D’autre part, certains citoyens sont pour la vaccination, mais pas avec le vaccin produit par le laboratoire anglo-suédois. Pour eux, si d’autres pays mettent de côté ce vaccin, Haïti ne doit pas l’utiliser malgré tout. Ils appellent au rejet catégorique dudit vaccin.

L’ignorance des gestes barrières

L’une des difficultés rencontrées depuis le début de la pandémie jusqu'à date est celle d’amener les gens à mettre en application les gestes barrières. Au-delà de la promiscuité systématique dans les marchés, les écoles et les églises, le transport en commun et d’autres services publics, le pays fait face à d’autres situations plus complexes qui obligent les individus à se regrouper dans des espaces pour sauver leur vie.

L’insécurité inimaginable, causée par la guerre des gangs, affecte directement de milliers de ménages. Elle a poussé les gens à fuir leur maison. Ils ont dû trouver des espaces publics pour se réfugier, sans tenir compte de la distanciation physique, le port du masque et le lavage régulier des mains. À Martissant et bas-Delmas, les mesures barrières ne sont plus la priorité des réfugiés.

Dans les rues également, la grande majorité des gens continuent de faire peu de cas du port du masque et la distanciation physique. Certains individus continuent à organiser des programmes en pleine rue, malgré l’interdiction d’attroupement du gouvernement. Dans le transport public et les marchés, la situation reste inchangée.

Woovins St Phard

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES