COVID-19 : fin de l’état d’urgence

L’état d’urgence sanitaire déclaré dans le pays entre le 24 et 31 mai n’a rien changé dans la propagation du nouveau coronavirus sur le territoire national. Les nouveaux cas de contamination du virus SARS-COV-2 se multiplient, et plus de patients sont admis à l’hôpital comparativement au début de l’année.

Au terme des huit jours de l’état d’urgence sanitaire décrété par l’administration Moise / Joseph, la propagation de la pandémie Covid-19 redevient de plus en plus une préoccupation en Haïti. Les avis du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) sur l’évolution quotidienne de la pandémie font état de nombreuses nouvelles contaminations et des cas de décès au quotidien. À présent, le pays a enregistré environ 14 600 cas, dont 317 décès et plus 12 500 cas traités. Une cinquantaine de morts a été déjà comptabilisée depuis la découverte des variants anglais et brésilien dans le pays au milieu du mois de mai.

Depuis l’annonce du MSPP de l’introduction des variants anglais et brésilien du virus SARS-COV-2 sur le territoire national, le nombre de personnes infectées hospitalisées connait une augmentation considérable. À date, près de 200 individus, dont 44 admis en soins intensifs, sont encore hospitalisés dans les centres mis en place par le MSPP sur environ 2 300 personnes qui ont été hospitalisées depuis l’introduction du virus dans le pays en mars 2020.

Toujours est-il, le département de l’Ouest reste le champion dans la propagation du virus dans le pays. Il a franchi la barre des 10 000 cas, et arrive aussi en tête avec plus de gens décédés. La plus grande agglomération du pays détient également le plus grand nombre d’individus hospitalisés et ceux admis en soins intensifs. L’Ouest compte une centaine de personnes prises en charge dans les centres, et le département du Centre vient en deuxième position avec quelque 40 cas. Seulement ces deux départements ont des individus transférés en soins intensifs.

État urgence pour faire quoi ?

Comme la période d’état d’urgence sécuritaire, cet état d’urgence sanitaire de huit jours est passé totalement inaperçu. Aucune campagne de sensibilisation ciblée n’a été intensifiée au cours de cette période spéciale. Il en est de même pour une quelconque intervention ou réalisation. Au contraire, le MSPP continue de se limiter à la publication des données sur l’évolution de la pandémie dans le pays. Les avis publiés ne sont pas à jour. En moyenne, les avis sont diffusés quatre jours après la date prise en compte.

Dans les rues, les citoyens continuent de fonctionner comme auparavant sans tenir compte du respect des gestes barrières. Le port du masque ainsi que la dist

Les véhicules de transport public continuent d’empiler les gens dans des espaces réduits. Les rassemblements de grand nombre de gens sur la voie publique ne sont pas bloqués. Des policiers en uniforme sont présents, parfois, pour sécuriser l’activité en question.

Sur le plan institutionnel, certaines institutions privées font peu de cas de la réactivation du protocole sanitaire évoqué dans l’état d’urgence. Aucune disposition n’a été prise pour réduire les contacts humains afin d’appliquer la distanciation sociale. Dans certains cas, des entreprises continuent de fonctionner normalement malgré la découverte de certains employés testés positifs. Pas de quarantaine pour les autres employés ni de dispositifs pour désinfecter ces espaces.

Entretemps, le gouvernement semble attendre l’arrivée de quelques doses du vaccin Astrazeneca promis par l’OMS pour entamer la campagne de vaccination. Toutefois, de nombreux membres de la population se montrent déjà méfiants déjà des vaccins, notamment de l’Astrazeneca.

Woovins St Phard

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