Dialogue : Jovenel Moise veut une négociation sans préalable

À l’occasion de la célébration des 218 années du drapeau haïtien, le président de la République a lancé un énième appel au dialogue à tous les secteurs de la vie nationale. Jovenel Moise espère trouver toujours un accord politique avec ses adversaires.

Selon le chef de l’État, le moment est venu de se mettre ensemble pour construire le pays. Il appelle ses adversaires politiques à faire un front commun pour lutter contre l’ennemi commun qui tient le pays dans la précarité. Jovenel Moise a fait part de sa volonté manifeste de travailler avec tous les secteurs de la vie nationale. Il demande des négociations sans préalables afin de s’asseoir ensemble pour discuter et penser l’avenir du pays. « Il nous faut des pourparlers pour vivre dans la paix et la sérénité », a indiqué le président Moise.

Pour le locataire du Palais national, si les grandes manœuvres politiques n’ont pas eu raison de lui au cours des quatre années et trois mois passés, ce n’est pas pendant ces derniers mois qui lui restent au pouvoir qu’il va faire le profil bas. Il a expliqué que ses adversaires et lui ont les mêmes ennemis : ceux qui ne veulent pas payer les taxes, qui font de la contrebande et autre activité illicite. Jovenel Moise invite ses adversaires à collaborer avec lui durant le reste ces derniers mois qu’il doit passer encore au pouvoir pour réaliser de grandes choses puisque, affirme-t-il, quand nous sommes unis, nous pouvons de choses extraordinaires.

À en croire le vainqueur des élections de 2016, la classe politique n’est pas son ennemi. « Nous ne sommes pas obligés de nous entredéchirer même si nous n’appartenons pas à la même chapelle politique », a admis le chef de l’État, soulignant que malgré leur différence idéologique, ils sont contraints de vivre ensemble. Il a insinué que sous son administration qu’il n’y a ni de persécutions politiques ni de crimes politiques. Il a fait mention de la « démocratie à la Jovenel » pour expliquer le droit des citoyens de dire ce qu’ils veulent où et quand ils le désirent.

Jovenel Moise a fait remarquer que tous les pays peuvent connaitre des moments de discorde. Mais, les acteurs se sont concertés pour poser les problèmes afin de trouver une solution, a-t-il signifié. Il prévient la classe politique que ni les institutions internationales ni les pays amis ne viendront pas résoudre les problèmes d’Haïti. C’est aux Haïtiens de s’arranger pour définir le pays souhaité pour les années à venir. L’aide des étrangers viendra par la suite.

Selon le chef de l’État, depuis sa campagne électorale jusqu'à son ascension à la magistrature suprême de l’État, il ne cesse pas de demander le dialogue. « Je continuerai à faire appel au dialogue jusqu'à ce que les acteurs comprennent la nécessité de vivre ensemble », a expliqué Jovenel Moise. Il opte pour un dialogue sincère qui place les intérêts de la nation au-dessus des avantages personnels.

Entre autres, il a dénoncé l’hypocrisie manifeste des politiques qui le rencontrent au cours de la nuit et qui font des déclarations contraires dans les médias peu de temps après en niant leur réunion et l’accord trouvé. « Quand je les rappelle pour les dire que ce qu’ils font n’est pas normal, ils répondent que président c’est de la politique », a signalé M. Moise.

Pour le président de la République, même s’il sollicite le dialogue depuis bien des lustres, cela n’empêche pas qu’il exerce le pouvoir. Suivant ses dires, il n’est pas question de mettre en veilleuse ses projets pour attendre le dialogue qu’il cherche. Pour lui, entretemps, il doit mettre le pouvoir au service du peuple.

Woovins St Phard

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