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Alors que des mutations du nouveau coronavirus aggravent la situation sanitaire dans de nombreux pays, le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population en Haïti, Dr Lauré Adrien, a confirmé, le vendredi 14 mai, la présence de deux nouveaux variants ( anglais et brésilien) du virus SARS-COV-2 dans le pays
Comme au début de la propagation de la pandémie, les variants du nouveau coronavirus alimentent la peur des gouvernements et des populations. Avec la présence des variants anglais et brésilien sur le sol dessalinien, Haïti qui jusque-là était épargnée de la propagation virulente de la pandémie, a rejoint les pays touchés par les nouvelles mutations du virus. Selon le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Lauré Adrien, ces nouveaux variants du virus semblent être plus virulents que la première souche qu'a connue le pays en mars 2019. En ce sens, il a appelé la population à respecter les mesures barrières et de distanciation physique pour se protéger du virus.
Avec environ 13 353 cas de nouveau coronavirus et 271 morts ( selon le dernier bilan en date du 12 mai), les inquiétudes sur la propagation du virus SARS-COV-2 en Haïti ne sont pas des plus graves. Toutefois, Dr Lauré Adrien estime que le pays est toujours vulnérable surtout avec l’introduction des nouveaux variants. « Même si nous avons été épargnés de la propagation du virus jusqu'à présent, mais nous ne savons pas ce que l’introduction des variants peuvent causer », a expliqué le DG du MSPP, qui appelle à la prudence et à l’adoption de certaines dispositions pour éviter au pays de sombrer dans une grande crise épidémiologie.
S’agissant de l’augmentation des nouveaux cas rapportés dans les derniers bulletins, Dr Adrien attribue cette hausse au nombre de tests réalisés. Il a signalé que près de 80 % d’individus, ayant contracté le virus, n’ont pas présenté de symptômes graves pour être pris en charge dans un hôpital ou un centre de santé.
Du côté du MSPP, après la fin du mandat de la Commission présidentielle sur la Covid-19, une « commission nationale de réponse » travaille sur l’évolution de la pandémie dans le pays, suivant le directeur général du MSPP. « Cette commission produit des réflexions sur les meilleurs moyens à mettre en place pour continuer avec la sensibilisation sur la pandémie », a-t-il fait savoir, en soulignant que s’ils doivent faire quelque chose de plus pour éviter la rentrée des variants et protéger la population, ils le feront.
Haïti doit s’accommoder avec la vaccination
Contrairement à l’idée en circulation faisant croire qu’Haïti a rejeté catégoriquement un vaccin que l’OMS lui a proposé, le directeur général du MSPP évoque plutôt un choix stratégique de l’État haïtien pour trouver un vaccin qui serait mieux approprié à la population haïtienne. Il a expliqué que le vaccin en question était composé de deux doses, et qu’il sera difficile de trouver l’individu vacciné de la première dose pour l’injection de la deuxième. « Nous avons demandé un recul pour le type de vaccin que le pays devrait recevoir », a expliqué le spécialiste qui croit que d’autres pays étaient dans une situation épidémiologique plus urgente qu’Haïti.
« Avec le temps, nous avons remarqué qu’il n’y a pas de vaccin qui est mieux par rapport à un autre », a affirmé Dr Lauré Adrien. Pour lui, Haïti doit s’accommoder avec les types de vaccins pour entamer la campagne de vaccination de ceux qui désirent le recevoir. Il a fait état d’un ensemble de mise en place pour favoriser l’utilisation des vaccins qu’ils auront reçus avant leurs expirations.
Woovins St Phard
