Mettant l’emphase sur la déroute des agents du SWAT dans le cadre de cette opération, monsieur Télémaque a exigé sanctions et démissions pour les responsables de la PNH. «Depuis la présence du directeur général de la PNH, Léon Charles, la Police nationale a organisé 9 opérations dans les quartiers des gangs armés. 13 personnes dans le camp de la PNH ont été tuées lors de ces opérations, mais pas un chef de gang ne figure sur la liste des victimes », selon le coordonnateur adjoint Télémaque Luc Ernest. En ce sens, la plateforme qualifie la mission au Village de Dieu de suicidaire puisqu’elle a été organisée sans planification et surtout sans tenir compte des multiples attaques essuyées par les agents de la Police nationale. La plateforme Décision affirme être choquée et attristée par l’assassinat de ces policiers. Depuis des années et de manière récurrente la population haïtienne fait face à une insécurité grandissante avec la présence notoire de groupes armés dans plusieurs quartiers et villes du pays qui commettent des assassinats, des enlèvements contre rançon, des viols, et autres forfaits. En dépit des dénonciations et la publication de rapports par les organismes de droits humains, ces crimes demeurent impunis. La plateforme « Décision » rappelle une fois de plus que ces actes constituent des violations graves des droits à la vie, à l'intégrité et à la sécurité consacrés par la Constitution haïtienne et d’autres instruments internationaux de protection des droits humains. Enfin, la plateforme a présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à toutes les autres victimes et espère que les responsabilités seront fixées dans le cadre de cette affaire qui continue de défrayer la chronique. Gérard Hirsh Resil

Une année après la découverte des deux premiers cas du nouveau coronavirus en Haïti, le pays a évité, jusqu’à présent, les prévisions apocalyptiques. Un an après, comme tous les autres pays, le gouvernement haïtien pense à l’introduction du vaccin contre le virus SARS-CoV-2 sur le territoire national.

Au terme de la première année de la découverte des premiers cas du nouveau coronavirus en Haïti, le pays enregistre environ 12 500 cas seulement. Plus de 10 000 sont déjà traités de la pandémie, tandis que 250 personnes infectées sont mortes. Ainsi, la République d’Haïti est épargnée jusqu’à date des prévisions monstrueuses de certains experts. Aucune explication scientifique, jusqu’à date, n’a pu expliquer ce phénomène.

Selon le spécialiste en maladies infectieuses, Dr Jean William Pape, même si le pays a évité l’hécatombe, il ne faut pas crier victoire. Pour lui, le pays doit rester en alerte pour surveiller une deuxième vague avec le nouveau variant du virus en propagation. Il a mis en avance l’exemple de certains pays qui n’avaient pas eu une première vague virulente, mais qui ont été frappés par deuxième vague violente.

Si de nombreux individus ont avancé que le nombre test réalisé par le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) n’a pas permis d’avoir une bonne idée de la propagation du virus, Dr Pape attribue ce fait à un manque dans les laboratoires du pays. Il souligne que la majorité des laboratoires du pays n’avait pas la capacité de faire ces tests au début. « La République dominicaine a 10 fois plus de capacité que nous », affirme le spécialiste.

Toutefois, Dr Pape croit que la pandémie a permis au ministère de la Santé de se renforcer. Il évoque la générosité du secteur privé haïtien au cours de cette période et la contribution de l’international qui ont facilité l’acquisition de certains équipements importants pour le système sanitaire. Il pense que le pays a su profiter de la pandémie pour se doter de certains matériels qu’on pourra, selon lui, utiliser même après la Covid-19. Le médecin fait l’éloge du partenariat entre le MSPP, le secteur privé et l’international.

Autorisation de l’introduction du vaccin dans le pays

En Conseil des ministres le 16 mars, les autorités haïtiennes ont donné le feu vert pour l’introduction du vaccin contre le nouveau coronavirus dans le pays. À en croire les dires du Dr Pape, le pays attend quelques doses de vaccins par l’intermédiaire de l’ONU à travers le COVAX, dont l’objectif est d’accélérer la mise au point et la fabrication de vaccins contre la COVID-19 et d'en assurer un accès juste et équitable, à l’échelle mondiale.

Pour Haïti, le pays espère une quantité de vaccins égale à 20 % de sa population, d’après l’ancien coprésident de la Commission multisectorielle de la gestion de la crise Covid-19. Il explique que ces doses seront pour le personnel médical placé en premier plan dans la lutte contre la pandémie.

Le vaccin constitue une nécessité en cette période, suivant le responsable des centres GHESKIO. Il souligne qu’en refusant de se faire vacciner, cela peut compliquer la situation du pays sur le plan international. « La vaccination sera déterminante dans la circulation des gens sur le plan international », relate-t-il.

Si après un an, le pays a connu une seule vague jusqu’à présent, Jean William Pape n’épargne pas la possibilité d’une deuxième vague avec le nouveau variant du virus en circulation. Il indique que la population a toujours besoin d’appliquer les gestes barrières. Il invite les citoyens à pratiquer la distanciation sociale et à surtout porter le masque pour éviter de contracter le nouveau coronavirus.

Woovins St Phard

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