« Fantom 509 » : un policier de la prison civile de la Croix-Des-Bouquets libéré

Après avoir libéré quatre policiers mercredi au commissariat de Delmas 33, les individus, qui se réclament de la Police nationale d’Haïti (PNH), regroupés au sein du groupe « Fantom 509 » ont repris du service ce jeudi 18 mars. Ils ont libéré un policier incarcéré à la prison civile de Croix-des-Bouquets.


La justice tout comme la force légale chargée d’assurer la protection des vies et des biens dans le pays se retrouvent dans un carrefour dangereux. En effet, ce jeudi 18 mars 2021, les membres du groupe « Fantom 509 », en dehors de la justice qui se trouve déjà en lambeaux, ont relâché un policier incarcéré à la prison civile de la Croix-des-Bouquets où plus de 400 détenus se sont évadés en date du 25 février 2021.

D’après l’un des policiers du Syndicat de la PNH (SPNH-17), Guerby Geffrard, le policier libéré par les « Fantom 509 » avait tué un bandit. Ce dernier, selon M. Geffrard, entretenait des relations avec la mairesse de Tabarre. M. Geffrard accuse la mairesse d’avoir favorisé l’incarcération de ce policier.

D’un autre côté le syndicaliste a profité, pour dénoncer un plan des autorités gouvernementales et policières visant à assassiner l’inspecteur général, Carl Henri Boucher, qui est en isolement, afin d’éviter qu’il parle. M. Geffrard a aussi lancé un ultimatum courant jusqu’à huit heures dans la matinée du vendredi 19 mars, afin de libérer M. Boucher, l’inspectrice Marie Antoinette Gauthier ainsi que les 4 policiers qui ont été arrêtés dans le département des Nippes.

Par ailleurs, les « Fantom 509 » ont nié une fois de plus, les injonctions du directeur général par intérim de la Police nationale d’Haïti leur demandant de se ressaisir. Faut-il signaler que, la veille du 18 mars, ces individus, qui se réclament de la Police nationale d’Haïti (PNH), et regroupés au sein du groupe « Fantom 509 », avaient libéré pas moins de quatre policiers incarcérés au commissariat de Delmas 33.

Avec la libération forcée des policiers détenus, certains citoyens partagent désormais l’avis des organisations de droits humains qui dénonçaient une complicité policière dans l’évasion de plus de 400 prisonniers dans la prison civile de Croix-des-Bouquets. Jusqu’à présent, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique ne s’est pas prononcé sur cette affaire qui tend à mettre à mal la PNH ainsi que la justice.

Wisly Bernard Jean-Baptiste

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