Les policiers libérés par « Fantôme 509 » ne sont pas des fugitifs, selon leurs avocats

Une note portant la signature des avocats des policiers Eliphète Bonfritz, Becker Beaublanc, David Zydor et Edyvenson Joseph arrêtés le 21 janvier 2021, confirme leur libération par le groupe « Fantôme 509" le mercredi 17 mars. Me Armel Remy l’un des avocats de la défense, a précisé que ces clients ne se sont pas évadés et n‘ont pas pris la fuite, affirmant qu’ils sont disponibles pour répondre aux questions de la justice.

« Ces quatre policiers en garde à vue au commissariat de Delmas n‘ont pas décidé de quitter leur cellule de leur propre chef. Ils ont joui d’une libération exceptionnelle », un argument présenté par maître Armel Remy qui veut faire comprendre qu'il n’y a pas eu infraction. En effet, pour qu’il y ait infraction, il faut des éléments à la fois légal, intentionnel, fautif, et matériel. Cependant les 4 agents arrêtés depuis le 21 janvier n‘avaient, nullement l’intention de s’évader, assure l’homme de loi.

En effet, le 17 mars 2021, un groupe de policiers réunis dans une structure informelle sous le nom de « Fantôme 509 » se sont rendus au commissariat de Delmas 33 pour chercher les 4 détenus. Cependant, certains avocats consultés sur ce sujet laissent quand même entendre qu’il s’agit d’une évasion de la part des quatre policiers bien qu’ils ne l’ont pas planifié.

Par ailleurs, selon ce qui est prévu et sanctionné par le Code pénal dans son article 170 en ce qui a trait à l'envahissement du commissariat de Delmas 33 par le « Fantôme 509 » : «Toute attaque, toute résistance avec violence et voies de fait envers les officiers ministériels, ou la force publique , [….] les officiers ou agents de la police administrative ou judiciaire, agissant pour l'exécution des lois, des ordres, ou ordonnances de l'autorité publique, des mandats de justice ou jugements, sont qualifiés, selon les circonstances, de crime ou délit de rébellion ». L’article-171 et suivant, déterminent les peines et dans quelles conditions elles sont appliquées.

Il faut noter que la libération atypique perpétrée par les policiers du groupe « Fantôme 509 » ne conforte pas maître Remy. « Moralement, les 4 policiers ne se sentent pas confortables par rapport à cette libération », avoue-t-il. « Ce ne sont ni mes clients ni nous avocats de la défense qui ont provoqué cette libération. Cet acte est commis par leurs frères d’armes qui ont jugé que l’arrestation était arbitraire », ajoute-t-il.

Par conséquent la cohorte des avocats qui défendent les policiers en garde à vue, libérés exceptionnellement ont adressé une note aux autorités policière et judiciaire dans laquelle ils assurent que les accusés ne se sont pas évadés et ils n‘ont pas pris la fuite peut-on y lire. Dans cette note, ils laissent entendre que le quatuor se mettra disponible pour répondre aux questions de la justice. Cette information est confirmée par maître Armel Remy. Ce dernier a également informé que ces policiers sont en pleine forme et se trouvent dans un endroit tenu secret par mesure de sécurité.

Entre- temps, la tournée hors-norme initiée par le groupe « Fantôme 509 » se poursuit. Dans l'après-midi du 18 mars, ils se sont rendus au commissariat de la Croix-des-Bouquets. Plusieurs agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre se trouvaient sur les lieux et les ont empêchés de vandaliser l’espace.

Geneviève Rose Murdith Joseph

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES