Ce que veulent les femmes

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Habituellement, les échanges corporels sont axés sur le rapport de sexe et, dans les meilleures conditions, se divisent en trois phases : préludes, coït, postludes. Les femmes ont beaucoup à dire à propos de chacune de ces phases. Et elles vont plus loin : elles remettent en cause le déroulement habituel de la relation.

«  La plupart des hommes avec qui j’ai couché n’ont véritablement aucune idée de mes désirs ni de mes besoins et ne cherchent même pas à savoir. Ils m’escaladent et, soudain, je cesse d’avoir. C’est comme si je n’étais plus là .les rares qui veulent me donner du plaisir le font en fonction de leurs conceptions. Ils ne tiennent pas compte de mes réactions et de mes réflexions. Ils ne semblent pas réaliser que ce qui les fait jouir n’est pas forcement ce qui me fait jouir.»

 

Dans le secret des consultations, j’entends les mêmes doléances. Beaucoup de femmes se révoltent de l’égoïsme des hommes qui ne se préoccupent pas des besoins véritables de leurs partenaires ; ils ne s’embarrassent d’aucun prélude et se précipitent sur le sexe. A cette approche grossière succède un acte mécanique et autoritaire. Car non seulement les hommes manquent de romantisme, mais ils veulent tout contrôler. En réalité, sous prétexte de virilité, les hommes ne songent qu’à leur propre plaisir.

 

Elles veulent de vrais préludes ?

L’homme et la femme vivent différemment les préludes de l’acte sexuel. Chacun d’entre nous a son propre rythme, quels que soient son sexe, et sa manière spécifique de réagir aux stimulations extérieures. Tout dépend des circonstances et, s’il en est de privilégiées qui permettent l’accord instantané des partenaires, il est beaucoup plus fréquent de se trouver devant la nécessité d’avoir à surmonter des impressions pénibles nées d’un environnement contraignant. L’union des corps n’est pas chose simple et il ne suffit de désirer faire l’amour pour être en mesure de satisfaire son désir et celui de l’autre.

Les caresses des préliminaires sont l’un des meilleurs moments de l’amour à déguster. Les femmes déplorent que, trop souvent, les hommes les frustrent des préludes. Pour certains, aussi idiot qu’égoïstes, c’est du temps de perdu ; pour les bien-élevés, c’est une politesse à concéder ; pour les traditionnalistes, c’est une formalité à laquelle il faut se résigner ; pour les manœuvriers, c’est une tactique pour aboutir à leur fin.

Ça devrait être l’heure des baisers et des caresses. Des bouches réunies ; des baisers taquins ou tendres sur les joues, les paupières, les tempes, sur les bras, les mains. Sur tout le corps. Des caresses excitantes ou apaisantes sur le visage, le torse, le dos, les membres, partout. Il faudrait pendant des heures de voyage sur toute la surface de la peau éveillée au passage les points sensibles, se concentrer sur certaines zones pour en tirer la quintessence. S’arrêter, se parler, rire, recommencer. Les zones génitales seront bien sûr, concernées, mais il faut savoir suspendre leur stimulation, avant que ne survienne le désir irrépressible de réunir les sexes, ce qui abrégerait prématurément les jeux préliminaires.

 

Les prémisses et l’acte sexuel

Le partenaire masculin devrait considérer les prémisses comme aussi importantes que l’acte sexuel. Être attentif et s’assurer de la manifestation du désir de l’autre n’est pas un luxe négligeable dont on peut se passer facilement et que l’on pratiquerait avec tiédeur et par politesse. S’unir en un lieu et dans des circonstances où l’on risque d’être dérangé, de ne pas avoir le loisir de se concentrer, de jouir pleinement du moment, de pouvoir ménager de longues périodes de repos, est aberrant. Lorsque deux jeunes gens s’isolent dans des endroits invraisemblables : des pièces ou l’on risque d’entrer à tout instant – voire la banquette arrière d’une voiture ou le renforcement d’une porte-cochère –  pour tenter de s’y « aimer », on ne peut que déplorer qu’une société répressive condamne à vivre une telle situation. Passe encore qu’un couple uni de longue date, ou chacun connait bien les habitudes et les préférences sexuelles de l’autre, prenne le risque d’un rendez-vous furtif dans des conditions mal commode. Dans leur cas, au contraire, il peut y avoir un piment inhabituel qui vaincra un autre ennemi de l’amour : la monotonie et l’accoutumance. Mais, ce genre de conduite s’observe, hélas ! Le plus souvent chez de très jeunes gens qui n’ayant pas beaucoup de facilites financières et matérielles pour satisfaire leurs appétits sexuels, préfèrent y parvenir n’importe comment plutôt que pas du tout. Dans de telles conditions, ni la satisfaction procurée par l’acte sexuel, ni la détente qui s’en suit ne pourront être atteints. En amour, les plaisirs se complètent et tout homme avise sait qu’il ne faut dédaigner aucune source de joie pour parvenir à la volupté. Nos sens reçoivent durant le coït la quantité de stimulations réclament et ceci quasi-simultanément. S’il est des circonstances anaphrodisiaques à un rapprochement sexuel on peut, par contre, créer un certain nombre de conditions pour préparer l’acte sexuel, toute une ambiance amoureuse et sensuelle, qui fera plus pour amener les deux partenaires a une humeur et un accord propices qu’une ardeur brutale et indélicate. Les séducteurs savent utiliser une musique langoureuse, la mollesse des sièges qui donnent à eux seuls l’envie de s’alanguir, l’alcool qui aide à vaincre les timidités et les fausses hontes, la douce chaleur de la pièce entrainant le désir de se dévêtir. Tous ces jeux d’approche colorent les préludes et en disent long sur les intentions difficilement masquées d’un homme « entreprenant ». La joie de se sentir désirée peut être ternie par l’impression désagréable d’avoir été, même complice séduite.

 

Elles adorent les postludes

 

Toujours est-il que les femmes  aspirent aux postludes où les caresses ne s’arrêteraient pas, où l’échange continuerait indéfiniment dans les bras d’un homme éveillé. Elles rêvent que ça n’en finisse pas. Déçues, elles constatent qu’elles ne sont plus, alors, que l’écorce négligée d’une orange pressée. L’orgasme de l’homme a tiré la conclusion des ébats : épuisé, assouvi, il s’endort ; ou il prend ses distances et fume une cigarette ; ou pire, il sort du lit pour se lever ou… partir !

«  Le plaisir suprême est passé comme une lame de fond. Maintenant on flotte, on fait la planche. L’eau est chaude. Il n’est pas de meilleurs moments. Car parfois le désir prégnante, je me sens plus généreuse, plus ouverte ; je l’écoute mieux, le comprends. Je peux maintenant le caresser « pour le plaisir ». Il n’y a plus d’objectif. On est «  débarrassé », si j’ose dire. On est soi-même. On est là tous les deux, car on est bien ensemble. Et si lui me caresse, alors, «  je suis aux anges » ; car il l’a eu son orgasme et s’il me caresse c’est qu’il m’aime, c’est qu’il aime mon corps. Et pas seulement son désir. Mon dieu, que c’est bon quand ça dure longtemps. Un homme et une femme qui flottent ensemble, qui communiquent, qui se touchent par tendresse. C’est maintenant qu’on ne fait plus qu’un. Pas quand le plaisir vous secoue ; le plaisir ment. Sa main, en ce moment, me dit la vérité : il m’aime, moi, sa femme, ou tout simplement la femme. »

‘’Oser la création d’une vie à deux !’’

 

Mes conseils

-        Varier les positions. Question sexualité, ce qu’aime la majorité des femmes, ce sont la spontanéité et la diversité. Être toujours dans la même posture avec la même gestuelle, ça peut être lassant pour celle qui reçoit le cunnilingus. Changez de position ! Après quelques caresses allongées sur le lit, passez par exemple en position du 69, voire même du 68. Ensuite, variez entre la belle endormie, le bateau ivre et même la levrette.

-        Lui en parler. Le premier conseil n’est autre que de parler avec votre partenaire. C’est le secret pour avoir une vie sexuelle épanouie. Comme les hommes, chaque femme est différente. De même pour ses désirs et ses sources de plaisir. Lui parler vous permet déjà de savoir si elle aime les cunnilingus et si elle en a envie, mais également de découvrir comment elle les apprécie. Parlez en avant et même pendant. Demandez-lui de vous guider lors de la pratique. Cela ne détruit par l’érotisme, bien au contraire !

-        Jouer avec sa langue comme pour les positions, le geste que vous effectuez avec votre langue ne doit pas être identique à chaque cunnilingus. N’imitez pas le petit chien, mais jouez avec votre bouche ! La langue peut aller de haut en bas, puis faire des zig-zag. Variez également la vitesse, lentement puis de plus en plus rapidement. Utilisez aussi vos lèvres pour embrasser ou pincer délicatement les petites lèvres du vagin de votre partenaire. Toujours en s’assurant que cela lui plaise.

 

-        En profiter pour lui caresser le sexe. En parlant de mains baladeuses, vous pouvez en plus du cunnilingus, caresser l’entrée de son vagin et glisser vos doigts à l’intérieur. Certains hommes ont tendance à ne réaliser qu’une pratique lors des préliminaires. Or, doubler les stimulations, c’est doubler le plaisir que cela lui procure.

 

PS : ‘’L’OBSSESSION DU COIT’’ à venir, dans un prochain numéro.

 

Jonas ALCE, Conseiller Conjugal, Familial, Expert en Relation de Couples et (organisation des séminaires pour l’amélioration des mariages). E-mail : jonasalce22@gmail.com

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