Production giraumon en Haïti : quelle opportunité à saisir ?

Le giraumon de son nom scientifique cucurbita maxima est une plante annuelle appartenant à la famille des cucurbitacées du genre cucurbita espèce moschata. Elle est originaire de l’Amérique du Sud. Cependant, la production mondiale est dominée par la Chine avec une production de 8 Mt suivie par l’Inde avec 4,2Mt. Dans le continent américain, les États-Unis et le Mexique dominent avec une production respectivement de 0,9Mt et 0,8Mt.

En Haïti, le giraumon est un fruit consommé comme légume, elle est riche en vitamine A, C, E, en potassium, et en fer, c’est un anti-inflammatoire naturel et excellent anti oxydant, très bon pour les yeux, les os, et le système immunitaire, faible en calorie, il est aussi considéré comme une aide précieuse pour la perte de poids en situation de régime.

 

En matière de production agricole, le giraumon apprécie un sol riche, humifère, bien drainé. On le sème en mars-avril directement en place avec floraison en été pour une distance de plantation de1, 50 m avec 3 ou 4 graines en poquets pour un rendement entre 18 à 20 t/ha. En outre, la culture fait face à des ennemis tels que la maladie de l’oïdium avec pour symptômes des taches poudreuses blanchâtres a la face supérieure des feuilles, la maladie du mildiou caractérisée par des taches foliaires jaunes. Certains ravageurs comme le puceron (vecteur des viroses) ayant pour symptômes des feuilles déformées présence de miellat et de fumagine, les aleurodes caractérisés par la présence des mouches blanches très mobiles à la face inférieure des feuilles, la chenille qui engendre la défoliation du feuillage, l’attaque des rongeurs ayant pour signe des fruits rongés.

 

De ce fait, pour contourner ces problèmes susmentionnés qui constituent un frein à l’expansion de la culture, cela requiert des moyens de luttes efficaces, le développement de nouvelles variétés résistantes et un appui technique auprès des  producteurs.

 

Avec l’entrée de la soupe au Giraumon au patrimoine culturel de l’UNESCO, Haïti doit saisir l’opportunité pour que la culture du giraumon soit une culture de rente en faisant la promotion du giraumon local, mais en mettant les moyens techniques, financiers disponibles à l’expansion de cette filière, car jusqu’à date il est difficile de déterminer la quantité de surface agricole disponible qui met en valeur la culture du giraumon et les zones considérées comme bassin de production de cette culture.

 

En plus, tout comme l’arbre à pain, le Giraumon peut se transformer en farine une fois sèche et peut durer des années ce qui peut aider le pays à combattre l’insécurité alimentaire.

 

 

Manasse Samedy Devert

Agronome

Mail : manasse.devert@gmail.com

Tel : (509)33770693

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