Dans les prochains voyages prévus dans l'espace durant l'année 2025 et au-delà de 2054, dans quel secteur particulier en Haïti, il serait possible d'identifier un homme ou une femme, qui disposerait d'une certaine valeur ajoutée, en dehors d'un statut politique, économique, culturel ou scientifique. Il ne serait pas étonnant de voir inviter un Ougan ou une Manbo, pour tenter certaines expériences ou simulations des Lwa Vodou dans l'espace, dans les prochaines années, à défaut qu'une telle expérience aurait été réalisée loin des regards et des médias. Autant faire comprendre à qui veut l'entendre, qu'en dehors des transferts de la diaspora et des efforts isolés de certaines institutions et des particuliers, Haïti doit inévitablement compter sur le Vodou tôt ou tard.
Des raisons pour valoriser la culture ancestrale, pour encourager les adaptes à prendre encore plus au sérieux les pouvoirs insoupçonnés dont les vrais Manbo et Ougan disposent pour représenter la puissance des traditions ancestrales, pour négocier entre les vivants et les morts, pour défendre la communion des civilisations caribéennes et africaines, et pour développer de nouveaux champs magnétiques et mystiques afin de protéger la culture millénaire africaine, que le general Jean-Jacques Dessalines a sorti de l'esclavage le 1 janvier 1804.
Dans une perspective de replacer Haïti sur la carte du monde, il est encore possible de miser sur les esprits Vodou dans une approche expérimentale et scientifique, en se tournant vers les industries de l'aéronautique et spatiales. Loin de tomber dans la masturbation intellectuelle, et en étant l'affaiblissement programmé considérable des principales institutions haïtiennes durant les dernières décennies, et face à l'effondrement accéléré des plus importants secteurs comme l'éducation et les industries culturelles en Haïti, il semblerait que le Vodou soit l'un des rares secteurs capable pouvant offrir des pistes alternatives de recherche et des innovations.
Des défis énormes s'imposent à tous les points de vue devant une telle évidence. Pour les surmonter, on devra inévitablement commencer par sortir les activités dans la crasse et la démagogie, dans la corruption, le sous-développement, et les injustices sociales chroniques, peu visibles et prises en compte dans les médias et la gouvernance nationale. L'organiser devient plus qu'une priorité. Investir dans le Vodou à travers la recherche scientifique et de l'innovation sociale, deviennent plus qu'une obligation.
Dans l'attente que les plus hautes autorités haïtiennes se mettent autour d'une table, pour créer la première agence spatiale haïtienne, qui s'occupera de toutes les questions spatiales et des voyages interplanétaires, comme d'autres pays en Afrique commencent à s'engager de plus en plus dans cette direction.
Devant l'affaiblissement considérables des principaux centres de formations universitaires, des laboratoires de recherche en Haïti, et le départ vers d'autres pays des principales ressources scientifiques hautement qualifiées, qui vont de plus en plus se déconnecter à leur terre natale.
Dans l'obligation pour Haïti de compter sur l'émergence de la diaspora créative, culturelle, économique, politique et scientifique pour se relever et sortir du trou, et soigner en particulier son image sur la scène internationale.
Devant les dernières annonces en 2024, relatives aux avancées technologiques et à l'évolution croissante des explorations spatiales qui vont bénéficier aux différents domaines et activités humaines, les plus importantes et stratégiques comme l'économie, la médecine, le transport, les télécommunications, et la sécurité entre autres, les Haïtiens les plus visionnaires comme les plus audacieux devraient obligatoirement se questionner sur les possibilités et les opportunités pour Haïti d'entrer dans ces cercles fermés face aux limites des ressources scientifiques, des retards majeurs, de Port-au-Prince pour proposer sa participation et sa contribution, en dehors des multiples formes d'expérimentations en cours et à venir.
Des laboratoires de recherche officiels et formels qui se tournent sur la recherche et le développement du Vodou haïtien, malheureusement le pays n'en dispose même pas un seul. En dehors des bonnes intentions manifestées par le Bureau national d'Ethnologie, et de la motivation de bon nombre des anciens et actuels étudiants de la Faculté d'ethnologie à s'investir dans des recherches sur l'anthropologie culturelle. Aux Etats-Unis, dans plusieurs universités et laboratoires de recherche, les récentes éditions de Kosanba en 2017, nous ont permis de mesurer l'importance et les investissements consentis par ces dernières pour explorer de nombreuses dimensions dans le Vodou haïtien en particulier.
Dans la liste des personnalités importantes, comme les riches touristes et des prochains cobayes, qui vont expérimenter les environnements interplanétaires dans un proche avenir, en dehors du Bénin, la République d'Haïti de par sa position avant-gardiste pourrait se proposer ou se positionner dans cette perspective, en proposant l'expérimentation du Vodou dans l'espace.
Des expérimentations non officielles, ou des observations et des considérations récentes disponibles dans des vidéos partagées sur les médias sociaux, durant le mois de novembre 2024, invitent à certaines réflexions. Ces faits à prendre en compte sur les pratiques sacrées relatives aux boucliers invisibles dans le Vodou, portés par certains personnes, des initiés, pour résister face aux tirs des armes à feu, ou des armes de guerre, sont autant d'approches scientifiques à ne pas critiquer pour tenter de détourner l'attention et le bon sens. Des réflexions scientifiques s'imposent autour de telles manifestations combinant les rituels mystiques avec les industries militaires, dont Haïti n'en dispose pas malheureusement. A travers les industries spatiales, il serait possible de nous rattraper si et seulement si, on invite la science dans les manifestations Vodou.
De la transe dans une navette spatiale, en passant par la danse des lwa dans l'espace, jusqu'à placer en terre le premier "Poto-Mitan" sur la lune, Haïti n'a pratiquement rien à perdre. Et le Vodou aurait tout à gagner, pour gagner encore plus de terrain. Quels sont les pouvoirs d'un Ason en dehors de l'espace terrestre ? Sera-t-il possible de placer des offrandes dans les intersections routières ou carrefours, qui seront aménagés sur la lune ?
Diplomatie scientifique et opportunités économiques. Plus que jamais, on ne fera pas cadeau à la première République noire dans le monde. Sauf si nous disposons suffisamment de ressources minières et naturelles à exploiter, ou des positions territoriales et géographiques qui permettraient au pays de servir de levier stratégique pour des projets ou chantiers ambitieux. Avec le Vodou, à défaut d'impressionner ou d'empoisonner pour transformer certains ennemis de la nation en des zombis, il sera possible d'encourager certaines expérimentations en dehors de la planète terre, afin de comprendre les limites des Lwa, le pouvoir des Lakou, les possibilités de l'expansion du Vodou de chez nous, vers d'autres cieux, aux prochains rendez-vous aéronautiques dans l'espace.
Dominique Domerçant