Nul besoin d’une loupe
Pour s’en apercevoir
Oh ! au fond du jardin là-bas
Vit dans son monde de rien
Un joli et charmant petit ange
Ne le vois-tu toujours pas
Il ne demande rien d’autre
Que de pouvoir vivre enfin
Dans un monde de paix
Et d’amour
Loin des bruits assourdissants
Des obus et des missiles en tous genres
Des satanées armes de destruction massive
Qui s’abattent sur des êtres innocents
Nul besoin d’une loupe
Pour le percevoir
À l’œil nu
Le monde redevient complètement fou
Terriblement déshumanisant
Derechef
Il court à sa perte
À l’évidence
La banalité du mal colonise les esprits
Saints comme détraqués
Ah ! partout sur la planète terre
Que vogue la galère
Agitée est la mer
Criante pénurie de sincères nageoires de la fraternité
Pour respirer à pleins poumons
Oh ! fort risque de suffocation
À moins d’une baisse
Voire d’une chute de haute tension
Faisant taire à jamais les fichues balles perdues dans la nature
Martyrisée par les dégénérés du monde
Un monde hélas en folie permanente
Nul besoin d’une loupe
Pour le voir
Ah ! dans une indifférence à peine voilée
La banalité du mal continue de plus belle
De semer le deuil
De récolter le malheur en retour
Partout
Amère sensation de désarroi
Face à tant d’impuissance
À rallumer tous les soleils
Ici et là-bas
Là-bas si près d’ici
© Arnousse Beaulière, essayiste, poète.