Réf-Culture a décerné le samedi 7 mai 2022 une plaque d’honneur à Guy Serge Pompilus pour sa contribution à l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’éducation en Haïti. Le professeur, Pompilus est ainsi reconnu pour sa brillante participation à l’élaboration du décret du 30 mars 1982 organisant le système éducatif haïtien en vue d’offrir des chances égales à tous et de refléter la culture haïtienne.
Cela fait 40 ans donc que ce décret est publié pour consolider en quelque sorte la réforme engagée depuis 1979. L’idée de l’initiative est de permettre aux écoles haïtiennes d’offrir des formations qui prennent en compte la réalité sociale et culturelle du pays et ainsi transmettre le patrimoine culturel national. Il s’agit de la réforme la plus importante de notre système éducatif puisqu’ainsi l’école devrait former véritablement de jeunes Haïtiens bien ancrés dans leur pays.
Kesler Bien-Aimé, coordonnateur de Réf-Culture avec Ronald Paul, était entouré des professeurs Jacques Michel Gourgues, Roller St Pierre et de quelques autres amis. Kesler Bien-Aimé a profité de l’occasion pour dédicacer son dernier ouvrage en date titré Jazz-imaj, une autre pensivité photographique au professeur Pompilus.
Dans ces propos de circonstance, Ronald C. Paul dit souhaiter que notre système, dans la lignée du décret, inscrive de plus en plus des contenus qui, non seulement reflètent, mais aussi décrivent les différents éléments de notre patrimoine culturel.
Lors de sa prise de parole, Guy Serge Pompilus est revenu sur le processus de la mise en œuvre de ce projet de réforme de l’éducation haïtienne rappelant au passage ses collaborateurs à l’Institut pédagogique national (IPN) et bien entendu la mémoire de Joseph C. Bernard, désormais emblématique ministre de l’Éducation nationale dont la réforme porte à juste titre le nom. Il a dédié sa plaque d’honneur à son père; l’éminent Pradel Pompilus qui a également laissé son empreinte dans cette importante réforme.
Jusqu’à date des décisions ministérielles majeures s’inspirent de cette réforme et le décret du 30 mars 1982 constitue un cadre de référence pour toute politique éducative de notre pays. Il y a encore beaucoup à faire et c’est pour cela qu’il fallait rappeler par une telle reconnaissance la nécessité de maintenir le cap sur école haïtienne pour tous et de qualité.
Richy Fortuné
