James Saint Félix : du sang neuf dans le théâtre «Nouvelles Dramaturgies d’Haïti»

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Cette anthologie de 12 textes dramatiques est une publication soutenue par AROCH et OIF, coordonnée par Guy Régis Jr et publiée par Edisyon Chimen de l’Association Quatre Chemins en collaboration avec la compagnie Nous théâtre, créée dans l’objectif d’offrir un espace de diffusion et de publication aux dramaturges haïtiens. Cette publication, regroupant douze textes dramaturgiques (de 6 autrices/6 auteurs) dont deux sont en créole, sera disponible dans toutes les bibliothèques en Haïti ainsi que dans plusieurs pays francophones. « Un an, un jour après la mort » du dramaturge haïtien James Saint Félix est le cinquième texte du deuxième tome.

Découvrons ensemble le résumé (la trame) et la présentation (l’à-propos) de ce texte.

Trame
Un homme, devant un cercueil. Il est pieds nus. Dans sa main gauche il
tient une douille GECO calibre 45. Il regarde les quatre planches. Quelques
secondes plus tard entre un autre homme. Il est pieds nus lui aussi, entre
dans le cercueil. Les deux sortent du cercueil. L’un et L’autre, deux amis
d’enfance qui se sont promis dès leur jeune âge, de se retrouver, qu’importe
la courbe que prendrait leur vie. Ils étaient de leur vivant en quête de soleil.
L’autre contrairement à L’un voulait atteindre la perfection du meurtre.
Malgré leurs contradictions l’enfance récidive en eux, un élan amoureux.

À propos
Un an un jour après la mort de James St-Félix : Un cri doux.
Un an un jour après la mort est un texte fort, labyrinthique, tragique,
surprenant, un dialogue intense, nécessaire, sincère.


Inspiré de nombreux auteurs, de Samuel Beckett à Lyonel Trouillot,
l’écriture de James St-Félix est multiple, fragmentée, parfois empreinte
d’élans de poésie, parfois directe, parfois dure.


Deux personnages - l’un et l’autre - un destin commun, une enfance unie
et insouciante, une amitié sincère où ces deux hommes jouent à des jeux de
filles, de travestissement, d’amour.


L’histoire bascule dans des déchirements politiques violents, de viol sur
mineures, de cruautés, de peurs, d’affrontements entre civils et policiers,
de vies, de morts. Ils se déchirent, car ils sont idéologiquement séparés,
mais affectivement liés. Sont-ils dans les limbes ? Sont-ils morts ? Sont-ils
condamnés ? Seront-ils un jour apaisés ? Qu’attendent-ils ? Sont-ils une
seule et même personne ? Sont-ils les voix intérieures en chacun de nous ?
Nous sommes peut-être face à la dualité d’un seul être : celui qui agresse,
celui qui apaise. Cette pièce parle de destin, de vie brisée avec un élan d’amour incommensurable.


Un an un jour après la mort est un texte qui cherche à comprendre la cruauté de la réalité tout en restant connecté au sensible, après la vie et avant la mort.

Édith Bertholet

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