Le comité de pilotage du projet de préservation du Patrimoine et appui au secteur touristique ( PAST) s’est réuni au Cap-Haitien le jeudi 14 octobre 2021.
Selon la titulaire du ministère du Tourisme et des Industries créatives (MTIC), Liz Kurta Cassandra François, « cette rencontre s'inscrit dans la perspective pour les différents acteurs de faire le suivi et mettre en contexte des activités culturelles, patrimoniales et touristiques réalisées dans le cadre de ce projet ».
Puisque selon la ministre, certains projets ne sont pas arrivés à terme en raison des problèmes politiques et sanitaires du pays. « C’est pourquoi les réflexions ont porté sur la possibilité d’une extension de la période d’exécution ou la mise sur pied une deuxième phase complémentaire », a-t-elle révélé.
Parmi les projets inachevés, madame Liz Kurta François a cité : les travaux de façade des rues 16 à 20 au Centre-ville du Cap-Haïtien, projet pour lequel une étude a été déjà réalisée, mais l'exécution n'a pas débuté.
En outre, le numéro 1 du MTIC a fait mention des travaux de renforcement des structures de la Citadelle Laferrière dans commune de Milot pour que ce patrimoine puisse résister en cas de tremblement de terre, ainsi que la réhabilitation de la Chapelle de Milot qui a été incendiée et la rénovation de la Capitainerie du Cap-Haitien.
« Plusieurs projets communautaires dans les communes de Dondon et Milot ainsi que la construction d'un local en faveur de l’organisation de la gestion de la destination Nord d’Haïti OGDNH sont inscrits dans le calendrier du PAST », a déclaré Liz Kurta François.
Pour sa part, le ministre de la Culture et de la Communication, Jean Emmanuel Jacquet, faisant office de président du comité de pilotage du projet, promet de faire un plaidoyer auprès du ministère des Finances sur la nécessité de décaisser des fonds servant à financer les infrastructures touristiques de la destination nord.
« Le parc national historique est en danger », a déclaré Jean Emmanuel Jacquet.
Pour M. Jacquet, cet espace touristique fait face à des défis en terme de sécurité et de gestion.
Conscientes des obstacles auxquelles est confronté le Parc national historique (PNH), les différentes composantes du PAST mettent les bouchées doubles afin d'élaborer un plan de gestion qui doit être soumis à l’UNESCO, afin que cette entité des Nations unies puisse reconsidérer le parc dans sa liste de sites du patrimoine mondial.
Pierre Michel Joassaint, le directeur exécutif de l'Unité technique d’exécution (UTE), organe technique du ministère de l’Économie et des Finances (MEF), s’est réjoui puisque, dit-il, plusieurs projets sont financés dans le cadre du PAST en dépit des difficultés et interruptions liées aux conjonctures socio-politiques et sanitaires.
Pierre Michel Joassaint dit espérer que, même si le PAST arrive à sa fin, les études réalisées permettront de faire d’autres interventions sur le terrain une fois que d’autres financements sont disponibles.
Il importe de rappeler que, le PAST englobe cinq grands axes qui sont la sauvegarde du patrimoine, le développement touristique, le financement de projets communautaires, le suivi et évaluation de gestion de projets et la réserve en cas de crise au niveau du Grand Nord.
Lancé depuis juin 2014, le projet préservation du Patrimoine et appui au secteur touristique devrait se terminer en août 2020, mais il n’a pas pu atteindre ses objectifs en raison de problèmes politiques et sanitaires que traverse le pays, d'après le comité de pilotage.
Réunissant des partenaires locaux nationaux et internationaux dont les mairies des communes Milot, Dondon et Cap-Haitien, l’OGDNH, les ministères du Tourisme et des Industries créatives et de la Culture et de la Communication, l’ISPAN et l’UNESCO, le PAST est financé par la Banque mondiale à hauteur de 45 millions de dollars américains.
