L'association culturelle Zepòl Haïti, fondée, le 19 août 2020, se donne pour mission de camper la culture comme ultime moyen de sauver la communauté bombardopolitaine. Après avoir réalisé avec succès, à la fin du mois de mai 2022, la première édition du festival de littérature haïtienne Kontredans sous le patronage du ministère de la Culture et de la Communication, elle vient de réaliser, au profit des enfants et ados de la zone, la première édition de son Camp d'été artistique et culturel (CARC) pour permettre aux enfants d'acquérir certaines connaissances artistiques et culturelles tout en exprimant leurs droits aux loisirs et à l'éducation.
Du 1er au 5 août 2022, plus de 300 enfants ont été présents dans les locaux de Grace Valley pour participer à la première édition du CARC de Za. L'équipe de la jeune association nous a fait savoir que leur intention est d'aider les enfants à se soulager, à se détendre tout en les imprégnant de certaines notions artistiques et culturelles comme le macramé, la danse, la musique et du coup, elle affirme avoir profité de l'occasion à les sensibiliser sur l'hygiène corporelle, les comportements à adopter en cas de catastrophes naturelles, les droits des enfants, etc.
Jacques Valbrun, le président de l'association, nous a notifié de la mise en place de diverses autres activités prévues pour ce semestre, dont l'inauguration du Centre culturel Zepòl Haïti-Bombardopolis à Floxi ; la réalisation d'une soirée spéciale en hommage à la langue créole ; une journée de réflexion à l'occasion de la bataille de Vertières et une fête foraine pour clôturer l'année 2022. Il a fini par assigner que leur but est de rendre vivant les habitants de ma zone en revivifiant certaines pratiques culturelles collectives et en offrant un espace inclusif et instructif aux écoliers et professionnels des communautés du Nord-Ouest.
« Je suis Joseph Nadia, j'ai 13 ans. J'habite à Clenette. Je suis très contente d'avoir accès à ce camp d'été magnifique organisé par ZA et qui me permet d'exprimer à travers la danse, mes droits, mes joies et mes soifs de vivre. J'ai aussi appris d'autres choses qui vont m'aider durant toute ma vie. »
« Mon garçon était très heureux en arrivant à la maison après la première journée du camp. Il m'a dit qu'on lui a parlé de l'agriculture, de la protection de l'environnement, de la construction et de beaucoup d'autres choses que je n'ai même pas apprises à l'école. J'encourage l'équipe de Za à continuer sur cette lancée », tel était les propos de la mère de David, un jeune participant au CARC de Za 2022.
Pour conclure, Oralus Christ-Falin, dit Ti Kris, confirme avoir été grandement impliqué dans les préparatifs de ces activités. Il est le moteur même des différentes mises en place de l'association et selon les informations recueillies, très bientôt, ZA va pouvoir accueillir des lecteurs dans son nouveau local pour prolonger ses différentes activités de remédiation.
Mise Berlande Oralus
