« Rap, université et identité »un livre à quatre mains de Sandy Larose et Ludia Exantus

Dans le cadre de la parution aux Éditions l'Harmattan de l'ouvrage "Rap, Université et identité », au cours de ce mois, le professeur Sandy Larose, vice-doyenaux affaires académiques de la Faculté d'ethnologie de l’Université d'État d'Haïti avait animé une conférence le mercredi 26 août dernier, modérée par Emmanuel Stéphane Laurent dit : «L' homme». Tout en présentant son livre,le professeur Larose s'est entretenu avec les jeunes sur un sujet de l'université, en faisant un clin d'œil sur la crise électorale qui tenaille la Faculté d'ethnologie depuis janvier 2021. Dans un entretien accordé au journal Le National,il a parlé brièvement de son livre et du rap un mouvement artistique très en vogue en Haïti. Entretien.

Le National :« Rap, université et identité », qu'est ce qui est caché derrière ce thème retenu pour cette conférence ?

Sandy Larose : «Rap, université et identité» est le titre d’un ouvrage co-signé avec Ludia Exantus. Cela expose les problèmes auxquels font face l’université et comme le rap a-t-il pu arriver comme planche salvatrice. L’ouvrage est publié en août 2021, en France aux éditions l’Harmattan.

LN : Est-ce qu'il y a un rapport entre rap, université et identité ?

SL : À première vue, non, mais il est du devoir de l’intellectuel pour montrer les liens entre les éléments qui n’en ont pas d’ailleurs. D’un côté, on a trouvé que le rap s’installe à l’Université d’État d’Haïti comme un podium qui permet aux jeunes de s’exprimer et de dénoncer les dérives dans la société. D’un autre côté, les jeunes se construisent à partir du rap et leur discours sur soi.

LN : Et comment jugez-vous ce rapport ?

SL : Ce rapport est d’ordre révolutionnaire. Le rap que pratique la génération invincible est d’une qualité telle qu’elle a révolutionné la manière de faire le rap en Haïti. L’université est pour beaucoup, car les jeunes portent un discours décolonial qu’on ne trouve pas dans d’autres musiques rap.

LN : Quel regard portez-vous sur le mouvement rap et du rap kreyòl en particulier ?

SL : Pour moi, le terme rap créole est une aberration. Il y a un rap haïtien à la fois créole et bossal. Le rap martiniquais est un rap créole aussi, même le rap français, à bien des égards. Je préfère dire qu’on fait un rap haïtien. C’est plus inclusif et respectueux envers cette pratique culturelle.

Le National : De Master J à Izolan il y a tout un cheminement, des progrès,des luttes des défaites quels constats faites vous ?

Sandy Larose : cela dépend du point de vue de la personne. On a avancé sur certains points et régressé sur d’autres.
Propos recueillis par :

Schultz Laurent Junior

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