En collaboration avec d'autres partenaires, le Centre muse Haïti (CEMUH) a lancé le 2 août 2021 à l’université Quisqueya la deuxième édition de son concours national de dissertation. Le thème retenu est : « Insécurité et violation des droit shumains en Haïti ».

Le projet « Baylavi sans », institué par l'association Quatre chemins en collaboration avec ONU Femmes, met au profit d’une cinquantaine d’anciennes détenues la danse et le théâtre, comme mécanisme de réinsertion sociale. Soutenu par Women’sPeace&HumanitarianFund (WPHF) et Initiative Spotlight, il s’étale sur une vingtaine de mois et touche des femmes venant majoritairement des prisons civiles de Pétion-ville et de Cabaret.

Il s'agit de l’apprentissage de la danse traditionnelle en atelier, avec un mélange de rythmes articulantYanvalou, Parigol, Rara et du Wangòl, également une pièce de théâtre inspirée de la réalité vécue par ces femmes dans les prisons haïtiennes, qu'emploient les responsables du projet afin d’amener ces femmes à faire un dépassement et de changer de comportement.

Agées entre 16 et 57 ans,ces anciennes détenues livrent leurs témoignages aux trois dramaturges suivants : ÉvelyneTrouillot, Guy Régis Junior(le directeur artistique de Quatre chemins), et Andrise Pierre qui auront à proposer une pièce de théâtre à partir de leurs histoires.

« L'objectif premier n'est pas de former des danseuses professionnelles, nous voulons avant tout, que ces femmes qui ont passé autant d'années derrière les barreaux,marquées par la souffrance et les douleurs puissent se réapproprier leur corps, s'exprimer, libérer leur sentiment refoulé et leur angoisse », explique Michaël Formilus, responsable de communication du projet.

La danse et le théâtre,axes d’intervention de l’association 4 chemins, sont aussi utilisés pour combattre les discriminations et stigmatisations auxquelles font face ces femmes dans leur entourage, dans la recherche de l’emploi, etc. après avoir été libérées de l’enfer carcéral.

« Ces séries de témoignages et de danse avec les anciennes détenues sont la plupart du temps, empreintes d'émotions où certaines d’entre elles fondent en larmes en se remémorant de leurs vécues », raconte la chargée de projet,DaphneyDumesle.

Àl'instar de ces médiumsartistiques,des soins de santé, des formations, de l'accompagnement psychologique et juridique sont également offerts aux femmes à travers ce projet. Ces interventions se réalisentavec des partenaires opérationnels tels que l’organisation féministeNègèsmawon, l’Association haïtienne de psychologie (AHPSY) et Mouvement mutationHaïti (MMH).

Le projet « Baylavi sans » s’inscrit dans le cadre du programme « Théâtre citoyen » instauré par l’association Quatre Chemins en 2015, dont, l’objectif est de sensibiliser la population haïtienne sur des questions de société par l’intermédiaire des créations artistiques.

Marlyne JEAN
marlynejean26@gmail.com

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