Feguerson Thermidor, la chair de la poésie

N’y cherchez pas de prose discursive, n’espérez pas quelconque versification, ne vous mettez pas en quête d’histoire ou de récit, vous êtes sur une île qui navigue entre ciel et terre, avec un passé trop présent et un avenir délétère. C’est une question de foi, non de croyance, n’y cherchez aucun dogme, lisez, les mots vous prennent les tripes, vous malmènent jusqu’à l’extase.

N’y cherchez pas de prose discursive, n’espérez pas quelconque versification, ne vous mettez pas en quête d’histoire ou de récit, vous êtes sur une île qui navigue entre ciel et terre, avec un passé trop présent et un avenir délétère. C’est une question de foi, non de croyance, n’y cherchez aucun dogme, lisez, les mots vous prennent les tripes, vous malmènent jusqu’à l’extase.

Feguerson n’écrit pas de jolis poèmes pour une incertaine postérité, il crie la souffrance, l’amour, la haine, le dépit, l’espérance aussi, mais peut-être n’en est-il pas conscient.

Son écriture est un flot maritime de sac et ressac, lancinant, prégnant, d’une sensibilité magnifique et terrible, elle est sexuée, charnelle, libre. Décidément, Feguerson vous emmène dans un voyage au centre de l’esprit, un voyage qui vous met sans-dessus-dessous, vous bouleverse au vrai sens du terme. Cet humain-là n’écrit pas de poésie, il laboure la langue, écrit un poème vivant, qui vient du fond des âges, du fin fond d’une Afrique disparue, ensevelie sous les excréments d’une Europe conquérante et insignifiante.

Feguerson crie la vie avec force, même dans le trépas des enfants, dans la douleur des mères, et l’ignominie des hommes corrompus jusqu’à la moelle. Et pourtant il ne fustige personne, nul mépris dans son écriture, nulle complaisance non plus, il donne à lire l’essence de l’être.

Frédéri Louis MARCELIN

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