Oganizasyon pou pwomosyon rad ayisyen (OPPRA) a organisé une foire de mode et d’artisanat dans la cour des Frères de l’Institution Saint-Louis-de-Gonzague les 27 et 28 août 2022. Cette activité socio culturelle est une grande campagne pour la promotion, la distribution et le renforcement du secteur de la mode en Haïti.
Oganizasyon pou pwomosyon rad ayisyen a réussi le pari d’organiser sur la cour des Frères de l’Institution Saint-Louis-de-Gonzague à Delmas 31 une grande foire dédiée à la mode à l’artisanat en Haïti les 27 et 28 août 2022. Cette cinquième édition a tenu toutes ses promesses, selon Jackson Badeau, cheville ouvrière de cette activité. Dans un entretien accordé au journal Le National Jackson Badeau, promoteur culturel, a expliqué le bien-fondé d’une telle initiative laquelle vise à donner un sacré coup de pouce à la mode et à l’artisanat en Haïti. « À l’occasion de cette cinquième édition , il y aura plus de vingt expositions pendant les mois d’août, septembre et octobre. Cette foire vise à faire la promotion, la distribution et le renforcement du secteur de la mode en Haïti si souvent négligé. À travers ces expositions, le public et tous ceux qui travaillent dans le secteur de la mode peuvent avoir des échanges, créer des réseautages et attirer et donner plus de visibilité à ce secteur. Car au ministère du Commerce et de l’Industrie, il y a une loi visant à faciliter des franchises dans le secteur de la mode en Haïti », a expliqué Jackson Badeau.
Au cours de ces expositions a précisé Jackson Badeau, il y aura aussi des défilés de mode faisant la part belle à « L’année de la belle amour humaine » consacrée à Jacques Stephen Alexis dont l’année 2022 ramène le centenaire de sa naissance. Dans la cour de Saint-Louis-de-Gonzague, une quinzaine d’artisans ont exposé leurs œuvres . L’on pouvait admirer un riche éventail de vêtements, de sandales, de bijoux, d’objets décoratifs et utilitaires et de la gastronomie. Pour Jackson Badeau, la mode en Haïti, en dépit des difficultés criantes, regorge d’opportunités et d’emplois. La commercialisation des vêtements usagés constitue la principale difficulté du secteur de la mode chez nous. Ceux qui découragent la production et la confection « made in Haïti ». Si on a des problèmes il faut nécessairement des solutions. Ces solutions qui passent par la conscientisation des autorités pour qu’elles encadrent le secteur de la mode pour plus de créativité pour plus de Fashion shows, car les vêtements sont aussi un patrimoine culturel », a-t-il reconnu. Il a par ailleurs affirmé que durant les sept ans de son existence OPPRA des formations en couture , en broderie, et en octobre prochain il y aura une session de formation en couture pour plus d’une centaine de femmes vivant dans des conditions précaires. Il a précisé que son institution a besoin de bailleurs pour l’aider à réaliser ses objectifs.
Mi Création, un designer en maroquinerie, a exposé de sandales et valises artisanales et d’autres accessoires de mode. Anniiez Créations, qui a pris part aussi à la foire, a exposé ses articles en crochet au même moment que d’autres institutions ont mis la gastronomie haïtienne à l’honneur en utilisant leur savoir-faire dans plusieurs domaines.
Schultz Laurent Junior
