Le respect des droits de la femme au cœur de la première édition du festival de théatre Artibonite

Mouvman atis Solid (MAS) et l’Atelier ribambelle ont organisé, les 22, 23, 24 et 25 novembre écoulé, la première édition du festival de théâtre Artibonite. Malgré un contexte socio-politique assez tendu, les activités ont été tenues à Verrettes et aux Gonaïves. Pour cette première édition, les organisateurs ont rendu un bel hommage au mouvement des femmes pour une réelle d’égalité homme-femme et ont sensibilisé la communauté à travers les arts au respect des droits des femmes dans le pays, comme le témoigne le thème retenu pour cette édition: « Tèt kole pou n kaba vyolans k ap fèt sou fanm ak tifi ».

Reportée, il y a deux mois, en raison des troubles socio-politiques et la pique de violence occasionnée par les mouvements de protestations populaires, la première édition du festival de théâtre Artibonite s’est finalement tenue du 22 au 25 novembre dernier. Heureuse coïncidence, cette édition qui met en avant la lutte en faveur l’égalité de genre, s’est tenue au moment de commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence faite contre les femmes et les filles.

Le lancement des activités a eu lieu à la bibliothèque de Deschapelles aux environs de 10 h. Le public était convié à visiter une exposition qui retrace les moments charnières du mouvement féministe en Haïti. Un documentaire « MTV shuga babi » a été projeté à l’intention des adolescents et des jeunes, suivi d’une conférence animée par la travailleuse sociale Denise Charles autour des différentes actions à entreprendre pour éradiquer les violences faites aux femmes et les filles. La deuxième journée a été marquée principalement par une série de récitals de lodyans avec Malaba pitit plim et une représentation théâtrale du texte « Le roi suivi de temps mort » de Michel Philippe Leurbours, joué par le talentueux comédien, Jethro Erney.

Plusieurs activités ont été réalisées aux Gonaïves, notamment une causerie animée par Youdeline Chérizard, au local du entre « Jèn pran men m » dirigé par MSF, autour du thème : « ki wòl lajistis nan demach pou kwape vyolans k ap fèt sou fanm nan peyi a », ainsi qu’une présentation théâtrale baptisée « Rèl fanm », mise en scène par l’Atelier de théâtre Jacques Stephen Alexis (ETJASA), au bureau de la direction départementale du MCFDF, en présence d’une centaine de membres et de représentantes des organisations de femme de la cité de l’Indépendance. Chedler Guilloux et ATM ont eu l’honneur de clôturer l’évènement par un spectacle de musique et de poésie contemporaine au local du Centre d’art de Verrettes.

L’idée d’organiser le festival m’est venue après ma participation entant que consultant pour le compte de PRISMA sur la masculinité positive et la sexualité responsable. Cela m’a permis de découvrir un nombre incalculable de femmes et de filles qui subissent quotidiennement des violences à vous les niveaux de l’échelle sociale, que se soit dans les écoles, à la maison et dans les communautés. On a pensé que le théâtre, principalement le théâtre forum, peut contribuer à une prise de conscience collective contre les violences faites aux femmes en aux filles dans la société. Ce festival est en quelque sorte un prétexte pour encourager les gens à adopter un bon comportement à l’égard de femmes », fait savoir Miraklin André (Cloche), initiateur du Fet'Art.

Notons que le comédien, conteur et metteur en scène Johnny Zéphyrin a été désigné invité d’honneur et Me Youdeline Chérizard, avocate, criminologue et militante des droits des femmes, invitée spéciale. Cette activité a eu le support de plusieurs partenaires tels que: PRISMA 2, MSF et la direction départementale du MCFDF.


Lesly Succès

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