Salman Rushdie dévoile un extrait de son prochain roman

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Salman Rushdie a été agressé par un homme le 12 août, trois jours après avoir annoncé la sortie de son livre « Victory City ». Un extrait a été dévoilé dans « The New Yorker ».

L’auteur britannique revient avec un nouveau roman en février 2023. Quatre mois après avoir été très grièvement blessé dans une attaque au couteau dans le nord des États-Unis, l’écrivain Salman Rushdie a dévoilé ce 5 décembre dans le magazine The New Yorker un extrait de son prochain roman « Victory City » intitulé « A Sackful of Seeds » à paraître début février prochain chez l’éditeur Penguin Random House.

Le livre raconte le « récit épique d’une femme » au XIVe siècle dans ce qui forme aujourd’hui une partie de l’Inde, selon l’éditeur. Dans l’extrait, les femmes de la petite principauté Kampili, la plupart devenu veuves après une bataille terrible, ont toutes décidé de se suicider. Alors âgé de neuf ans, Pampa Kampana, fut désignée par la divinité Parvati pour devenir celle qui allait tout changer. Pampa aura notamment pour mission de se battre pour que les femmes soient mieux considérées par les hommes.

Salman Rushdie lui-même, sur son compte Twitter, a annoncé ce 5 décembre la publication de l’extrait de « Victory City ». C’est la première fois depuis le 9 août que l’écrivain britannique s’exprime sur Twitter. Il l’avait fait il y a quatre mois pour annoncer justement la sortie de son roman en février 2023.

L’écrivain a perdu la vue d’un œil et l’usage d’une main

Les faits se sont déroulés le 12 août dernier, lors d’une conférence à Chautauqua, dans le nord-ouest de l’État de New York. L’auteur mondialement célèbre des « Versets sataniques » avait été très grièvement blessé lors d’une attaque au couteau perpétrée par un jeune homme qui s’était jeté sur lui alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole. L’écrivain britannique né en Inde et âgé de 75 ans fut immédiatement hospitalisé, opéré et soigné aux États-Unis, mais a perdu la vue d’un œil et l’usage d’une main, avait annoncé en octobre son agent Andrew Wylie.

Le principal suspect, Hadi Matar, Américain d’origine libanaise de 24 ans, avait été arrêté immédiatement après les faits et a plaidé non coupable lors des auditions préliminaires à son procès en août devant un tribunal de Mayville, dans le nord-ouest de l’Etat de New York.

L’attaque avait choqué en Occident mais avait été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l’Iran ou le Pakistan. L’écrivain, naturalisé américain et qui vit à New York depuis 20 ans, est poursuivi depuis 1989 par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort. L’Iran avait officiellement démenti tout rôle dans l’attaque, un porte-parole du pouvoir à Téhéran assurant que « seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés ».

AFP

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