D’une pierre plusieurs coups, Frantz Evens Moise nous livre un nouveau recueil de poèmes, qui participe dans le prolongement de la marche artistique et l’engagement social renouvelé, qui confirme l’empreinte de ce dernier, à travers le pseudo John Vanyan.
Dans ce recueil titré « Au soleil de crever l'abcès », préfacé par Frantz H. Moïse, la somme des titres et le choix des mots, qui introduisent les vers, suffisent pour communiquer librement, l’indignation et la révolte autour du délabrement actuel de notre société.
Debout malgré tout ; Révoltant ; Qu’est-ce qu’on est con ? ; Au bouillonnement merdique ; Ça coule, Génocide ; La guerre des mots ; Bel’air mon amour ; Notre mal-être ; Mes voeux ; Vodou, je t’adore, se complètent les unes des autres, parmi les créations poétiques déposées dans ces pages révoltées qui servent de levier pour soulever le poids des émotions et de tant de déceptions dans la vie de l’auteur, et le vide qui l’entoure ou le détourne de ses rêves.
Dans chacun de ses titres, parmi d’autres, c’est une porte qui est ouverte sur la misère, les déboires, l'atmosphère désolante, l’environnement déchirant, le vase débordant nos malheurs continus et constipés.
Découvrons dans ce recueil, la nouvelle scène poétique que l’artiste engagé John Vanyan cherche à proposer dans l’imaginaire collectif, comme un témoignage, entre le besoin de communiquer et l’obligation de constituer un nouveau front autour de la conscience collective.
Du soleil dans le ciel de la poésie engagée. Enfin une des rares créations artistiques et littéraires, qui se démarque de la passivité. Il était temps. Il est grand temps que les âmes sortent des grottes pour aller cueillir les rayons vérités, pendant longtemps cachés dans les profondeurs des ténèbres.
Des mots pour crever l'abcès, entre questionnement et interpellation, cette publication tombe dans un contexte particulier, qui rend obligent toutes les âmes sensibles et solidaires à se détourner de cette voie suicidaire que notre société a choisi d’emprunter depuis quelque temps.
Du temps pour lire ce recueil, pour découvrir la semence de chaque vers, qui se confonde à un véritable miroir pour la conscience nécessaire, capable de réinventer la résistance indispensable pour la survie collective.
Dans « Ce recueil de poèmes, que l’artiste engage John Vanyan nous offre en ces temps d’incertitude et de turbulence », pour reprendre la première phrase illustrant les propos du professeur d’histoire Frantz H. Moïse, un témoin privilégié de l’ascension et de l’engagement de l’auteur, les lecteurs sont invités dans une forme d'éveil et de réveil, que nous apporte chaque vers, comme un rayon de soleil.
« Du besoin de nous présenter une oeuvre d’art à dimension éclectique, et d’autre part nous amener à suivre un écho retentissant métamorphosant la parole artistique en une arme au service d’une population, dont la soif de bien-être se trouve à des milliers de kilomètres d'étanchéité », l'appréciation du professeur autour de cette somme poétique, n’utilise pratiquement pas de gant pour tenir ou décrire l'énergie solaire mobilisée par l’auteur John Vanyan dans la composition de ce recueil.
« Des poèmes qui s’entrelacent dans un florilège de simplicité et de profondeur, tendant à bousculer les paramètres d’un choix d’une écriture contemplative pour en faire une forme d’expression contestataire et libéralisation… », conclut Frantz H. Moise dans ses propos qui accompagnent cette nouvelle œuvre littéraire, poétique et engagée de son frère.
Dominique Domerçant
