Créole haïtien : plaidoyer pour un référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique

L’article que nous avons publié en Haïti dans Le National daté du 14 février 2023, « La longue route des terminologies scientifiques et techniques en créole haïtien », a été bien accueilli par nombre de linguistes et d’enseignants haïtiens. Il se situe dans le prolongement logique de plusieurs de nos contributions précédentes parues dans Le National et qui portaient sur différents aspects de la lexicographie créole, notamment « Plaidoyer pour une lexicographie créole de haute qualité scientifique », « Lexicographie créole, traduction et terminologies spécialisées : l’amateurisme n’est pas une option… », « Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 », « Dictionnaires créoles, français-créole, anglais-créole : les grands défis de la lexicographie haïtienne contemporaine ». Ces articles ont mis en lumière plusieurs caractéristiques de la lexicographie créole, l’une des plus significatives étant que très peu de dictionnaires et de lexiques créoles ont été élaborés en conformité avec la méthodologie de la lexicographie professionnelle : 9 seulement sur un total de 75 ouvrages répertoriés dans notre « Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 ». Nous avons également exposé les défis de la lexicographie haïtienne contemporaine et montré la nécessité de rompre avec l’amateurisme caractérisant de nombreux dictionnaires et lexiques, et nous avons plaidé pour la professionnalisation du métier de lexicographe en lien avec un enseignement universitaire de qualité et conjoint à l’institutionnalisation de la profession de lexicographe.

Afin de bien situer le dispositif conceptuel de notre réflexion sur les terminologies scientifiques et techniques en langue créole, nous avons en amont précisé en quoi consiste la terminologie : elle est la « Discipline qui a pour objet l'étude théorique des dénominations des objets ou des concepts utilisés par tel ou tel domaine du savoir, le fonctionnement dans la langue des unités terminologiques, ainsi que les problèmes de traduction, de classement et de documentation qui se posent à leur sujet » (Dictionnaire Larousse). Et sur le plan de la taxonomie, la terminologie désigne l’« Ensemble des termes, rigoureusement définis, qui sont spécifiques d'une science, d'une technique, d'un domaine particulier de l'activité humaine » (Dictionnaire Larousse). Dans cette acception taxonomique, l’usage a retenu que ce que l’on appelle le vocabulaire spécifique d’un domaine désigne également la terminologie de ce domaine (exemple : le vocabulaire ou la terminologie de la téléphonie mobile, de la topographie, de la médecine vétérinaire, etc.).

Les linguistes, les lexicographes et les terminologues établissent une très claire distinction entre les termes de la langue usuelle, celle des échanges quotidiens entre les locuteurs d’une même langue, les niveaux familier et soutenu de la langue, d’une part, et, d’autre part, les langues de spécialités qui désignent le vocabulaire spécifique d’un domaine. Les termes de la langue usuelle sont regroupés dans les dictionnaires généralistes : pour l’aire francophone, ce sont Le Robert, Le Trésor de la langue française, le Dictionnaire des francophones, Le Larousse, USITO, etc. Pour l’aire anglophone ce sont le Oxford English Dictionary, le Dictionary of the English Language, le Compendious Dictionary of the English Language, le Webster's Essential, le Cambridge Essential British English, etc. Pour l’aire hispanophone ce sont le Tesoro de la lengua castellana o española, El diccionario de la Lengua Española de la Real Academia Española, etc. Plusieurs de ces dictionnaires usuels et de référence sont accessibles en accès direct sur Internet, et certains d’entre eux sont mêmes accessibles gratuitement (le Dictionnaire des francophones, celui de la Real Academia Española, etc.). Pour leur part, les langues de spécialités, autrement dit les terminologies issues de divers chantiers terminologiques sont regroupées dans des vocabulaires thématiques tels ceux de la géomatique, de l’ingénierie logicielle, de la nanotechnologie, de la comptabilité, de l’infographie, etc. Les chantiers terminologiques donnent naissance à des vocabulaires spécialisés unilingues, bilingues ou multilingues aussi bien en sciences humaines que dans des domaines scientifiques et techniques. En voici quelques exemples : le Dictionnaire du droit de Nicolas Delecourt, le Dictionnaire du génie civil, de l’architecture et de la construction d’Eric Serge Bon, le Dictionnaire anglais-français des sciences médicales et paramédicales de Williamj Gladstone, le Dictionnaire d’informatique et d’Internet de Jean-Guy Grenier. Les chantiers terminologiques donnent aussi naissance à des lexiques, qui sont des recueils de termes appartenant à un domaine spécifique accompagnés de leurs équivalents dans une ou plusieurs langues et qui ne comportent pas de définitions. Exemples : le Lexique de la chimie alimentaire ang/fr, de Hudon et al., le Lexique bilingue de la bureautique fr/an, de Jean-P. Merle, le Lexique de la banque et des marchés financiers, de Blanche Sousi-Roubi et al. Les terminologies des langues de spécialités sont accessibles au format papier et/ou en accès direct au moyen des bases de données terminologiques. En voici les principales à l’échelle internationale :

--GDT, le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française ;

--TERMIUM PLUS, la banque de terminologie du Bureau fédéral canadien de traduction ; 

--IATE, la base de données terminologique interinstitutionnelle de l'Union européenne ;

--FRANCETERME, le dispositif terminologique de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) ;

--ISO OBP, la plateforme de consultation en ligne de l'Organisation internationale de normalisation ;

--TERMDAT, la banque de données terminologique de l'administration fédérale suisse ;

--TermOTAN, la base de données terminologiques officielle de l'OTAN ;

--UNTERM, la base de données terminologique multilingue des Nations Unies

Le champ terminologique créole haïtien en est à ses balbutiements et il ne dispose pas encore d’un référentiel méthodologique standardisé et unique destiné à encadrer l’élaboration des terminologies scientifiques et techniques en langue créole. Dans un premier temps, il est nécessaire de bien comprendre en quoi consiste le champ terminologique créole haïtien par l’exploration d’un ensemble de questions consignées dans notre article « La longue route des terminologies scientifiques et techniques en créole haïtien » : (1) quel est l’état actuel du champ terminologique créole haïtien, est-il un domaine d’activités structurées doté de documents de référence reconnus ? (2) Quel est le profil professionnel des terminologues haïtiens : sont-ils en majorité des traducteurs professionnels ou des lexicographes ayant occasionnellement recours à la démarche terminologique ? (3) Comment et où ont-ils été formés ? (4) Quelle méthodologie emploient-ils habituellement dans leurs travaux terminologiques ? (5) La terminologie est-elle enseignée aujourd’hui en Haïti en tant que discipline autonome et dans ses rapports avec la traduction et la lexicographie ?  Dans l’état actuel des connaissances, il n’est pas aisé de répondre à cet ensemble de questions et seule l’observation de terrain, en particulier à l’aide d’une enquête sociolinguistique d’envergure nationale, permettra à l’avenir de fournir un éclairage adéquat sur toutes ces questions. À l’heure actuelle, l’on ne dispose que de données partielles accessibles à l’observateur attentif mais ces données peuvent, malgré leurs limites, contribuer à fournir des pistes de réflexion et de travail en vue de l’élaboration, dans un avenir proche, du référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole.

Nous entendons par « référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole » le document normatif auquel se référer et qui comprend les règles et les principes méthodologiques constituant le modèle unique devant guider tous les travaux terminologiques créoles (terminologie ponctuelle, terminologie thématique, néologie). Pour l’ensemble du champ terminologique créole haïtien, ce référentiel doit être un guide méthodologique décrivant les différentes étapes du travail terminologique depuis le dépouillement initial des données documentaires jusqu’au traitement terminologique des données recueillies.

Avant de proposer, à titre exploratoire, les éléments constitutifs du « référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole », il est nécessaire de situer certaines caractéristiques du champ terminologique créole haïtien. Tel que mentionné auparavant dans cet article, le champ terminologique créole haïtien en est à ses balbutiements et l’observation de terrain confirme que ce sont quelques rares traducteurs professionnels qui s’adonnent occasionnellement et selon leurs besoins traductionnels à des recherches terminologiques. En Haïti, il n’existe pas encore une véritable tradition de chantiers terminologiques dont la langue cible est le créole et au sein duquel œuvrent des terminologues professionnels dépositaires d’une formation spécifique en terminologie. Les très rares producteurs de rares terminologies scientifiques et techniques créoles sont donc pour l’essentiel des traducteurs généralistes, et il arrive que des lexicographes confirmés s’emploient à des recherches terminologiques ponctuelles.

Sur le plan historique, l’on dispose de très peu d’information sur l’apparition et le développement de la terminologie en Haïti. Toutefois, un article de Pierre Vernet, « La terminologie en Haïti », consigne quelques données sur ce registre. Ce texte a été publié en 1989 dans la revue Terminologies nouvelles no 2 du Réseau international de néologie et de terminologie (RINT) auquel Haïti a adhéré en 1989. En voici un extrait : « [la terminologie] est une discipline très peu connue en Haïti. Il est absolument nécessaire d'œuvrer à la promotion de la terminologie dans ce pays pour favoriser l’évolution de la langue créole (…). Le module haïtien se félicite d'avoir pu adhérer au RINT et prévoit déjà les effets positifs des échanges, tant au niveau particulier des solutions propres aux problèmes d'aménagement linguistique en Haïti qu'à celui, plus général des progrès de la terminologie. Le problème de la terminologie en Haïti se pose essentiellement, pour l'instant, dans le cadre du système éducatif, tant d'un point de vue formel (salles de classe) qu'informel (alphabétisation, utilisation des mass médias). (…) les recherches terminologiques se posent dans un contexte de contact conflictuel entre deux langues, traduisant la rencontre plus globale de deux mondes. La terminologie, parce que répondant essentiellement à des fins didactiques, doit viser la transparence. Elle privilégie donc, entre autres modalités, la créativité lexicale dans une prise en compte du vécu de la population d'un côté et de l'apport universel d'un autre (valeurs occidentales, technologie...). » Pierre Vernet est aussi l’auteur de l’article « Problématique de la recherche terminologique en Haïti » paru dans Terminologies nouvelles (Cahiers du Rifal), 3, 1990, ainsi que du « Leksik elektwomekanik kreyòl, franse, angle, espayòl » élaboré en collaboration avec Henri Tourneux (Fakilte lengwistik aplike, Inivèsite Leta Ayiti, 2001). L’article « Problématique de la recherche terminologique en Haïti » --tout en se référant à une notion fort discutable, le « bilinguisme équilibré »--, se conclut par l’expression d’une perspective ouverte : « La recherche terminologique en Haïti a ceci de spécifique qu'elle a étinitiée dans la mouvance particulière du processus éducatif (pris au sens large : scolarisation formelle en salle de classe, informelle, utilisation des mass media) engagé dans un contexte social bipolarisé, d'un cté, une élite urbaine scolarisée, de l'autre, des couches défavorisées, analphabètes constituées de la paysannerie et d'un lumpen prolétariat grandissant. Elle s'intègre donc dans la poursuite d'un objectif plus global de bilinguisme équilibré à travers un certain nombre de démarches. (…) En ce qui concerne le créole, il s'agit de l'instrumentaliser à travers l'un des procédés majeurs : la
créativité lexica
le. Mais cette
démarche n'est que le pendant linguistique d'une autre, plus large,
du système éducatif haïtien : l'intégration de l'école au milieu et la prise en compte des réalités haïtiennes. Elle s'articule donc sur les schmes de pense et les réalités culturelles de la population haïtienne et s'actualise principalement à travers les processus de rntaphorisation. Elle se vit donc, à l'instar de l'éducation, comme lieu conflictuel de la
renco
ntre entre deux mondes. »

L’enquête lexicographique menée dans la région de Saint-Marc et à Port-au-Prince par le linguiste Henry Tourneux a donné lieu à la publication du « Petit lexique créole haïtien utilisé dans le domaine de l'électricité » (Cahiers du Lacito, 1, 1986). Conduit à la demande du Centre de linguistique appliquée, qui deviendra par la suite la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti, cet original travail de recherche sur le vocabulaire technique de l’électricité a reçu le support financier de l’Université René-Descartes. Dans l’introduction de ce lexique, les paramètres méthodologiques sont formulés comme suit : « L’objectif visé était de recueillir un maximum de termes concernant l’électricité et son usage afin de préparer le terrain en vue de la rédaction de manuels techniques en créole ou de livrets d’éducation populaire. (…) La méthode d’enquête employée a été celle de l’observation in situ (…) Les résultats obtenus ne sont que partiels et seront complétés par des travaux ultérieurs au Centre de linguistique appliquée. » À la confluence de la lexicographie et de la terminologie, cette recherche de terrain du linguiste Henry Tourneux éclaire plusieurs choses : (1) elle a été menée dans un cadre institutionnel (le Centre de linguistique appliquée) et il s’est agi d’un travail d’équipe ; (2) elle a été élaborée en conformité avec la méthodologie de la lexicographie professionnelle ; (3) elle exemplifie la réalité qu’il existe en Haïti, dans un nombre indéterminé de domaines techniques, des « vocabulaires techniques créoles de terrain » employés par des locuteurs créolophones ou bilingues créole-français. Ces vocabulaires n’ont pas encore été identifiés dans leur entièreté et de manière exhaustive, mais l’on peut déjà signaler qu’ils sont le lieu d’actifs emprunts et d’adaptation de termes provenant d’autres langues –c’est le cas, par exemple, du domaine de la mécanique automobile où des termes anglais ont été largement empruntés. L‘on y trouve les « clutch », « bumper », « wiper », « shock absorbers », « brakes », « lighter », « starter », etc. La réalité des emprunts effectués à l’anglais ou à d’autres langues par le créole pose en amont la nécessité, sur le plan de l’aménagement linguistique en Haïti, que l’État définisse une politique de l’emprunt linguistique destinée à l’encadrer et à l’uniformiser (sur la notion d’« emprunt linguistique », voir « L’emprunt linguistique : définition, contexte et traitement », Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (information en ligne, non datée) ; voir aussi « Politique de l’emprunt linguistique », Office québécois de la langue française, 31 janvier 2017 ; voir également Renauld Govain : « Les emprunts du créole haïtien à l'anglais et à l'espagnol », Éditions L’Harmattan, 2014). Il appartient à la terminologie, au titre d’une activité scientifique d’élaboration de vocabulaires thématiques, d’inventorier et de rassembler les « vocabulaires techniques créoles de terrain », de les analyser, de les enrichir et de les inclure dans des publications sur différents supports. De tels chantiers terminologiques thématiques seront utiles à l’enseignement technique, ils contribueront à la didactisation du créole ainsi qu’à sa standardisation.

Comme il est exposé dans ce qui suit, les futurs chantiers en terminologie scientifique et technique créole devront être élaborés sur un socle méthodologique unique et standardisé. En amont, la détermination du projet terminologique est essentielle : le projet se situe sur le registre de la terminologie ponctuelle ou sur celui de la terminologie thématique et ses initiateurs-rédacteurs sont identifiés par l’instance responsable du chantier terminologique (l’État ou une institution nationale publique ou privée). Le public-cible visé est identifié, il peut par exemple s’agir de professionnels du domaine de l’agroalimentaire, de la médecine vétérinaire, de l’informatique. Les moyens à mettre en œuvre sont ensuite définis : ce sera une enquête de terrain et/ou une recherche documentaire menée en équipe en vue de constituer le corpus de référence. Celui-ci fera l’objet du traitement terminologique à l’aide d’outils d’analyse et de classement des données recueillies.

Par une courte synthèse intitulée « Les traducteurs et la recherche terminologique ponctuelle au 21e siècle » parue dans L’Actualité langagière (vol. 7, numéro 4, 2010), Kim Lacroix fournit un éclairage pertinent sur la démarche en terminologie ponctuelle et sur les outils d’analyse auxquels fait appel le terminologue. Lisons-le dans le texte :

« Qu’est-ce qu’une recherche terminologique ponctuelle ?

Ce type de recherche, sans doute le plus commun, vise à répondre à un besoin précis et parfois unique (donc ponctuel). Une recherche ponctuelle répond à une question précise (souvent urgente), par exemple : « Que signifie bande passante ? » ou « Quel est l’équivalent anglais de parachutiste ? ». Selon Célestin, Godbout et Vachon-L’Heureux, qui ont coécrit Méthodologie de la recherche terminologique ponctuelle, « […] quiconque […] a fait un jour l’effort de vérifier le sens d’un mot, de chercher le terme correspondant à une notion ou d’essayer de découvrir l’équivalent d’un terme étranger dans sa langue, a déjà en quelque sorte effectué une recherche terminologique ponctuelle ». Donc, la recherche terminologique ponctuelle bilingue est la recherche de l’équivalent d’un terme dans une autre langue.

Comment la recherche terminologique ponctuelle est-elle menée ?

D’abord il faut vérifier si la recherche n’a pas déjà été effectuée. Il s’agit de consulter les bases de données terminologiques, les dictionnaires bilingues et les lexiques. Si le terme ne s’y trouve pas, il faut alors effectuer une « vraie » recherche terminologique bilingue. Selon la plupart des manuels de terminologie, les étapes à suivre pour trouver un équivalent sont les suivantes :

  1. Déterminer le domaine du terme de départ.
  2. Définir le terme de départ.
  3. À l’aide du contexte et des définitions du terme, déterminer ses caractéristiques et trouver des mots-clés connexes.
  4. À l’aide des caractéristiques ou des mots-clés, chercher un terme équivalent dans des documents sur le domaine du terme de départ, mais écrits dans la langue du terme d’arrivée. Par exemple, pour trouver l’équivalent du terme « slider » dans le domaine de l’équipement de parachutisme, on pourrait utiliser les mots-clés se trouvant dans le contexte et se traduisant facilement en français, comme « équipement de parachutisme », « parachute », « aile », « voilure », « tissu », « œillet », etc. »

Le dispositif méthodologique en terminologie ponctuelle étant ainsi exposé, il y a lieu maintenant de formuler les principaux éléments constitutifs du référentiel de traitement des dossiers terminologiques.

 

  1. Proposition exploratoire en vue de l’élaboration du « référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole » : la terminologie ponctuelle

Tableau 1 – Fiche en terminologie ponctuelle résultant du dépouillement du terme français « cellulaire »

 

Terme dans la langue de départ

Catégorie grammaticale + renvoi

Définition

Contexte définitoire ou note

 

 

 

 

 

cellulaire

nom m.

[appareil de communication], abréviation de « téléphone cellulaire »

Le cellulaire a fait une entrée remarquée en Haïti vers 1998-1999.

 

renvois : portable, mobile

 

Son succès l’a fait élire « produit de l’année 1999 » par un magazine spécialisé.

 

 

 

 

Synonyme(s)

 

 

 

portable ; mobile

nom m.; mobile [appartient aux catégories] nom et adj.

[appareil de communication], abréviation de « téléphone portable »

Connu aussi sous le nom de « cellulaire », ce matériel de communication connaît depuis 1998-1999 en Haïti un succès retentissant (…)

 

renvoi : cellulaire

 

 

 

 

 

 

Source : André Vilaire Chery : Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti, tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002, pages 64, 68 et 155.

Domaine d’indexation : téléphonie mobile, télécommunications.

Remarque générale : traitement informatisé de l’information terminologique à toutes les étapes.

 

Tableau 2 – Fiche en terminologie ponctuelle résultant du dépouillement de l’équivalent créole « pòtab »

 

Terme dans la langue d’arrivée

Catégorie grammaticale + renvoi

Définition

Contexte définitoire ou note

 

 

 

 

 

pòtab

n.

 

 

 

 

 

 

Sinonim

 

 

 

 

 

 

 

sèlfòn ; selilè

n.

 

 

Source : Albert Valdman : Haitian Creole-English Bilingual Dictionnary, Creole Institute, 2007, pages 576 et 657.

 

Domaine d’indexation : téléphonie mobile, télécommunications.

 

Remarque générale : traitement informatisé de l’information terminologique à toutes les étapes.

 

         

 

Dans le Diksyonè kreyòl Vilsen, le terme « pòtab » est attesté au sens de « dlo potab » et il n’est pas défini dans les domaines d’indexation de la téléphonie mobile ou des télécommunications. Les synonymes « sèlfòn » et « selilè » relevés dans le Haitian Creole-English Bilingual Dictionnary d’Albert Valdman ne sont pas attestés dans le Diksyònè kreyòl Vilsen. Le Diksyonè kreyòl karayib de Jocelyne Trouillot définit correctement le terme « telefòn » (page 270) mais il ne consigne pas les termes « pòtab », « sèlfòn » et « selilè ». Le site Haïti-Reference comprend une section dénommée Diksyonè/Dictionary/Dictionnaire Kreyòl / English / Français, mais l’on ne sait pas par qui il a été rédigé ni dans quel contexte il a été élaboré. Le nom des auteurs de ce dictionnaire n’est pas connu, pas plus que leurs qualifications lexicographiques. L’on a toutefois noté qu’une mise à jour de ce dictionnaire, dont on ne connaît pas la date de mise en service, semble avoir été faite les 12 et 13 février 2023. Bien que l’on ne soit pas renseigné sur les modalités de constitution de ce dictionnaire et sur sa fiabilité au plan scientifique, l’on y trouve des termes équivalents qu’il faudra envisager d’étudier dans le cadre d’un dossier terminologique élargi : --en anglais : Wireless phone ; Mobil ; --en français : téléphone cellulaire ; --en créole : telefòn mobil, telefòn pòtab. À cette étape d’élaboration, en terminologie ponctuelle, du dossier notionnel de « [téléphone] cellulaire » // « pòtab », « selilè », il est essentiel de constater que l’on trouve très peu de données techniques rédigées en créole et portant sur ces termes et cela conforte le constat qu’en matière de terminologie scientifique et technique créole et dans les domaines scientifiques et techniques, l’on dispose de très peu de ressources documentaires rédigées en créole. À ce niveau se situe l’un des plus grands défis du champ terminologique créole haïtien : rassembler de manière continue des ressources documentaires créoles variées afin de fournir des réponses qualitatives à la très grande rareté des fonds documentaires scientifiques et techniques en langue créole. Ainsi, pour les termes « [téléphone] cellulaire » // « pòtab », « selilè », une recherche documentaire plus approfondie, notamment dans les manuels techniques et les guides d’utilisation –s’ils existent et s’ils ont été traduits en créole, par exemple par la Digicel ou la Natcom--, pourrait être utile afin de trouver des éléments de définition ou des contextes définitoires en langue créole. Autre exemple : le catalogue anglais-créole du site Kibagay fournit quelques tentatives de présentation de certains produits de téléphonie mobile en créole, mais il faudrait faire le décompte de chacune des occurrences, étalées sur plusieurs mois, afin de trouver d’éventuelles données capables d’être consignées dans un dossier notionnel portant sur « [telefòn] pòtab » en terminologie ponctuelle et/ou en terminologie thématique.

Les tableaux 1 et 2 exemplifient une contrainte sur le plan de la structuration de l’information terminologique ayant fait l’objet du dépouillement et de l’analyse : la contrainte des champs obligatoires, à savoir l’espace de classement des données recueillies et qui ouvre l’accès à la consultation qu’en fera l’usager. Les champs obligatoires désignent (1) l’aire de classement de l’unité terminologique et de la catégorie lexicale (terme-« vedette » en entrée, synonyme, abréviation, renvoi de terme) ; (2) l’espace réservé à la définition, à la phrase-contexte définitoire ou illustrative et à la note complétant les traits définitoires décrivant la notion ; (3) l’espace réservé au domaine d’indexation  du terme (par exemple la téléphonie mobile, l’infographie) ; (4) l’espace réservé aux sources documentaires attestant la provenance de l’information contenue sur la fiche terminologique. Cette structuration de l’information se retrouve également en terminologie thématique.

 

  1. Proposition exploratoire en vue de l’élaboration du « référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole » : la terminologie thématique

Le dispositif d’organisation de l’information par champs obligatoires en terminologie ponctuelle est donc le même en terminologie thématique. Celle-ci désigne toute recherche terminologique ciblant un domaine donné et qui entend regrouper l’ensemble des termes couvrant les notions propres à un domaine (par exemple l’agroalimentaire, l’audiovisuel, l’imprimerie). En terminologie thématique, comme en terminologie ponctuelle, les champs obligatoires désignent (1) l’aire de classement de l’unité terminologique et de la catégorie lexicale (terme-« vedette » en entrée, synonyme, abréviation, renvoi de terme) ; (2) l’espace réservé à la définition, à la phrase-contexte définitoire ou illustrative et à la note complétant les traits définitoires décrivant la notion ; (3) l’espace réservé au domaine d’indexation  du terme (par exemple la téléphonie mobile, l’infographie) ; (4) l’espace réservé aux sources documentaires attestant la provenance de l’information contenue sur la fiche terminologique. Cette modélisation du travail terminologique thématique –un même modèle de classement et de traitement de l’information documentaire mais qui expose et explicite des notions distinctes--, est illustrée dans le mémoire de DEA de Fanny Brisson, « Les compétences terminologiques du traducteur : pistes de réflexion pour un enseignement de la terminologie à l’usage de futurs traducteurs » (Université Savoie Mont Blanc, 2019). Dans un souci de clarté démonstrative, l’auteure en a fait des appellations de chapitres pour décrire les différentes étapes de la démarche analytique en terminologie thématique :

« 1. Se documenter pour se familiariser avec le système conceptuel du domaine dont relève le texte à traduire.

  1. Distinguer un terme d’un « non-terme » : repérer les termes du texte source.
  2. Fonder sa recherche d’équivalents terminologiques sur le recoupement des données conceptuelles.
  3. Maîtriser l’éventail des démarches possibles (pour trouver des équivalents en langue cible).
  4. Valider un résultat par une recherche d’attestations.
  5. S’approprier la phraséologie en langue cible.
  6. S’orienter dans la multiplicité des ressources : faire un usage averti des données terminologiques.
  7. Arbitrer entre dénominations concurrentes

8.1. Développer une sensibilité à la valeur pragmatique des termes.

8.2. Mettre en regard le terme pressenti avec le genre discursif du texte à traduire.

  1. Exploiter les ressources endogènes d’une langue ou y transposer des ressources exogènes : le cas de la traduction depuis l’anglais. »

Tableau 3 – Fiche en terminologie thématique résultant du dépouillement du terme français « adoquin »

Terme dans la langue de départ

Catégorie grammaticale + renvoi

Définition

Contexte définitoire ou note

 

 

 

 

 

adoquin1

nom m.

Sorte de pavé épais en maçonnerie de forme polygonale utilisé pour le pavage d’une chaussée, d’une allée.

Du terme « adoquin » dérivent le verbe « adoquiner » (adoquiner une rue) et le substantif « adoquinage » (des travaux d’adoquinage).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

renvois : adoquiner, v. ; adoquinage, nom m.

 

Le verbe « adoquiner » est attesté dans le Dictionnaire des francophones (DDF) : « paver », suivi de la mention de l’aire géographique d’emploi, Haïti. Le DDF mentionne l’étymologie : de l'espagnol adoquinar, « paver ».

 

 

 

 

adoquin2

 

 

[Désigne aussi] la pièce de monnaie locale de cinq gourdes en forme d’heptagone (polygone à sept angles et à sept côtés).

Source : André Vilaire Chery : Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti, tomes 1, Éditions Édutex, 2000, page 28.

Domaine d’indexation : construction, BTP.

Remarque générale : traitement informatisé de l’information terminologique à toutes les étapes.

 

Tableau 4 – Fiche en terminologie thématique résultant du dépouillement de l’équivalent créole « adoken »

 

Terme dans la langue d’arrivée

Catégorie grammaticale + renvoi

Définition

Contexte définitoire ou note

 

 

 

 

 

 

 

adoken

n.

Blòk ki sanble ak brik, ki fèt ak beton, ki sèvi pou fè wout osnon planche, se yon teknik pou pare wout ak blòk san koule beton nan jwen ant blòk yo.

 

 

 

 

 

 

Sources : terme « adoken » : Albert Valdman : Haitian Creole-English Bilingual Dictionnary, Creole Institute, page 5. Définition créole : Diksyonè kreyòl Vilsen, Educavision/Kopivit, 2009.

 

Domaine d’indexation : construction, BTP.

 

Remarque générale : traitement informatisé de l’information terminologique à toutes les étapes.

 

           

 

Le terme « adoken » n’apparaît pas dans le Diksyonè kreyòl karayib de Jocelyne Trouillot. La définition créole consignée dans le Diksyonè kreyòl Vilsen est lacunaire : le trait définitoire « ki sanble ak blok » n’éclaire pas sur la nature de l’objet. Une recherche documentaire étendue n’a pas permis de retracer le terme « adoken » parmi les sources accessibles. Comme nous l’avons précisé pour la terminologie ponctuelle, en terminologie thématique créole, il est essentiel de constater que l’on trouve très peu de données techniques rédigées en créole et portant sur ces termes. Cela conforte le constat qu’en matière de terminologie scientifique et technique créole et dans les domaines scientifiques et techniques, l’on dispose de très peu de ressources documentaires rédigées en créole. À ce niveau se situe l’un des plus grands défis du champ terminologique créole haïtien : la très grande rareté de sources documentaires créoles. Ainsi, pour le terme « adoken », une recherche documentaire plus approfondie, notamment dans les manuels techniques et les guides d’utilisation –s’ils existent et s’ils ont été traduits en créole, par exemple par les compagnies de BTP ou par le ministère des Travaux publics--, pourrait être utile afin de trouver des éléments de définition ou des contextes définitoires en langue créole.

 

Tableau 5 – SYNTHÈSE / Modélisation du « référentiel méthodologique standardisé et unique en terminologie scientifique et technique créole » (terminologie ponctuelle, TP, et terminologie thématique, TT)

Étape 1

Étape 2

Étape 3

Étape 4

 

 

 

 

 

 

Détermination des objectifs du chantier terminologique créole et des cibles lectorales

 

Dépouillement des sources documentaires écrites (corpus de dépouillement)

 

Constitution de la nomenclature des termes sélectionnés (pour les chantiers terminologiques thématiques)

 

Traitement des données terminologiques (catégorisation des unités terminologiques, établissement des définitions, contextes et notes). Indication des renvois notionnels s’il y a lieu.

 

 

Terminologie ponctuelle ou thématique

Mêmes exigences méthodologiques en TP et TT (recours aux sources écrites, fiabilité et datation des documents)

Mêmes exigences méthodologiques en TP et TT (recours aux sources écrites, fiabilité et datation des documents)

Mêmes exigences méthodologiques en TP et TT (uniformité des critères de traitement, recours aux sèmes définitoires exacts, conformité notionnelle entre le terme de départ et son équivalent terminologique dans la langue d’arrivée

 

Remarque générale : traitement informatisé de l’information terminologique à toutes les étapes.

 

L’expérience a amplement montré qu’en matière de terminologie thématique, le travail d’équipe regroupant des spécialistes du domaine sous investigation est le meilleur mode opératoire. Il permet de valider l’exactitude des termes dans la langue d’arrivée, de préciser le contenu des champs notionnel et explicatif et de forger des définitions lorsqu’il n’y en a pas. L’apport des spécialistes du domaine étudié est donc essentiel en terminologie thématique. C’est le plus sûr moyen de circonscrire les éléments constitutifs d’une définition terminologique conforme au choix du domaine et au définisseur initial et, surtout, d’opérationnaliser les « principes définitoires ». En terminologie thématique, les « principes définitoires » constituent l’axe central de délimitation et d’explicitation des notions : il s’agit (1) du « principe de concision (PC) », (2) du « principe de clarté », (3) du « principe d’explicitation et d’adéquation (PEA) », (4) du « principe de substitution (PS) », (5) du « principe de non-tautologie (PNT) », (6), du « principe de généralisation et d’abstraction (PGA) », (7) du « principe d’adaptation aux groupes cibles (PAG) », et (8) du « principe de prévisibilité (PP) » (Robert Vézina, Jean Bédard, Xavier Darras : « La rédaction des définitions terminologiques », Office québécois de la langue française, 2009).

Depuis la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution de 1987, la créolistique a produit des travaux de recherche, des articles scientifiques et des livres d’un grand intérêt en sociolinguistique, en dialectologie, en syntaxe, en phonologie, en didactique/didactisation du créole et en aménagement linguistique. Par-delà la production très inégale de lexiques et de dictionnaires, la créolistique n’a toutefois pas encore abordé les champs de la lexicographie et de la terminologique sous l’angle particulier de la méthodologie du travail lexicographique et terminologique –à l’exception, notable, des assises méthodologiques exposées dans les excellents dictionnaires élaborés par les équipes d’Albert Valdman. Le champ terminologique créole haïtien étant très jeune, il doit désormais s’attacher à élaborer le référentiel méthodologique standardisé et unique destiné à encadrer la totalité de la production des terminologies scientifiques et techniques en langue créole. C’est la condition première et essentielle pour la mise en route --dans le vaste domaine de l’aménagement des deux langues officielles d’Haïti, le créole et le français--, de chantiers terminologiques de haute qualité scientifique. Les terminologies scientifiques et techniques en langue créole sont nécessaires et elles seront utiles sur plusieurs plans : elles contribueront à la didactisation du créole, elles apporteront d’indispensables outils scientifiques aux traducteurs, elles seront mises à contribution par les rédacteurs de manuels scolaires bilingues français-créole ou unilingues créoles, elles contribueront à la standardisation du créole et à l’efficacité des communications dans tous les domaines de connaissances et de savoirs.

Sur le registre particulier de la formation universitaire et professionnelle en terminologie, nous faisons à visière levée un plaidoyer solidaire pour que la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti élargisse le « Programme de formation en techniques de traduction » (PFTT) mis en route en 2017 en collaboration avec l’Association LEVE. Ce cadre de formation spécifique deviendrait alors le « Programme de certification en traduction et terminologie » où l’enseignement serait dispensé à part égale dans les deux domaines liés, la traduction et la terminologie. À titre exploratoire, la Faculté de linguistique appliquée pourrait envisager de conceptualiser ce nouveau « Programme de certification en traduction et terminologie » en partenariat avec la Faculté de droit et le Barreau de Port-au-Prince afin de mettre sur pied un chantier de terminologie juridique français-créole, tout en privilégiant le volet rédaction juridique en langue créole. L’apport expert du CTTJ, le Centre de traduction et de terminologie juridique (Faculté de droit, Université de Moncton, et de l’Association canadienne des juristes-traducteurs (ACJT) serait d’une grande utilité et permettrait de contribuer à former les premiers jurilinguistes haïtiens.

Pour terminer, voici, à titre indicatif, quelques références sur la terminologie, discipline autonome de la linguistique. Aux références sur la terminologie s’ajoutent celles qui ont trait aux contacts entre le créole, le français et l’espagnol.

CABRÉ, Maria Teresa (1998) : La terminologie : théorie, méthode et applications. Les Presses de l’Université d’Ottawa.

CÉLESTIN, Tina et coll. (1984) : Méthodologie de la recherche terminologique ponctuelle : essai de définition. Services des travaux terminologiques, Office de la langue française.

CORBEIL, Jean-Claude (2007) : Le rôle de la terminologie en aménagement linguistique : genèse et description de l’approche québécoise. Revue Langages no 168. Version retouchée reprise dans le livre « L’embarras des langues : origine, conception et évolution de la politique linguistique québécoise ». Éditions Québec-Amérique.

DUBUC, Robert (2002) : Manuel pratique de terminologie. Éditions Linguatech.

GOUADEC, Daniel (2005) : Terminologie, traduction et rédaction spécialisées. Revue Langages, 39ème année, n°157.

GOVAIN, Renauld (2014) : Les emprunts du créole haïtien à l'anglais et à l'espagnol. Éditions L’Harmattan.

GOVAIN, Renauld (2021) : De l’expression vernaculaire à l’élaboration scientifique : le créole haïtien à l’épreuve des représentations méta-épilinguistiques . Paru dans Contextes et didactiques, 17.

GOVAIN, Renauld (2021) : Le créole est aussi une langue de science . Entrevue du 28 octobre à Haïti Inter, webradio et site d’information culturelle.

L’HOMME, Marie-Claude (2004) : La terminologie : principes et techniques. Les Presses de l’Université de Montréal.

MORTUREUX, Marie-Françoise (1995) : Les vocabulaires scientifiques et techniques. Article paru dans Les Carnets du Cediscor / 3, série « Les enjeux des discours spécialisés ». 

ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISATION (2000) : Travail terminologique – Principes et méthodes. [Genève], ISO.

ROUSSEAU, Louis-Jean (1994) : Vers une méthodologie de la définition terminologique. Paru dans MARTEL, Pierre, et Jacques MAURAIS (dir.), « Langues et sociétés en contact : mélanges offerts à Jean-Claude Corbeil », Tübingen, Max Niemeyer Verlag (Canadiana Romanica, 8).

VÉZINA, Robert, Jean Bédard, Xavier Darras (2009) : La rédaction des définitions terminologiques . Office québécois de la langue française.

 

Robert Berrouët-Oriol

Linguiste-terminologue

Montréal, le 20 février 2023

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