Finaliste du prestigieux prix Goncourt de l’édition 2022, le roman : » Une somme humaine » de l’écrivain haïtien Makenzy Orcel est retenu pour le prix Carbet de la Caraïbe 2023. L’édition de ce concours se déroule en Guyane du 22 au 26 février 2023.
Cette année, la 32e édition du Prix Carbet de la Caraïbe a lieu en Guyane. Quatre jours pour valoriser la littérature caribéenne et du plateau des Guyanes, marquée par un hommage à l’écrivain et dramaturge guyanais Elie Stephenson, lauréat 2020 du Prix Carbet. Un prix littéraire 2023 inspiré par les Théâtres de l’histoire et les cultures plurielles. La Guyane a donc été choisie pour accueillir les temps littéraires, prévus en amont du dévoilement du lauréat (te) 2023. Du 22 au 26 février, les rencontres sont dédiées cette année, aux Théâtres de l’histoire et aux cultures plurielles du plateau des Guyanes. « C’est un prix qui tourne chaque année, dans l’un des territoires des outre-mer, avec quelques fois, une escale à Paris. Cette année, il se tient en Guyane. Pour cette 32e année, nous avons décidé de mettre en avant et de célébrer les théâtres de Guyane, mais aussi Elie Stephenson. Nous avons voulu établir une forme de passerelle, entre la parole imaginaire d’Elie Stephenson et son théâtre. C’est une façon pour nous de mettre en connexion ces deux éléments, car nous avons parmi nous, Alfred Alexandre, membre du jury, dramaturge et spécialiste en théâtre caribéen. C’est aussi, l’occasion de faire le point sur le théâtre dans nos univers », a fait savoir Miguel Duplan, président du Jury Prix Carbet.
Les quatre œuvres finalistes
Les œuvres sélectionnées ont été choisies parmi dix-huit ouvrages sortis cette année. Seuls quatre ouvrages ont remporté la faveur du jury composé cette année de Miguel Duplan président du Jury. Il a également été lauréat du Prix Carbet en 2007. Les autres membres présents sont Evelyne Trouillot (Haiti), Lise Gauvin, (Canada), Nancy Morejon (Cuba), Gisèle Pineau (Guadeloupe), Alfred Alexandre (Martinique), Loran Kristian (dernier lauréat du Prix Carbet) Il s'agit de Carlos-Manuel Alvarez de Cuba pour « Tomber » aux éditions Mémoire d’encrier, de Colin Niel (Guyane – France) pour « Darwyne » aux éditions du Rouerge, Jennifer Richard (Guadeloupe/États-Unis/France) pour « Mon royaume n’est pas de ce monde » aux éditions Albin Michel et enfin Makenzy Orcel (Haïti) pour « Une somme humaine » aux éditions Rivages. Dans un entretien avec la presse internationale, Makenzy Orcel a fait savoir que : « Une somme humaine » est en fait le deuxième volet d’un cycle amorcé avec L’ombre animale, en 2016, et qui formera un triangle entre Haïti, la France et États-Unis — « la base même » de son imaginaire, explique Makenzy Orcel. Un projet ambitieux qui, à travers trois pays, trois cultures, trois histoires, trois mémoires et trois générations de femmes, cherche à explorer l’insondable. C’est une trilogie de la mort à partir de ces trois questions à la fois très simples et très complexes : qui suis-je ? Quel usage faire de ma présence au monde ? Et quel avenir m’attend ? »
Schultz Laurent Junior
Avec la presse internationale
