Octobre n’aura pas ses fleurs.
Octobre a été traditionnellement le temps de la rentrée scolaire joyeuse.
Aussi le passage après la triste première semaine de novembre vers les fêtes de fin d’année.
Mais on a privé octobre de ses fleurs et novembre aura toutes les raisons d’être triste.
Que nous réserve décembre toujours le mois des grandes réjouissances ?
Parce qu’avec cette gouvernance calamiteuse et l’hypocrisie toujours meurtrière de l’international, le pays patine, s’enlise comme nous l’avons écrit dans l’un de nos précédents éditoriaux.
Jusqu’à présent aucun plan n’a été vraiment défini pour que l’État reprenne ses droits sur l’ensemble du territoire.
Il est vrai qu’il faut essayer de comprendre ce que signifie territoire pour ceux qui prétendent nous diriger.
Les quelques kilomètres carrés de la région métropolitaine où l’on peut avoir l’impression de pouvoir jouir de ses privilèges sans être inquiétés ?
Car, les provinces ne sont pas vraiment dans leur viseur. À la rigueur on prend un avion qui coute la peau des fesses, un hélicoptère, ou un navire de l’un de ces bourgeois qui profitent de l’insécurité instaurée sur les routes par les gangs.
Combien de temps les territoires dits perdus vont rester perdus ?
À l’aéroport, on voit arriver des policiers ou des militaires étrangers par petits groupes. Les Kenyans sont déjà sur place depuis quelques semaines.
Mais rien ne semble avoir progressé au pays. Les gangs tiennent leurs positions. Leurs chefs ne se gênent pas sur les réseaux sociaux de pointer du doigt des politiciens en vue. Pudiquement, la société se tait. Si elle ne peut avoir aucune sympathie pour les gangs, elle est probablement plus que gênée d’avoir montré du respect pour ses filous en cravate et d’avoir mangé dans leurs mains.
On est tellement embourbée dans une absence d’intelligence et un mépris du pays qu’on ne voit pas jusqu’à présent qui pourra donner une réponse politique adéquate à cette situation qui est la nôtre.
Pendant combien de temps encore jouera-t-on au rôle du Premier ministre, du Conseiller présidentiel, et à tous ses postes clés de l’appareil d’État ? Un moment, forcément, il faudra prendre la réalité à bras le corps.
La comédie devra cesser.
Gary Victor