Déterminé à encourager le renforcement et la valorisation du capital humain dans le pays, et en particulier dans le secteur bancaire et le système financier, l’ancien président de la Commission académique de l’Institut de Formation de la Banque centrale d’Haïti, dans ses nouvelles fonctions depuis le 8 octobre 2023, l’économiste Ronald Gabriel s’est inscrit durant les dernières décennies et pendant la première année de son mandat, dans la promotion de l’éducation et de la formation en dehors des grandes lignes, des priorités et des urgences qui charpentent l’agenda des douze premiers mois de son gouvernorat.
Des grandes décisions retenues durant cette période, en dehors des actions visant à protéger les locaux de ce patrimoine national contre les actes terroristes perpétrés des criminels au Centre-Ville de la capitale haïtienne, elles sont aussi nombreuses, diversifiées, et connues de tous ces actualités largement rapportées dans les médias en ligne et traditionnels. On peut citer entre autres la nomination des commissions, les cérémonies d’installation, la présentation des enquêtes comme celle des Madan Sara, et d’autres publications de toutes sortes, la diffusion des circulaires et d’autres grandes mesures visant à assurer une meilleure gouvernance du système bancaire et financier haïtien. L’éducation et la formation a une fois de plus occuper une place importante durant la première année du conseil d’administration est composé des personnalités suivantes: Ronald Gabriel (gouverneur), Georges Henry, Fils (gouverneur adjoint), Mathieu Fortunat (directeur général), Michèle Delerme (membre) et Florient Jean Mari (membre).
Doctorant en Sciences économiques, Option Économie du Développement à l’Institut des Sciences, des Technologies et des Études avancées d’Haïti, sous le leadership du premier des banquiers haïtiens Ronald Gabriel, ce dernier n’a pas ménagé les contributions de l’institution dans les secteurs de l’éducation et la formation.
Dans le contexte d’insuffisance de ressources financières pour adresser nos objectifs d’investissements nécessaires à la croissance, le capital humain se retrouve au centre de toute démarche de transformation socioéconomique du pays. « En ce sens, une dépense allouée à la formation est un choix intertemporel intelligent et un investissement porteur de développement durable. », soulignait le gouverneur Gabriel dans ses propos relatifs aux choix stratégiques de son institution pour investir dans l’éducation et la formation.
Discours tourné vers l’avenir: « C’est ce rationnel qui explique l’engagement de la Banque de la Banque de la République d’Haïti, à travers différents gouvernorats, à participer à des initiatives et entreprendre un ensemble d’actions inscrites dans une logique de projets complémentaires dans l’optique de renforcement des capacités. », a fait savoir le premier des banquiers haïtiens dans son allocution lors de la cérémonie de remise des bourses d’études aux lauréats du concours UNAP-BRH-CORPUHA, en octobre 2024.
Développement institutionnel et sectoriel: « La Banque de la République d’Haïti (BRH) s’apprête à lancer une ambitieuse initiative de formation technologique dans des filières clés, telles que l’administration de bases de données, l’administration de réseaux, la cybersécurité, et l’intelligence artificielle. », a laissé entendre en septembre 2024, le numéro un de l’institution qui précise que : « Ce programme vise à former, sur une période de trois ans, entre 150 et 200 jeunes professionnels haïtiens pour pallier le déficit criant de compétences technologiques au sein de l’écosystème financier du pays. ».
De la promotion de l’excellence académique par le financement de nombreux programmes de formation, à la multiplication des partenariats à cet effet avec différentes universités et centres d’enseignement supérieur et d’organisations internationales, à la création du Fonds BRH pour la Recherche et le Développement, promouvant la production de connaissance et la diffusion du savoir, favorisant la construction d’outils d’aide à la décision, nous sommes engagés à contribuer à la préparation des jeunes, des femmes et des hommes disposés à participer au processus de développement du pays. « Aussi, en dépit d’un environnement adverse, la Banque de la République d’Haïti se réjouit d’avoir pu soutenir les efforts de la CORPUHA en vue d’offrir ce programme stratégique de formation de niveau Maîtrise en Finance et en Audit, un domaine tout à fait d’intérêt pour la BRH, dans sa quête de solidifier le reporting, la fiabilité des informations financières du système et l’alignement de ce dernier sur les meilleures pratiques. Conditions nécessaires pour l’approfondissement du marché financier et l’intégration régionale et internationale. », affirmait l’économiste Ronald Gabriel le 18 septembre 2024 à Delmas, en compagnie de la ministre de l’Économie et des Finances, Ketleen Florestal, et ses collègues au conseil d’administration de la BRH.
Des initiatives qui se renouvellent et se renforcent : » Le gouverneur avait également rappelé qu’en mars 2023, la BRH, en collaboration avec le ministère des Finances et l’Ordre des Comptables Professionnels Agréés en Haïti (OCPAH), avait lancé le Programme Élargi pour le Renforcement du Marché de l’Audit et de la Comptabilité en Haïti (PERMAC). Ce projet vise à améliorer la qualité des services d’audit et de comptabilité dans le pays. », rapporte le média en ligne.
Des propos de Mme Michèle Delerme, membre du Conseil d’Administration, rapportés dans la journée du vendredi 5 juillet 2024, font état : « Au cours de ces vingt dernières années, le secteur de la microfinance s’est révélé essentiel dans le pays, en offrant un levier puissant pour favoriser l’inclusion financière et réduire la pauvreté. Actuellement, seulement environ 11% de la population ont accès aux services bancaires formels tandis que 33% bénéficient des services des institutions de microfinance. Environ 20% des personnes recourent encore à des mécanismes informels pour leurs besoins de financement. Ces données soulignent l’importance de développer et de mieux réguler ce secteur pour répondre efficacement aux besoins financiers diversifiés de la population et faire augmenter l’inclusion financière dans le pays.”.
Dans le même esprit d’amélioration et de facilitation de l’accès aux services financiers, elle rapporte : « Un soutien financier a été accordé à un ensemble de caisses populaires pour leur permettre d’installer des distributeurs automatiques de billets (DAB) au niveau de certains de leurs points de service.". « Cette action contribue non seulement à rendre les services financiers plus accessibles aux membres desdites caisses, mais aussi à réduire la dépendance aux mécanismes informels et à garantir la confiance dans le système financier formel. », soulignait madame Delerme, lors de la présentation de la nouvelle étude du projet USAID-Atteindre intitulée : « Évolution des IMF en Haïti : Analyse des impacts des crises multidimensionnelles et interventions stratégiques pour l’inclusion financière ». ».
Dans la journée du 18 juin 2024, la BRH a lancé la deuxième cohorte de la formation en économie pour les journalistes. A travers l’Institut de Formation de la Banque Centrale (IFBC), une nouvelle session de Formation en Économie pour des journalistes (FEJ) offrira à une sélection de journalistes de développer de nouvelles compétences et des connaissances dans les secteurs connexes de l’économie et de la finance.
Du 15 janvier au 22 mars 2024, la BRH avait également organisé une série de sessions de formation axée sur ses circulaires et lignes directrices. L’objectif est de faciliter une meilleure compréhension de ces directives par les opérateurs financiers du pays. Cette initiative, qui a lieu cette semaine à Port-au-Prince, sera également déployée au Cap-Haïtien et aux Cayes. « Les principaux participants à ces formations sont des professionnels de la finance issus de diverses institutions financières, notamment des banques commerciales et des institutions de microfinance, tant coopératives que non coopératives. », rapporte l’institution.
Derrière ces différentes activités visant à renforcer le capital humain entre l’éducation et la formation, on retiendra en parallèle les principales actions visant à encourager l’éducation et l’inclusion financière. On peut citer: Les différentes contributions majeures du Fonds de Recherche de la BRH, notamment la subvention des projets de recherche dans le secteur de l’éducation et d’autres domaines connexes.
D’autres apports importants, en particulier : « La Revue Développement de Connaissances et Compétences Financières (RDCCF), qui s’inscrit dans le cadre des projets d’éducation économique et financière de la Banque de la République d’Haïti (BRH), est destinée à marquer les dix (10) années de la publication du Document de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière (DSNIF). La RDCCF, une publication trimestrielle, vise, entre autres, à sensibiliser les parties prenantes de la SNIF et toute personne intéressée à la promotion de l’éducation financière, sur l’importance du renforcement des capacités financières et la protection des utilisateurs de produits et services financiers, aux fins d’une consommation plus responsable. Selon la représentation ci-dessous, la RDCCF poursuit quatre (4) grands objectifs.”.
Dix ans après (2014-202), la BRH a publié dans une version numérique, le document national d’Inclusion financière (dix ans après). « Ce document d’état des lieux, marquant les dix (10) ans après la publication de la SNIF, est divisé en deux parties : la première partie retrace le cadre général de l’étude, et la deuxième partie présente le bilan avec des analyses, des conclusions et des recommandations, incluant de manière détaillée les réalisations. “, rapporte l’institution.
Dans l’ensemble, le document offrira une analyse basée sur des données factuelles provenant de sources diverses et fiables, notamment des évaluations ex-ante, des études de mi-parcours, des rapports annuels de l’Unité d’Inclusion Financière (UIF), ainsi que des rapports publics publiés par les autres directions de la BRH telles que la Direction de la Monnaie et Analyse Économique (MAE), la Direction de l’Inspection Générale des Caisses Populaires (DIGCP), la Direction de la Supervision des Banques et autres Institutions Financières (SBIF), et la Direction de la Caisse et du Réseau (DCR). ‘De plus, des informations publiques provenant de la base de données de la BRH ont été exploitées pour comprendre le contexte de santé financière globale et la réglementation en vigueur, afin d’améliorer l’approche et de formuler des recommandations adaptées à l’environnement macroéconomique.’, rapporte l’institution à l’occasion du dixième anniversaire de la stratégie nationale d’inclusion financière.
Des chiffres, en particulier des statistiques ou des montants alloués aux institutions et aux individus, parmi les noms des bénéficiaires, en dehors des témoignages, des objectifs et des résultats atteints, des critiques ou et des limites de ces actions en ‘EF’ (Education et Formation/Economie et Finance), seront certainement pris en compte dans d’autres publications à venir. Ces publications visent avant tout à informer et sensibiliser, à explorer et à partager avec les lecteurs et lectrices, l’actualité autant que les enjeux qui rapprochent plus que jamais les banques et l’éducation dans l’évolution de nos sociétés, parmi les leviers déterminants pour le développement durable.
Dominique Domerçant