L’impossible troisième choix

On a toujours rêvé de retour politique en Haïti. Les nostalgiques, on les trouve sous tous les cieux. Le plus grand défaut des nostalgiques c’est qu’ils ont tendance à gommer des faits pourtant indéniables, accrochés qu’ils sont à un amour qui souvent ne leur a rapporté rien de bon ou tout simplement à un temps où ils profitaient grassement sur le dos de la nation. Sauf que les nostalgiques, dans d’autres pays, sont devenus minoritaires. Non seulement ce qu’ils défendaient est du domaine d’un passé honni, mais de nouvelles idées circulent. De nouvelles idées qui servent de socle à de vrais partis politiques capables de poser la question de la gestion de la chose nationale. Parfois ces nostalgiques sont dans la clandestinité, car ils ont été mis hors la loi en raison du mal qu’ils ont causé à leur société et parfois même au monde.

On a toujours rêvé de retour politique en Haïti. Les nostalgiques, on les trouve sous tous les cieux. Le plus grand défaut des nostalgiques c’est qu’ils ont tendance à gommer des faits pourtant indéniables, accrochés qu’ils sont à un amour qui souvent ne leur a rapporté rien de bon ou tout simplement à un temps où ils profitaient grassement sur le dos de la nation. Sauf que les nostalgiques, dans d’autres pays, sont devenus minoritaires. Non seulement ce qu’ils défendaient est du domaine d’un passé honni, mais de nouvelles idées circulent. De nouvelles idées qui servent de socle à de vrais partis politiques capables de poser la question de la gestion de la chose nationale. Parfois ces nostalgiques sont dans la clandestinité, car ils ont été mis hors la loi en raison du mal qu’ils ont causé à leur société et parfois même au monde.

Chez nous chaque fois que nous avons cru faire un pas en avant, on a basculé dans l’impensable. Entre la violence politique sous justification d’un discours prétendument de gauche à la délinquance économique poussée à son plus haut point avec comme conséquence un pays mis à genoux, avec un avenir encore plus hypothéqué, la frontière est mince, car on retrouve dans les deux cas une nuée de citoyens profitant de la situation pour s’installer dans une réussite facile où ni le travail, ni l’intelligence, ni la compétence encore moins l’amour du pays n’ont été nécessaires.

Nul pays n’est allé de l’avant sans se débarrasser des mauvaises pratiques du passé. Encore faut-il faire son mea-culpa. On l’a vu dans plusieurs pays d’Amérique latine. En Afrique du Sud où Mandela s’était imposé comme la voie de la sagesse, celle de l’intérêt national face aux extrémistes figés sur leurs positions et décidés à en découdre jusqu’à ce que le pays soit réduit en cendres. Et c’est le cas de figure qui nous effraie. La toute-puissance des nostalgiques extrémistes voulant à tout prix défendre leurs privilèges acquis sur le dos de la nation alors qu’aucune force politique sur le terrain n’est capable d’indiquer une nouvelle voie pour que nous puissions travailler à un autre ordre de choses.

Dans un contexte aussi calamiteux, où on est bien obligé de s’accrocher à un brin de stabilité, demander le départ de Jocelerme Privert de la présidence parait insensé. Certains peuvent questionner sa neutralité. Disons la neutralité du président de la République. Mais c’est à la société civile, disloquée au pas, de veiller pour qu’une autre fraude cette fois n’arrive à terme dans l’avantage d’un autre secteur tout aussi destructeur pour la nation. Encore qu’on a le droit d’être sceptique quand on voit le nouveau Conseil Électoral se mettre à bâtir sur les sables mouvants des fraudeurs impunis et de tout un système construit pour la prise du pouvoir par n’importe quels moyens.

Le pays joue à l’équilibriste sur une corde tendue par deux coquins qui sont prêts à faire sombrer le navire si la boule ne s’arrête pas sur le numéro qu’ils ont choisi. Un chantage auquel est soumis l’ensemble des citoyens alors que l’étranger semble se laver les mains face à la catastrophe qui s’annonce. Une catastrophe qui aura forcément des répercussions sur le pays voisin et dans toute la Caraïbe. Faut-il attendre que ces pays le comprennent pour qu’ils cessent d’appuyer l’absurde en Haïti et s’investissent enfin dans un appui sans marchandage à la démocratie telle qu’elle est comprise et vécue ailleurs ?

Gary VICTOR

 

 

 

Dans ce lieu où a l’impression d’être enfermé dans une boucle temporelle avec des fous qui rejouent au même jeu truqué. Une boucle que nous devons dénouer. Des fous que nous devons enfermer. Un souci de remettre la nation sur pied qui doit devenir une priorité. Il faut que l’inconscience des uns et des autres cessent de pousser des milliers de nos concitoyens hors du pays. Un pays pourtant où tout est à repenser et à reconstruire. Un pays où des bonnes volontés sommeillent, comme prisonnières dans un camp de concentration, surveillées de près par les sbires des seigneurs du chaos.

Cette interdiction de rester doit être dénoncée. Cette interdiction de rester doit être enlevée. Cette interdiction de rester doit être oubliée et enterrée. La fuite ne peut être la réponse à l’exclusion. On doit rêver d’une incitation à revenir. De tous nos frères et sœurs qui voudraient bien, avec avoirs et connaissances, participer au grand konbit pour la reconstruction de notre pays dans la solidarité, l’amour et la paix.

 

Gary Victor

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