Que dire maintenant aux responsables du pays ?

Rien ne va plus entre le Parlement et le Palais national. Du moins, depuis le 21 juin, les relations entre l’Exécutif et le Législatif sont sur la corde raide. Bien avant l’annonce de l’Assemblée nationale qui devrait se réunir sur le sort du président provisoire, des émissaires étrangers avaient fait une visite remarquée au Palais législatif. Est-ce le passage de l’Ambassadeur américain qui a mis de l’huile sur le feu ? Certains commentateurs laissent croire que sur le plan diplomatique ce serait une erreur, en regard d’éventuelles pressions qui pourraient s’exercer sur une institution nationale. Les informations avaient circulé avant cette visite : le retrait des partenaires européens, les déclarations du State Département exigeant des élections sans délai et l’éventualité de la non-participation financière des États-Unis dans le nouveau processus, la prise de position publique contre les conclusions de la Commission électorale, tout ça jetait dans la suspicion l’actuel gouvernement. La visite au Parlement serait la goutte d’eau de plus. Les organisations populaires qui ont toujours carburé contre les immixtions extérieures dans les affaires haïtiennes n’ont pas hésité à investir les alentours du Parlement pour apporter leur appui au président provisoire.

Rien ne va plus entre le Parlement et le Palais national. Du moins, depuis le 21 juin, les relations entre l’Exécutif et le Législatif sont sur la corde raide. Bien avant l’annonce de l’Assemblée nationale qui devrait se réunir sur le sort du président provisoire, des émissaires étrangers avaient fait une visite remarquée au Palais législatif. Est-ce le passage de l’Ambassadeur américain qui a mis de l’huile sur le feu ? Certains commentateurs laissent croire que sur le plan diplomatique ce serait une erreur, en regard d’éventuelles pressions qui pourraient s’exercer sur une institution nationale.

Les informations avaient circulé avant cette visite : le retrait des partenaires européens, les déclarations du State Département exigeant des élections sans délai et l’éventualité de la non-participation financière des États-Unis dans le nouveau processus, la prise de position publique contre les conclusions de la Commission électorale, tout ça jetait dans la suspicion l’actuel gouvernement. La visite au Parlement serait la goutte d’eau de plus. Les organisations populaires qui ont toujours carburé contre les immixtions extérieures dans les affaires haïtiennes n’ont pas hésité à investir les alentours du Parlement pour apporter leur appui au président provisoire.

Entre temps, d’autres déplacements de pions sur l’échiquier politique ont montré un mouvement inédit. Le G8 non seulement a été dissout par ces tenants, mais des représentants importants de ce groupe se sont approchés du candidat qui, selon le CEP d’Opont, devait être l’un des deux finalistes des élections avortées. Cela forme un bloc qui argumente que la question de l’accord qui a conduit au pouvoir provisoire ne concerne pas ses candidats qui s’en tiennent à leurs revendications principales : le départ du président du quinquennat passé, la formation d’un nouveau CEP, la mise en place d’une Commission indépendante chargée de faire le jour sur les fraudes dénoncées. Il faut aussi souligner la prise de position publique inattendue du RDNP (Rassemblement des démocrates nationaux progressistes) appuyant une prorogation du pouvoir provisoire et les félicitations de ce regroupement pour le travail de la Commission tout en regrettant que cette dernière n’ait pas désigné directement les fraudeurs.

Il se dessine donc des camps. Le premier qui se constitue tactiquement autour du candidat de Lapeh, le deuxième qui se forme autour de l’Entente démocratique, le troisième qui est caractérisé par des électrons libres, dont Renmen Ayiti et Pitit Dessalines. Les « chemises rouges » attendaient le 21 mai pour officialiser leur candidature. Avec le renvoi de l’Assemblée nationale quelle position adoptera Pitit Dessalines et Renmen Ayiti qui refuse de « danse kole » avec la présidence provisoire.

Mais les camps ont cette plasticité de se faire et se refaire au gré des conjonctures et des opportunités. Rien ne dit, avec assurance, que le ratage de la tenue de l’Assemblée nationale fera changer de fusil d’épaule les plus enthousiastes à se rassembler pour faire échec à l’homme du « régime de bananes ». Il serait déplorable que les gains se diluent dans des particularismes qui balkaniseront la résistance.

Quelle attitude adoptera la présidence provisoire ? Continuera-t-elle à demander la tenue de l’Assemblée nationale quand la police ne peut pas contenir les manifestants créant une phobie chez des parlementaires dont ils n’étaient pas rassurés sur leur vote ? Entre temps, l’économie est au rouge, le social est explosif et le pays est en passe de recevoir près de 200 000 expatriés dominicains.

Il n’est plus sensé de demander aux responsables le dépassement. Ce mot ne vaut plus rien quand, dans tous les paliers des administrations de ces trente dernières années, on ne jure que par les honneurs vaniteux et la réussite individuelle.

Pierre Clitandre

 

Dans ce lieu où a l’impression d’être enfermé dans une boucle temporelle avec des fous qui rejouent au même jeu truqué. Une boucle que nous devons dénouer. Des fous que nous devons enfermer. Un souci de remettre la nation sur pied qui doit devenir une priorité. Il faut que l’inconscience des uns et des autres cessent de pousser des milliers de nos concitoyens hors du pays. Un pays pourtant où tout est à repenser et à reconstruire. Un pays où des bonnes volontés sommeillent, comme prisonnières dans un camp de concentration, surveillées de près par les sbires des seigneurs du chaos.

Cette interdiction de rester doit être dénoncée. Cette interdiction de rester doit être enlevée. Cette interdiction de rester doit être oubliée et enterrée. La fuite ne peut être la réponse à l’exclusion. On doit rêver d’une incitation à revenir. De tous nos frères et sœurs qui voudraient bien, avec avoirs et connaissances, participer au grand konbit pour la reconstruction de notre pays dans la solidarité, l’amour et la paix.

 

Gary Victor

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