En chute libre !

Nos élus au Parlement, mal élus ou pas, auraient pu prendre de la hauteur en cette soirée du 28 juin 2016. Il est vrai que traditionnellement ici, on choisit la nuit justement pour ne pas prendre de la hauteur. La nuit, l’obscurité, les ténèbres ont été toujours choyées par nos comploteurs invétérés comme si l’absence de lumière nourrissait les sombres instincts et leur permettait de se déployer pleinement. Il est difficile de prendre de la hauteur quand on s’évertue à creuser. On glisse vers les bas-fonds. Si ladite séance en Assemblée nationale a eu lieu, elle a duré des heures pour se terminer en queue de poisson après un débat finalement absurde pour l’adoption de… l’ordre du jour.

Nos élus au Parlement, mal élus ou pas, auraient pu prendre de la hauteur en cette soirée du 28 juin 2016. Il est vrai que traditionnellement ici, on choisit la nuit justement pour ne pas prendre de la hauteur. La nuit, l’obscurité, les ténèbres ont été toujours choyées par nos comploteurs invétérés comme si l’absence de lumière nourrissait les sombres instincts et leur permettait de se déployer pleinement.

Il est difficile de prendre de la hauteur quand on s’évertue à creuser. On glisse vers les bas-fonds. Si ladite séance en Assemblée nationale a eu lieu, elle a duré des heures pour se terminer en queue de poisson après un débat finalement absurde pour l’adoption de… l’ordre du jour.

Voici à quel point sombre une nation. Aux mains de parlementaires qui ne peuvent s’entendre sur un ordre du jour alors que les citoyens, jour après jour, ne savent plus où donner de la tête avec une situation économique de plus en plus catastrophique qui va être ardue à gérer quand viendra l’instant de la rentrée des classes. Tout est indexé à la hausse alors que les salaires ne bougent pas, que la gourde lentement continue à se déprécier.

Mais nos parlementaires pour la plupart continuent leur petit jeu de pouvoir. Le ton avait été donné avec tous ces élus et anciens élus qui se sont dépêchés de décrocher des postes de ministres certainement pour être plus proches de la fontaine tant convoitée. On n’est pas parlementaire pour venir voter des lois et faire débats sur les grandes directions à donner à l’État et ainsi faire avancer la communauté, mais uniquement pour assouvir ses instincts de petits chefs.

Ceux qui ont eu à penser la Constitution de 1987 doivent se mordre les doigts. Ils ont commis un péché dû au défaut principal de l’école haïtienne qui apprend à emmagasiner en mémoire d’innombrables théories, mais met en difficulté l’individu dès qu’il doit réfléchir un tant soit peu au réel. La question du quorum pour le fonctionnement du parlement en Haïti était totalement mal abordée. On comprend pourquoi des minorités utilisent cette arme pour bloquer tout débat et pour empêcher toute avancée qui ne serait pas dans leurs intérêts. Une démarche qui peut être facilement assimilable à du terrorisme. Un parlementaire est élu pour être présent en séance au parlement. Il n’a absolument pas le droit de quitter une séance dans le but avéré d’infirmer ledit quorum. Il doit rester en séance pour débattre, voter pour ou contre ou s’abstenir. S’il quitte l’assemblée dans le but d’empêcher son fonctionnement c’est un acte de délinquance que les lois auraient dû sanctionner. Il renonce à son statut de parlementaire qui ne peut s’exprimer que par le débat, le vote et l’abstention. Comme toujours, nous avons fermé les yeux sur des dérives, des absurdités, ce qui fait les jeux de la délinquance politique et nous payons les conséquences maintenant.

La nation doit prendre acte de ces dérives qui clouent notre cercueil. La nation doit se réveiller, chasser les vendeurs du temple et se définir un autre cadre de fonctionnement avec des citoyens comprenant la nécessité d’un fonctionnement démocratique et moderne. Les affaires doivent reprendre en Haïti. La libre entreprise doit pouvoir se déployer librement. La sécurité, la justice doivent être impérativement rétablies. Il faut des hommes d’État pour comprendre qu’il nous faut lutter contre le chômage, offrir à notre peuple d’autres conditions de vie et tenter de rattraper les autres pays de la Caraïbe.

Nous ne pouvons pas tolérer de tels agissements qui sont une honte et surtout une menace pour la vie de millions d’Haïtiens.

Gary Victor

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