Des armes en veux-tu en voilà !

Onze heures du soir. Un quartier populaire de Port-au-Prince. Des jeunes qui reviennent d’une fête font les pitres à bord d’une jeep lancée à vive allure. L’un d’entre eux passe sa tête hors du véhicule par la portière, brandit un pistolet et tire trois coups de feu. Panique dans la rue et chez les résidents de la zone. C’est un cas courant. Une équipe de foot gagne. On fait le coup de feu. Même un policier du quartier, un « chef »  peut se mettre de la partie. On s’amuse sur une plage. Il n’est pas rare au plus fort de la fête, quand l’alcool coule à flots, qu’on fasse aussi le coup de feu pour donner plus de piment à la réjouissance. Aucune autorité de la zone ne s’avisera d’enquêter immédiatement pour savoir qui, sans aucune raison valable a pris une arme pour tirer comme un enfant – un débile — qui s’amuse avec un jouet.

Onze heures du soir. Un quartier populaire de Port-au-Prince. Des jeunes qui reviennent d’une fête font les pitres à bord d’une jeep lancée à vive allure. L’un d’entre eux passe sa tête hors du véhicule par la portière, brandit un pistolet et tire trois coups de feu. Panique dans la rue et chez les résidents de la zone.

C’est un cas courant. Une équipe de foot gagne. On fait le coup de feu. Même un policier du quartier, un « chef »  peut se mettre de la partie. On s’amuse sur une plage. Il n’est pas rare au plus fort de la fête, quand l’alcool coule à flots, qu’on fasse aussi le coup de feu pour donner plus de piment à la réjouissance.

Aucune autorité de la zone ne s’avisera d’enquêter immédiatement pour savoir qui, sans aucune raison valable a pris une arme pour tirer comme un enfant – un débile — qui s’amuse avec un jouet.

Des parlementaires, sénateurs et députés exhibent comme si cela devenait une norme, des armes de guerre. Il y en a parmi eux qui disposent d’un véritable arsenal. Quand on les voit avec des gardes du corps, on les confondrait presque avec des chefs de gang bien pourvus.

Bref ! Les armes circulent. Chaque gouvernement, dans son délire de continuité pour la ripaille, pense toujours que les armes peuvent permettre de rester au pouvoir. On achète et distribue des armes à des proches de régime et suivant le vieil adage de chez nous « depi y ap bay se pran » certains profitent pour se constituer un arsenal privé. Ce gouvernement perd bien sûr le pouvoir et les armes sont dans la nature. Il n’y a aucune instance pour les récupérer. On comprend la difficulté, car l’instance qui achète et distribue les armes est toujours… fantôme.

La Police nationale est la seule institution sur le territoire national habilitée à détenir des armes. Elle est aussi la seule institution compétente pour autoriser le port d’une arme. Où ces parlementaires se sont-ils procuré ces armes ? Qui les a autorisés ? Ceux qui les exhibent ont-ils la formation pour les utiliser ? La Police nationale comme cela se fait dans toutes les institutions de ce genre vérifie-t-elle régulièrement le nombre de cartouches dont dispose chaque policier afin de questionner le moindre retranchement ? Chaque coup de feu tiré par un policier devrait être expliqué et justifié dans un rapport. Comment peut-on expliquer le fait qu’un individu qui n’est même pas capable de s’acheter de quoi se nourrir convenablement puisse avoir en sa possession une arme de guerre dont le coût avoisine souvent les 3000 $ US et plus sur le marché ?

De nombreux citoyens ne comprennent pas le danger qui menace la communauté avec toutes ces armes en circulation la plupart entre les mains de quidams qui n’ont aucune formation pour les manier et qui, pire, ne peuvent que penser à les utiliser pour qu’on voie en eux un chef avec dérive programmée dans la délinquance totale. L’État est complice de ces pratiques absurdes qui lui permettent de fonctionner dans sa déliquescence. Les responsables sont donc ce qu’ils sont. Tout ceci sous parapluie des Nations unies venues stabiliser la… situation. Des programmes de désarmement qui ont été de véritables comédies. Une bombe programmée que nous avons intérêt à désamorcer au plus vite.

Gary Victor

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