La fragilité de l’élégance

La Police nationale s’est excusée dans l’affaire du contrôle dit-on « musclé » d’un véhicule dans lequel se trouvait un sénateur de la République en fonction. C’est une attitude élégante digne d’une institution fonctionnant dans un cadre démocratique. Les parlementaires devraient comprendre seulement ainsi la réaction de la PNH et ne pas la considérer comme une sorte de « victoire » leur donnant encore plus le droit de violer de simples règles de savoir-vivre dans la cité comme celles relatives à la circulation automobile. On n’est plus à l’époque duvaliériste, mais il semble que pour certains « chefs » d’aujourd’hui il n’y a qu’une frontière fragile qui les distingue du makout d’antan. Encore qu’à cette époque, il y avait un grand respect du Code de la route et qu’un coup de feu dans un quartier déclenchait une enquête immédiate des autorités. Aujourd’hui, on voit des jeeps à immatriculation officielle ou simplement avec des plaques « service de l’État »  s’arroger le droit de rouler à gauche pour éviter un embouteillage au risque de provoquer un accident. On voit aussi ces véhicules, toujours avec des vitres teintées, éviter les contrôles de police. Les policiers ne réagissent pas, car ils craignent d’être sanctionnés par « qui de droit ». Pourtant qui n’est pas au courant dans notre République que des véhicules à immatriculation officielle ou service de l’État ont été impliqués dans des actes mettant la sécurité de la nation en danger comme des kidnappings, le trafic de drogue, la contrebande et autres ?

La Police nationale s’est excusée dans l’affaire du contrôle dit-on « musclé » d’un véhicule dans lequel se trouvait un sénateur de la République en fonction. C’est une attitude élégante digne d’une institution fonctionnant dans un cadre démocratique. Les parlementaires devraient comprendre seulement ainsi la réaction de la PNH et ne pas la considérer comme une sorte de « victoire » leur donnant encore plus le droit de violer de simples règles de savoir-vivre dans la cité comme celles relatives à la circulation automobile.

On n’est plus à l’époque duvaliériste, mais il semble que pour certains « chefs » d’aujourd’hui il n’y a qu’une frontière fragile qui les distingue du makout d’antan. Encore qu’à cette époque, il y avait un grand respect du Code de la route et qu’un coup de feu dans un quartier déclenchait une enquête immédiate des autorités. Aujourd’hui, on voit des jeeps à immatriculation officielle ou simplement avec des plaques « service de l’État »  s’arroger le droit de rouler à gauche pour éviter un embouteillage au risque de provoquer un accident. On voit aussi ces véhicules, toujours avec des vitres teintées, éviter les contrôles de police. Les policiers ne réagissent pas, car ils craignent d’être sanctionnés par « qui de droit ». Pourtant qui n’est pas au courant dans notre République que des véhicules à immatriculation officielle ou service de l’État ont été impliqués dans des actes mettant la sécurité de la nation en danger comme des kidnappings, le trafic de drogue, la contrebande et autres ?

Dans ce climat de déliquescence généralisée où la société hésite à faire confiance aux élus et où le comportement de certains citoyens a gravement terni l’image de fonctions importantes pour la République alors que l’image est nécessaire à ces fonctions pour l’exercice d’une autorité bienveillante, la police n’a pas le droit de se laisser vassaliser. Même si la PNH a aussi du travail à faire pour l’amélioration de son image, elle reste l’institution du dernier recours quand toutes les autres, empêtrées dans leur jeu chaotique, auraient sombré totalement dans la délinquance.

On avait dissout l’armée pour éviter les coups d’État. Immédiatement après, le pouvoir en place avait eu les mêmes velléités que les précédents. On a voulu contrôler la PNH, y placer ses pions, ses marionnettes pour tenter de perdurer au pouvoir. Il y a des traditions qui deviennent des pratiques si incrustées dans la mentalité politique que la plus grande révolution à faire chez-nous sera de nettoyer nos esprits afin de les mettre à l’heure d’une modernité où la compétition entre les nations exigent de l’intelligence, de l’imagination et un amour sans failles pour sa communauté.

La Police nationale devra donc avoir les reins solides pour se hisser à la hauteur d’une mission que les politiciens traditionnels ne voudront pas qu’elles accomplissent. Qu’on le veuille ou non, la Police nationale hérite de ces forces armées nationales qui ont eu à veiller sur l’unité de notre territoire. Quand l’État s’affaiblit, on court des risques somaliens surtout avec les armes qui circulent actuellement aux mains de secteurs actifs politiquement. C’est toute la difficulté de la Police nationale. Comment fonctionner efficacement, avec élégance, quand le politique devient délinquant, quand le politique s’abime dans la jouissance des privilèges et le m’as-tu-vu propres à tous les dirigeants des États sauvages et faillis ?

À l’élégance de la Police nationale, suivra nous l’espérons une prise de conscience des parlementaires et de tous les hauts fonctionnaires de l’État qui doivent comprendre qu’ils sont là pour servir la Nation et non pas pour se servir d’Elle.

Gary VICTOR

Gary Victor

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