Le prix de l'incompétence

S’il y a une seule leçon qu’on devrait tirer de cette grave pénurie de carburant qui affecte l’ensemble du pays, c’est qu’on ne peut pas confier la gestion d’un pays à des nuls.

 

Cette pénurie aurait dû être prévue et évitée. Aucun pays moderne ne peut faire l’économie d’une gestion efficace de la question énergétique.

 

Mais difficile de parler de gestion efficace au niveau de l’État si des postes de responsabilité sont confiés à des gens qui se foutent comme de l’an mille des affaires de la République. On joue au directeur général, au ministre, au député, au sénateur, au conseiller, au président, à je ne sais quoi encore, mais la seule préoccupation c’est de jouir des privilèges de la fonction et de s’enrichir par n’importe quel moyen au détriment de la collectivité.

 

Le drame dans cette histoire, c’est que logiquement, ceux qui auraient tout intérêt à ce que les affaires de la République soient bien gérées, les grands entrepreneurs, les grands hommes d’affaires ont pris l’habitude, pour de raisons souvent maffieuses, d’encourager en politique ce qui est le plus glauque, le plus malsain. Vive l’ignorance ! La survie des monopoles, la survie d’un système archaïque est, semble-t-il, à ce prix.

 

Pourtant les résultats sont là. Des nuls ne peuvent gérer une nation. Au final, tout le monde perd. Certes, il y en aura qui pourront aller jouir des fruits de leurs prébendes sous d’autres cieux. Les conseillersétrangers se sont fait déjà leurbeurre.

 

Les agents des puissances étrangères, souvent secrètement racistes, s’en lavent les mains en rejetant sur nous la responsabilité de nos turpitudes même s’ils les encouragent et bloquent toute tentative nationale d’y mettre fin.

 

 

La principale victime en fin de compte de la non-gouvernance de la communauté n’est rien d’autre que notre population, nos femmes, nos enfants. Notre pays s’effondre. Et les nuls s’accrochent à leurs postes, capitaines ivres ou fous, corrompus et incapables, et pire, assassins.

On devra mettre au placard tous ces discours contre la connaissance, contre l’intellectualité dont un tas de médiocres ont fait la promotion. Il est indiscutable qu’un tas de détenteurs de connaissances, de nombreux intellectuels se sont vendus à ces pouvoirs qui ont embourbé la nation. Mais il est aussi indiscutable que les médiocres et les ignorants ne peuvent pas avoir en mains les rênes de la nation.

 

Tout en ayant en tête le vieil adage, science sans conscience n’est que ruine de l’âme, la nation devra faire appel à ceux qui ont les connaissances nécessaires pour remettre le bateau à flot.

Pendant ce temps au moment, où cet éditorial est rédigé, le pays est embrasé. Tous les accès routiers sont bloqués par la population qui exprime sa colère contre la décision du pouvoir d'ajuster une nouvelle fois les prix des produits pétroliers.

 

Il faudra planifier maintenant la distribution et la vente du carburant dans un espace où les tensions sont à fleur de peau. Cela demande une compétence, une compréhension de la réalité dont les dirigeants actuels n’ont pas fait preuve.

 

Le pire est peut-être à venir.

 

 

La Rédaction

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES