Et si on enseignait l’intelligence sportive aux écoliers haïtiens ?

Des offres d’emploi, des opportunités d’affaires, des bourses d’études, des stages de formation, des entreprises qui recrutent, des contrats bien valorisés, ce sont surtout ces informations que la majorité des jeunes Haïtiens devraient prendre le temps de rechercher sur les réseaux sociaux et d’autres moteurs de recherche, par rapport aux défis économiques et socio environnementaux que la réalité actuelle dans le pays leur impose.

Dommage que les émotions et la passion pour le sport, en particulier pour le football, dominent plus que la raison, jusqu’à dénaturer les véritables besoins et attentes de la jeunesse, qui, tout en disposant des différents outils d’information et de formation, semble refuser à tout prix de s’investir dans l’autoformation, comme un passage oblige pour mieux identifier certaines opportunités.   Entre les médias et le système éducatif haïtien, en dehors des activités organisées dans les infrastructures sportives du pays, il y a urgence de développer une culture de l’information utile et pratique, capable de promouvoir une forme d’intelligence sportive, autour des véritables opportunités. 

Derrière l’organisation des différentes compétitions sportives locales, régionales et internationales, comme la Coupe du monde, les jeunes, parmi les plus conscients qui ne se livrent pas aveuglément dans des débats pitoyables, et des discussions souvent stériles avant, pendant ou après les compétitions sportives pour affirmer leurs attachements ou admiration envers des équipes sportives sou des talents performants, il y a la nécessité ou même l’obligation, pour ces jeunes, de questionner ou de chercher à profiter dans la pratique des véritables avantages des industries sportives en Haïti ou dans d’autres pays.

Devant ce triste constat, qui confirme une certaine zombification accélérée ou même démesurée de la grande majorité des jeunes, qui dédient totalement leur temps, et se consacrent à des passions qui ne rapportent le plus souvent que des dépenses d’énergie et provoquent parfois des conflits inutiles, il nous faut profiter de cette occasion pour aborder les opportunités économiques de chaque activité ou discipline sportive de nos jours.

Des opportunités qui ne seront accessibles que si, seulement les jeunes sont assez préparées, sont assez bien informées, et formées pour participent dans le développer de cette industrie, en se basant sur leurs connaissances spécifiques au système ou sous-systèmes, pour proposer leurs compétences aux différents institutions, organisations, entreprises, fondations, associations, clubs ou équipes qui représentent les différents maillons dans la chaîne des industries sportives dans chaque pays ou région du monde.

Dans l’impossibilité pour le pays de disposer d’un véritable système de développement des infrastructures sportives, qui doit passer obligatoirement par la régulation, les investissements, les institutions, la recherche et surtout la formation des ressources et le perfectionnement des compétences spécifiques aux besoins de chaque activité, il nous faut encourager une meilleure prise de conscience dans les milieux des jeunes, parallèlement durant l’organisation des plus importantes compétitions sportives mondiales, comme la Coupe du monde au Qatar qui semble battre tous les records en termes d’investissement.

Des activités relatives aux compétitions, à l’enseignement, l’animation, la gouvernance de chaque discipline, les activités transversales comme le droit, la médecine, la communication, les relations publiques, les technologies, la recherche, l’alimentation, la sécurité, la vente de matériels sportifs, la gestion des installations figurent parmi les divers métiers mobilisés dans le développement du sport de nos jours. À quand l’organisation d’une journée de sensibilisation dans les médias autour de ces véritables enjeux que les jeunes devraient surtout prioriser en dehors de la manifestation de leur attachement à certains joueurs ou équipes de football, de basket, entre autres ?  Et si on organisait une première rencontre sur les professions, opportunités et institutions sportives en Haïti ?

 

Dominique Domerçant

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