Décrétons la grande trêve !

L’année 2023 frappe à nos portes et il est hors de question  que nous passions d’autres mois dans cette situation trouble qui est la nôtre et dont l’économie pâtit. La vie de tous les citoyens est mise en parenthèse, raturée, parce que quelques groupes d’intérêt s’affrontent derrière les murs pour la mainmise sur nos rares richesses qui devraient pourtant prioritairement servir à la relance de l’économie nationale et donc à la création d’emplois.

 

Jouer au roublard pour tenter de gagner toute la mise a été toujours le plan de nos politiciens de tout bord au pouvoir ou dans l’opposition, qui ne tirent jamais leçon des expériences antérieures ayant pourtant toujours démontré qu’à vouloir tout avoir on perdait tout. À moins que le perdre tout n’a pas le même sens pour ces acteurs sur la scène politique qui s’affrontent  avec le désir évident de tout rafler. On a parlé amplement de notre conception déficiente du pouvoir. Suffirait-il de quelques jours, de quelques mois, des quelques années avec le contrôle du fauteuil pour gagner une autre mise ? Une mise, elle, qui laisse le pays, d’année en année, plus exsangue, plus dépouillée encore de ses ressources tant matérielles qu’intellectuelles ?

 

Il y a aussi la question d’égo de ces roublards qui, empêtrés dans leur jeu absurde, développent des attitudes ridicules de fausse fierté nourrie de ces relations de mépris de l’autre si courantes dans notre société. L’un des exemples les plus curieux dans notre vie de tous les jours est ces conducteurs qui refusent de faire une marche arrière de quelques misérables mètres pour venir à bout d’un bouchon, ce qui serait, de leur point de vue, interprété comme une capitulation qui fait perdre la face. On ne s’inquiète pas que le pays fasse du surplace ou se mette en mode arrière, mais on est prêt à brandir son revolver plutôt que de s'entendre.

Nous ne pouvons plus continuer à faire de la roublardise une manière de vivre dans ce pays surtout que cette roublardise va de pair avec une petitesse de vue, un enfermement, une ignorance. Il est vraiment temps de prendre de la hauteur, de voir haut, de voir loin pour redonner à la nation des raisons de travailler et d’espérer.

Nous avons l’énergie nécessaire pour décoller. Avec des hommes et des femmes dans le monde des affaires, des artistes, des étudiants, des jeunes, etc. qui sont prêts à s’investir dans une autre aventure, celle-ci consacrée à notre rédemption. Le décollage sera difficile, nous le savons, car plein de roublards s’accrocheront à nos ailes pour nous empêcher de prendre notre envol. Mais plus nous prendrons de l’altitude, plus ils seront éjectés du nouveau projet.

Réfléchissons à une grande « konbit » nationale,  à une mise en commun des énergies des femmes et des hommes de bonne volonté pour construire un avenir meilleur pour notre jeunesse, une jeunesse capable, nous en sommes certains, de performer comme toutes les autres jeunesses sur la terre. En cette fin d’année, décrétons la grande trêve qui durera non pas seulement pendant les fêtes, mais jusqu’au grand cérémonial de la renaissance nationale. Réapprenons à être positifs, à vivre avec l’autre, à partager nos rêves, à fusionner nos énergies pour l’atteinte d’objectifs nobles.

Retrouvons des égos sains. Rêvons grands. Devenons des mégalomanes avec le regard fixé vers les hautes cimes.

 

La Rédaction

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