Un plan démoniaque est en cours dans ce pays depuis des années. Ce plan est dans sa phase culminante aujourd’hui avec l’installation des bandes armées dans tous les points stratégiques de la capitale haïtienne. On a laissé entrer les armes dans le pays, on les a distribués sans état d’âme. Dans le dessein de détruire la communauté, de transformer ce qui restera du peuple haïtien après maints massacres en un troupeau de soumis.
Comment un jeune haïtien peut-il se transformer ainsi en une machine à tuer ? Il n’y a aucune idéologie dans l’action des bandes armées. Ils pillent, violent, torturent, dépècent comme si ces jeunes sont possédés comme dans ces films de terreur d’Hollywood d’esprits mauvais. On sait d’ailleurs que beaucoup d’entre eux ont fait des passages chez les sorciers. Ils portent souvent tout un attirail destiné à les protéger des projectiles. Dans les cérémonies dans lesquelles ils ont participé ont eu des rituels dont les rares témoignages les plus crédibles donnent froid au dos.
Dans ce qui déroule au haut de Carrefour-Feuilles, des policiers ont témoigné d’un sniper bandit qui s’est juché au haut d’une église. Dans une guerre classique ou révolutionnaire, le sniper tire sur l’ennemi. Un ennemi bien identifié. Ici, ce sniper tire sur tout ce qui bouge. Surtout sur les gens du petit-peuple. Des gens misérables comme lui, qui sortent chez eux au petit matin et qui ne savent même pas s’ils trouveront de quoi manger. On torture, on viole, on tue son semblable sans aucune raison. Dans une folie meurtrière que les sociologues auraient intérêt à expliquer.
La nation devra un jour ou l’autre demander des comptes aux Haïtiens qui ont nourri ce chaos avec ces armes livrées dans les quartiers populaires. Le renvoi de l’armée faisait partie de ce plan macabre. Mais, personne n’est dupe aussi. Nos grands amis étrangers ont toujours rêvé de nous mettre à genoux, avec l’idée de nous imposer un autre guignol, un autre pantin à la présidence. « C'est dangereux d'être l’ennemi de ces grands amis, mais être leurs amis est toujours fatal. » C’est Henry Kissinger qui faisait cette déclaration du haut de sa grande et triste expérience.
À l’étranger on ne se préoccupe plus d’Haïti. On dit qu’on est fatigué de notre pays comme si cette fatigue était due à de grands efforts déployés pour nous aider. Tous ces efforts en fait n’ont été pour la plupart que des impostures qui ont enrichi nos dits amis étrangers et leurs valets nationaux. Des bandits peuvent bruler un orphelinat en Haïti avec des enfants en bas âge dedans. On s’en fout. Si c’était en Ukraine, la presse occidentale aux ordres de ses maîtres aurait explosé de colère et d’indignation en accusant Vladimir Poutine. Mais nous avons assez souffert et appris en Haïti pour comprendre où se trouve la vraie demeure de Satan.
Gary Victor
